
Quand nos filles avaient 3 et 5 ans, nous avons pris la route pour ce qui fut l’un de nos plus jolis voyages à date, destination : le Nouveau-Brunswick. Nous avions alors roulé, entre falaises, océans et vastes plaines.
Cinq ans plus tard, l’aventure a recommencé. Cette fois-ci, dans la voiture, il y avait deux habitants de plus : le chien et le lapin, et la destination choisie était voisine de la première. Après six heures de route, nous avons fait étape dans un motel aux portes de la Gaspésie, à Rimouski. J’adore les motels, ces petites chambres devant lesquelles on se stationne sans avoir à emprunter mille couloirs avec sa valise. L’inconvénient, c’est qu’au total de ceux auxquels nous nous sommes arrêtés dans nos différents périples, le ménage était presque toujours minimal et la localisation laissait souvent à désirer. Mon meilleur souvenir ? Un motel rénové à l’ouest de la région de Boston, proche du musée Norman Rockwell.
Mais revenons à la Gaspésie. Dès le lendemain, nous avons repris la route, direction Gaspé, une ville côtière plein Est. Nous avons traversé la région en empruntant la 132 au Nord, le long de l’eau. Une route magnifique ! Arrivés à bon port dans la soirée, nous avons établi notre camp dans notre chalet et trinqué à nos vacances avec une bière locale. Océan et bière blonde, le meilleur des mondes.
Les vacances se sont enchaînées au rythme de la pluie. Si la première journée sur place nous a permis de partir à la découverte des phoques en kayak et d’aller “au bout du monde”, en traversant le parc Forillon, le reste de la semaine n’a pas été aussi clément. Entre la pluie battante du mercredi qui a triplé les visites du musée de la Gaspésie (très chouette musée par ailleurs!), les vents forts du jeudi annulant toute possibilité de visiter l’Ile Bonaventure et la pluie orageuse du vendredi nous conduisant à rebrousser chemin avant d’arriver à la tour d’observation (l’endroit parfait pour être pris pour cible par l’orage), le mauvais temps ne nous a guère laissé de répit. Heureusement, la Colombie-Britannique d’avril et ses huit jours de pluie nous avait préparés psychologiquement et nous avons été capables de tirer le meilleur de notre séjour. Les enfants ont découvert que le vent fort était le meilleur partenaire des vagues et que le soleil après la pluie apportait son inévitable arc-en-ciel. La dernière journée était ensoleillée et nous a permis d’aller profiter de l’océan mais aussi d’observer les étoiles filantes, en pleine nuit sur une plage déserte – un moment magique.
Nous avons repris la route de la maison après une semaine passée en Gaspésie. Nous avions prévu une étape supplémentaire plus au nord afin de randonner dans le parc national de la Gaspésie mais la pluie annoncée nous a conduit à changer nos plans. Il y a mille choses que nous n’avons pas pu faire, soit par manque de temps, soit en raison de la météo, alors c’est certain que nous reviendrons. Même endroit, mêmes personnes, mais avec une météo plus clémente, si possible.
Parmi ce qui nous a plu et que nous recommanderions :
– La sortie kayak avec Cap-Aventure, à Gaspé. J’ai pu avancer d’une journée notre sortie en kayak et j’ai eu du flair : nous avons eu un temps magnifique ce jour-là et de la pluie tous les jours après ça ! J’ai trouvé le kayak de mer assez physique mais la sortie est belle et permet d’apercevoir des phoques d’assez près. Notre guide de Cap-Aventure était très respectueuse des phoques et nous a même conduit un peu plus loin lorsqu’elle a distingué des signes de stress des animaux qui commençaient à retourner à l’eau pour s’éloigner de nous.
– Le musée de la Gaspésie. On y a rejoint l’ensemble des vacanciers des environs le mercredi, en plein cœur des 30h d’une pluie battante et sans interruption qui s’est abattue sur nous. Le musée est vraiment riche et bien fait : une grande exposition interactive sur la découverte de la Gaspésie, le peuple Micmac et le développement de la région, plusieurs expositions temporaires et une session en réalité virtuelle pour découvrir la vie à bord d’un morutier.
– L’accès Nord du Parc Forillon via Rivière-au-Renard. Pour accéder à l’entrée nord depuis le centre de Gaspé, le plus court est de longer par l’Ouest puis de tourner un peu après Penouille. M’étant trompée à un embranchement, je nous ai rajouté 20 km au compteur mais aussi un paysage incroyable en rejoignant l’entrée Nord par Rivière-au-Renard. La côte est encore plus majestueuse et sauvage, et l’eau s’y scinde entre différentes teintes de bleu. C’est à cet endroit que nous avons découvert la plage de Cap-des-Rosiers depuis laquelle nous avons observé les Perséides.
– Le Café de la Traverse. Ce petit café, qui fait aussi auberge, était situé tout proche de notre chalet. Entièrement faite maison, la nourriture y est absolument délicieuse et les propriétaires ultra sympathiques.
– Les chalets de la Bernache. Au nombre de deux, les chalets sont situés entre le centre-ville de Gaspé et le Parc Forillon. La propriétaire est prévenante, disponible et les chalets sont magnifiques. Leur gros plus, selon moi, c’est la présence d’une laveuse et d’une sécheuse, un indispensable quand tu as réduit le nombre de tes vêtements et que tu randonnes tous les jours sous la pluie.



















-Lexie Swing-
Crédit photo : Lexie Swing