Un week-end à New York

Nous n’étions pas retournés à New York depuis dix ans. Dix ans, c’est court et long à la fois. Dans ce cas, nous sommes passés d’un voyage avec un bébé à un week-end avec deux grands enfants. C’est long, donc.

Jour 1

Nous avons pris la route à 6h du matin avec l’espoir de passer la frontière avant les autres. Sans surprise, nous étions nombreux à se sentir compétitifs et avons donc joué du rétroviseur sur les voies de passage. Le douanier s’est montrée d’une gentillesse peu commune et c’est donc avec un enthousiasme non feint que nous nous sommes engagés sur l’autoroute 87 direction la Grosse Pomme.

Premier arrêt : un petit déjeuner bien mérité à Peru, à la sortie de Plattsburg, dans une sorte de petit diner sans artifices, le Rove Cafe & Kitchen. J’avais aussi repéré à Plattsburg même le Adirondacks Coffee Roasters ainsi qu’un tout nouveau petit café librairie à Champlain. Une découverte pour une prochaine fois !

Nous sommes arrivés à Jersey City aux alentours de 15h30, après 4h30 de route supplémentaire et un arrêt à la nouvelle aire de New Baltimore (apparemment le dernier arrêt possible avec 100 km de désert restauratif, autant ne pas se louper). J’avais téléchargé l’application SpotHero et réservé un stationnement dans un parking proche de l’hôtel. À notre arrivée, il nous a suffi de scanner le code QR reçu et de chercher un emplacement approprié (probablement la partie la plus compliquée de l’opération).

Notre hôtel, le Hyatt House Jersey City est parfaitement situé. C’était un peu un pari que de choisir ce coin-ci, hors de la ville. Mais la vue y est incroyable, les abords vraiment chouettes, l’hôtel très confortable et on se retrouve au milieu du Financial District de Manhattan en une poignée de minutes grâce au Path dont l’entrée est situé à une minute à pied de l’hôtel.

Prendre le Path s’est avéré plus compliqué que prévu. Nous avions prévu d’acheter la carte Smartlink, pouvant servir de support aux billets de transport (une seule carte possible pour les billets de toute la famille tant que ce ne sont pas des passages illimités), mais impossible de se procurer celle-ci avec notre carte visa. Au final, un agent de train, compatissant, nous a laissé passer gratuitement à l’allée et nous avons pu retirer de l’argent pour payer notre carte et notre retour.

Le Path nous a emmené au World Trade Center, que nous avons parcouru avant de nous rendre au Staten Island Ferry, à environ 10 minutes à pied. Nous avons profité de cette fin de journée pour faire un aller-retour gratuit entre le Financial District et Staten Island, et profiter du coucher de soleil sur la Statue de la Liberté.

Jour 2

Direction Central Park, où nous avions repéré quelques étapes intéressantes à faire grâce à Cnewyork. Après être descendus à l’entrée sud du parc, sur Columbus St., nous avons remonté Central Park en son milieu, escaladant les roches et s’extasiant devant les écureuils encore plus familiers qu’à Montréal. Première étape, la grande allée du Mall et ses bancs portant diverses inscriptions. Des artistes divers s’y déploient et des groupes de musique se partagent l’espace sans se gêner. Au bout de l’allée, nous arrivons à la Fontaine de Bethesda. Des jeunes femmes fêtant leur quinceañera font fi des petites températures dans leur robe de bal tandis que les touristes se pressent au bord de l’eau. Les barques sont de sortie et s’engouffrent sous le Bow Bridge depuis lequel nous observons les tortues qui se dorent au soleil de printemps.

Retour sur nos pas, traversée de la Cherry Hill, Tempête aperçoit des roches qui ressemblent à s’y méprendre au rocher du Roi Lion. Elle y dédie une pause méditation, tandis que nous profitons du soleil sur un banc, un merle d’Amerique peu farouche picorant entre nos pieds. Après cette douce pause, nous reprenons la route en direction du Dakota building, au pied duquel John Lennon est décédé. Armée des jumelles de ma cadette, j’aperçois le panneau espéré : Strawberry Fields, l’espace du parc dédié au mémorial de John Lennon.

Nous nous arrêtons pour luncher au Cafe 77, un petit salon de thé installé dans l’enceinte du musée d’histoire. Le lieu est mignon et la boutique qui le jouxte possède quelques trésors, mais le prix du repas ne vaut pas le déplacement selon moi. À refaire, on lui préférerait l’un de ces nombreux restaurants et cafés qui longent l’entrée arrière du Muséum d’Histoire Naturelle. Car c’est bien là notre destination ultime. Nous avons réservé nos places pour 14h et entrons sans attendre dès 13h45.

La veille, nous avons pris soin de télécharger l’application du musée. Avec la wifi gratuite que l’on peut retrouver dès les portes passées, l’application nous permet de nous orienter et de voir exactement ce que nous souhaitons. Il suffit de désigner la pièce où l’on veut se rendre et l’application nous montre le chemin, même si c’est pour se rendre aux toilettes ! Le tout est vraiment très bien fait et user friendly, à garder sous la main absolument.

Le muséum en lui même est un incontournable et les filles étaient ravies : chaque pièce regorge d’animaux grandeur nature, mis en scène de façon réaliste. Cinq étages en tout et une partie dédiée à l’Espace qui vaut le déplacement. 3h30 durant lesquels nous ne nous sommes pas ennuyés une seule seconde.

Après le muséum, petit détour par la Levain Bakery dont deux des succursales sont situées à proximité. Le cookie est dispendieux (un peu plus de 5 dollars) et la file est longue mais l’attente est finalement courte et le biscuit (énorme) en vaut la chandelle. Nous avons jeté notre dévolu sur le cookie qui fait la renommée de la pâtisserie mais, à mon avis, la brioche au chocolat mérite tout autant le déplacement.

Avant de rentrer, nous arpentons l’Upper West Side, en remontant Amsterdam Street, puis Broadway. En prévision du souper, nous faisons un arrêt bienvenu dans la boulangerie italienne Rosetta très achalandée pour y acheter de la focaccia aux légumes à se pâmer. Le retour en métro et Path est long et abrupte, on ne cesse de sortir aux mauvais endroits et les métros se font plus rares en ce samedi de Pâques, mais nous arrivons enfin à 20h, ravis de notre journée. Demain, nouvelles aventures !

Jour 3

Dimanche matin, nous prenons le métro pour Brooklyn, quartier où je n’avais jamais mis les pieds auparavant. Nous sortons à proximité de Montague Street, que nous arpentons jusqu’à apercevoir l’Hudson River. En chemin, nous nous sommes arrêtés dans la plus parfaite des petites libraires qui soit : Books are Magic. Plein de choix, des recommandations manuscrites des libraires, des copies dédicacées de quelques auteurs et une petite cour arrière permettant de bouquiner en toute quiétude.

Ensuite, pour être honnête, les choses se sont un peu gâtées. J’avais prévu d’assister à une messe gospel au Brooklyn Tabernacle – j’ai assisté il y a presque 20 ans à une telle messe à Dublin et c’est un souvenir de moments de joie partagée qui m’est chère. L’expérience s’est avérée très différente et quelque peu déroutante. Un spectacle spécial avait été prévu pour Pâques, sur fond d’effets sonores et visuels, et de comédiens plus vrais que nature rejouant les grands moments de la vie de Jesus. A la mine effarée des enfants, nous avons quitté en douce après l’arrestation du pauvre homme, histoire d’éviter qu’ils le crucifient devant nos yeux. Pâques oblige, il allait sûrement revenir ensuite, mais nous ne sommes pas restés pour le savoir.

Un peu chancelants, nous avons repris la route du pont de Brooklyn pour luncher – tardivement – au bord de l’eau. Les lieux accueillent un beau bâtiment de briques surplombé d’une grande terrasse et abritant un Time Out Market. Pris d’assaut en ce dimanche de Pâques, le lieu était à peine respirable et il a fallu se contenter du minimum pour trouver rapidement quelque chose à manger.

Après une courte promenade et un arrêt dans un parc de jeu, nous sommes retournés prendre le métro à destination de Times Square pour faire découvrir quelques boutiques aux filles. Une autre fausse bonne idée puisque les magasins étaient sur le point de fermer et que nous avons trouvé porte close face à la seule boutique qui les intéressait vraiment : le Lego Store.

À refaire, je prendrais le temps de découvrir Brooklyn dont j’ai aimé l’ambiance douce du dimanche matin et la promenade au bord de l’eau. J’éviterais Times Square que je n’avais déjà pas aimé les deux premières fois et je rejoindrai les coins de Soho et Tribeca, ou j’arpenterais la High Line que j’avais prévu de faire mais pour laquelle nous avons manqué de temps.

B. a passé sa journée à déambuler à pas lents, mentionnant qu’elle était “fatiguée” et qu’elle avait des courbatures. A l’heure du coucher, son front brûlant a confirmé le fait que les heures de marche n’étaient pas les seules en cause et nous l’avons donc veillée à tour de rôle en croisant les doigts pour ne pas avoir à tester le système de santé local. Je me suis recouchée à 5h du matin, rassurée de constater que la fièvre était tombée. Nous avons donc pris le chemin du retour avec peu d’heures de sommeil et beaucoup de route en perspective. 6h selon la police, 1000h selon les participants. Soit 9h en temps réel, pauses et longue attente à la frontière incluses. Heureusement, nous avons trouvé le plus mignon des cafés de Kingston (NY) pour luncher : le Black Eyed Suzie.

Le retour à la réalité est un peu raide et nous avons bien hâte de repartir (mais ce n’est pas pour tout de suite). Où iriez-vous à ma place, si vous aviez quelques jours à passer quelque part avec les enfants ?

-Lexie Swing-

Crédit photo : Lexie Swing

Nostalgie

La relâche a été l’occasion pour nous de prendre, non pas des vacances, mais des moments ponctuels en amoureux, loin du tumulte parental des onze dernières années. Onze ans que nous vivons cette vie-ci, nos enfants chevillées à nos corps fatigués. “Il ne faut pas vous oublier” m’avait dit un jour une psy. Comment ne pas s’oublier lorsque les journées sont rythmées par une routine immuable et que les nuits sont si incertaines ? Mais les enfants grandissent et avec elles l’espoir que les prochaines années redonnent enfin à César le bon temps qu’il mérite, fait de course à pied, de nuits paisibles et de soirées cinés. Un tryptique que nous nous sommes employés à mener à bien tandis que nos enfants se doraient la pilule sur le sable du Costa Rica.

Parmi nos courtes expéditions, nous avions notamment prévu quelques heures sur l’avenue Monkland, quartier de Montréal où nous nous étions installés à notre arrivée au Québec. Situé à l’ouest de la ville, réputé abriter des Montréalais plutôt anglophones, le quartier nous avait choisi plutôt que nous l’avions fait, en ouvrant les bras à notre famille faite d’un enfant en bas âge et d’un gros chien, quand le reste de la ville observait avec dédain la perspective des babillages bruyants et des mottons de poils blancs. En quelques semaines, nous y avions trouvé un appartement, une gardienne et même un médecin, ce qui est un délai 42 fois inférieur à la moyenne (599 jours).

La vie portait ces couleurs spéciales qu’arborent les plus belles découvertes. Ces pans d’existence que l’on a anticipés et choisis, et dans lesquels on se plonge avec une délectation toute enfantine. Nous sommes sur Monkland et tout a changé. Et tout est pareil. Des magasins ont survécu aux dix années qui se sont écoulées, certains ont mis la clé sous la porte quand d’autres ont doublé leur surface. Des restaurants s’y sont succédé au rythme infernal que subit depuis quelques années l’industrie de la restauration. Les pavés sont les mêmes, ce coin de rue mille fois tourné, cette pharmacie où l’on achetait en rentrant couches trop chères et lait en poudre. La boutique de livres et de jouets où notre intérêt se déplaçait, à mesure que notre bébé grandissait et que ses goûts évoluaient.

On fait une pause dans un restaurant de cheesecakes, jadis connu pour servir autant des plats sur le pouce que des desserts. Les tables se comptent sur les doigts des deux mains et nous les avons probablement toutes essayées. Il y a de ces endroits qui sont un fief et que l’on adopte comme une seconde demeure. Ici la table où le bébé a un jour empoigné le pain de la table voisine. Par là celle où l’on a partagé pour la première fois nos assiettes avec la toute petite devenue jeune enfant. Dans le coin, ce moment inoubliable d’une couche trop remplie et d’un short d’été. Au fond de la salle, la salle de bains au petit rebord, devenue station de change de fortune par la grâce du système D parental.

C’est doux la nostalgie. Transposer l’hier et l’aujourd’hui, voir dans une rue en mouvements des vestiges de souvenirs, de petits pas sur des trottoirs glacés. Tant de petits pas depuis mais une histoire qui commence ici, sur cette avenue, cheminant dans une vie que l’on a tant voulue, tant espérée.

« On vivait ici », lui chuchote-t-on parfois à l’oreille, lorsque l’on a la chance de visiter le quartier avec elle. C’est notre secret, le souvenir de notre vie à trois. Celle à quatre a commencé ailleurs, plus tard, dans une ville différente et une maison que nous habitons toujours aujourd’hui. C’est une vie qui a aussi une mémoire qui l’habite, faite d’habitudes qui ne sont plus et d’endroits que l’on a fait nôtres quelques années durant.

C’est doux la nostalgie. C’est la partie heureuse de l’histoire, moelleuse et odorante. Celle qui nous rapproche aux moments de bascule. J’ai confiance en l’avenir puisque je sais d’où nous venons, d’un quartier à l’accent tout rond, où les chiens et enfants sont légions. Un quartier qui a fait village, pour nous, et nous a donné la piqûre d’une vie où l’on se croise et se reconnaît. C’est le point de départ.

-Lexie Swing-

L’hiver au Québec

On a vu arriver l’hiver québécois avec l’envie de ceux qui y font face pour la 11e fois : plutôt réduite. Avant le manteau blanc est arrivé le froid polaire, piquant comme un vin très jeune. Ce froid qui empoigne le visage et force à baisser les yeux, le nez glissé dans des écharpes toujours trop fines. Le moindre geste extérieur est devenu pénible : jeter un sac aux vidanges, sortir le chien ou aller faire une course à l’épicerie du coin. Plus rien n’est anodin et l’amplitude thermique se mesure au temps de préparation dans l’entrée.

Dans mon entourage, certains se préparent à leur premier hiver. Ils ont l’enthousiasme de ceux à qui l’on a donné la clé du pays des merveilles et des décors Hallmark. Manteaux d’hiver enfilés dès les premiers frimas, ils découvrent avec ravissement qu’il existe un monde en dessous de zéro et que celui-ci vit encore. Pire : il vit normalement. Il travaille, fait du sport et range son épicerie dans son coffre comme si le blizzard ne menaçait pas de recongeler le pain de mie en tranches.

Je me souviens encore, de mes premiers hivers, et de ces amis qui râlaient dans leur manteau d’automne en luttant contre le froid. Comment pouvaient-ils être las face à ce soleil lumineux sur la glace luisante ? « Tu verras, quand ça fera dix hivers comme nous ». Et puis ça a fait dix et je n’ai rien senti. Et puis ça a fait onze et j’ai enfin compris. J’ai compris que l’on pouvait aimer démesurément un endroit mais vivre le froid arrivé trop tôt comme un affront personnel. Que l’on pouvait accuser le coup d’un entraînement de course amoindri par la venue hâtive de la neige. Que c’était peut-être même ça un peu, d’être citoyen canadien : détester que le froid revienne et puis vivre quand même.

Parce que c’est toute la beauté de cette vie-ci. Craindre le retour du froid et l’accepter malgré tout. Ne pas lutter. Faire preuve de bonhommie face à ces aléas de température sur lesquels nous n’avons aucun contrôle. Se raccrocher au meilleur : la neige craquante sous les baskets de course, les chocolats chauds qui fument dans le froid du matin, le foyer en plein air sur la place du village. C’est notre petit coin qui prend des airs de stations de ski tous les hivers, justifiant que l’on dîne de raclettes plus souvent qu’à notre tour.

J’écoutais récemment les mots d’une suédoise qui vit proche du pôle nord et se trouve désormais dans cette période appelée la nuit polaire. Ce temps de l’année où la nuit s’installe pour plusieurs mois. Répondant au désarroi de ses lecteurs qui lui assuraient qu’eux mêmes « ne pourraient jamais supporter une nuit permanente », elle répondait quelque chose de doux, et de juste. Elle disait qu’elle aimait cette période car elle lui permettait de suspendre le temps. Elle s’autorisait alors à se replier sur elle-même, à prendre du recul et le temps pour des puzzles au coin du feu. Comme un long dimanche. Quand, finalement, se laisse-t-on le temps de n’être rien de plus qu’un corps chaud lové sur un vieux sofa, qui n’attend rien du moment, et n’analyse rien, ni ce qui était, ni ce qui sera ? À sa manière, en réduisant nos temps de clarté journalière et amenuisant la longueur de nos sorties, l’hiver nous donne sa bénédiction. Il nous autorise, pour quelque temps, à rester, immobiles, en suspens.

-Lexie Swing-

Toutes ces femmes (dans ma vie)

Vous rappelez-vous des L5 ? “Toutes les femmes de ta vie, en moi réunies…” Un classique de la musique populaire dans des années où j’avais moins mal aux genoux, si vous voyez ce que je veux dire. En play-back le samedi matin lors du Hit Machine, le groupe monté par la grâce de producteurs ambitieux, pour ne pas dire opportunistes, ânonnait des paroles comme seules la pop (et Dieu sait que j’aime la pop) sait en enfanter.

Ce sont ces paroles-ci qui me sont venues en tête récemment, alors que mon esprit se perdait dans les méandres de mon agenda hebdomadaire. Lundi ? Psy. Mardi ? Ergo. Mercredi ? Technicienne dentaire. Jeudi ? Rencontre avec la professeure. Vendredi ? Masso. Des femmes qui nous entourent aux femmes qui nous supportent, mon monde repose en majorité sur les femmes qui gravitent autour de moi. Il faut dire que j’oscille dans un microcosme, un périmètre réduit à ma ville de banlieue où je dors, travaille, envoie mes enfants à l’école, fais mon épicerie, etc.

Les femmes y sont partout. Elles sont nos interlocutrices au café, au magasin local de produits de santé, à la petite échoppe d’aliments en vrac, au café, au salon de thé, à la crémerie, chez le coiffeur, au club mamans-bébés. Elles sont le tissu social fort des petits coins comme le nôtre, et maintiennent ce lien qu’on accuse si souvent notre époque de dénouer.

J’ignore s’il s’agit d’un trait de caractère réellement genré ou si c’est la société qui nous modèle tant à devenir une certaine version de nous-mêmes, mais je crois que c’est notamment la capacité de communication forte des femmes qui permet à ce lien d’exister. Par delà la capacité à s’exprimer pour vendre qu’on a si longtemps raccrochée à un trait de caractère masculin, on est ici dans la communication comme vecteur d’un lien social. Ici, ce sont les femmes qui parlent, qui prennent des nouvelles, qui tiennent au courant. Entre nous un réseau se crée, plus puissant que n’importe quelle plateforme. Des messages ponctuent des fils de conversation entre voisins, entre amis, avertissant d’un retard d’autobus, d’un danger sur la route, d’un événement à venir. Les questions fusent, les propositions s’entremêlent. C’est quoi la liste 5 de vocabulaire ? Quelqu’un a-t-il un aspirateur en dépannage ? Rappelez-moi le nom de la dentiste ? Qui a déjà testé le nouveau resto sur la rue d’en haut ? On y donne nos avis, nos plats bien garnis et nos bénédictions.

Je sais que les hommes sont présents, de manière moins visible certainement. Mais cette vie, ce bruissement, cet intangible effort à rassembler, cette sororité qui n’a pour essence que le besoin même d’assurer des connexions qui deviennent un rempart au monde extérieur, c’est l’apanage des femmes. À chaque heure de ma vie, j’ai une pensée pour l’une d’elle. Pour celle qui nous nourrit, pour celle qui soigne, pour celle qui les éduque.

Cela prend un village pour élever un enfant, et beaucoup de femmes pour y grandir.

-Lexie Swing-

Photo : Samantha Hurley

Miscellaneous – automne 2023

L’hiver est à nos portes, c’est probablement encore plus vrai au Québec. Nous avons déjà essuyé nos premières neiges de la saison et le froid se fait de plus en plus mordant. Avant que les précipitations et le rythme endiablé du mois de décembre nous emporte, faisons le point sur les chouettes choses découvertes cette saison.

Un bon livre : le Parfum des poires anciennes, d’Ewald Arenz

Emprunté à la bibliothèque, ce livre a été une belle découverte. Le titre m’en rappelait un autre, et je compte sur mon père pour s’en souvenir car il l’a retrouvé dans sa bibliothèque il y a peu. Une histoire de pommes Papa ?

Bref, ici, ce ne sont point les pommes, mais les poires, et c’est d’ailleurs surprenant, ce que l’on apprend sur ce fruit charnu. Mais l’histoire est avant tout celle d’une rencontre entre deux femmes, les plus belles des rencontres selon moi. C’est l’histoire d’une sororité. C’est l’histoire d’une adolescente en fugue et d’une femme adulte que la vie a malmené. C’est l’histoire de deux solitudes qui réapprennent à exister, ensemble. Le récit est très touchant, parfois maladroit, et flirte avec la misère humaine sans jamais y sombrer. À découvrir.

Un excellent vin rouge : Champs pentus de Frédéric Brouca

Je pourrais vous dire que nous avons ouvert cette bouteille pour célébrer un moment glorieux, un anniversaire particulier, une saison singulière. La vérité est que c’était quelque chose comme un jeudi soir, un de ces jeudis de novembre où les journées sont courtes mais les heures trop longues, entre la morosité de la météo et les agendas trop remplis. On avait le goût de boire un petit quelque chose, mais pas une bière facile comme on en consomme d’ordinaire. On avait besoin de cette odeur tenace, de cette robe nacrée, de ce goût suave qui glisse sur le palais. On avait besoin d’un bon vin rouge alors on a regardé ce que l’on pouvait bien trouver dans le maigre espace à bouteilles qui jouxte notre évier. On en a trouvé une, on ne connaissait pas le nom, on n’était plus sûr de qui avait pu nous l’amener. On l’a ouverte avec l’espoir de déguster quelque chose de réconfortant, mais on a eu la surprise de découvrir beaucoup plus que ça. Si vous aimez le bon vin rouge, je vous conseille cette découverte : Champs Pentus de Frédéric Brouca. Mes parents, à qui j’ai demandé de nous en acheter, ont découvert depuis que pour la culture de ce vin de l’Herault, le viticulteur laboure ponctuellement son sol avec un “petit chenillard St Chamond” et si vous ne connaissez pas St Chamond, c’est bien correct, mais c’est précisément ici que tout a commencé pour moi, si vous voulez mon avis.

De bonnes recettes à découvrir : Healthy Food Creation

Toujours en quête de recettes avec moins de sucre, je suis tombée sur cette pépite. Ce n’était pas la première fois que je cherchais des recettes plus saines mais c’est bien la première, par contre, que celles-ci fonctionnaient. En lieu et place du sucre habituel, l’autrice utilise de la compote de pommes, du sirop d’érable, du miel, etc. Quatre recettes de testées et 100% de réussite. Ma préférée ? Les baguettes viennoises. Réalisées avec de l’huile de tournesol faute d’avoir eu l’huile de coco souhaitée, elles étaient incroyables. Voici la recette : https://www.healthyfoodcreation.fr/baguettes-viennoises/

Avoir peur (et faire avec)

J’ai vu cette pensée quelque part. Une boîte de céréales ? Un post Facebook ? Un article de psychologie magazine? J’ai vu cette pensée et tout à coup, ça m’a parlé. Mon enfant disait souvent “mais j’ai trop peur pour” ou “je suis trop stressée pour…”. On tentait de l’aider à dépasser ses craintes, ou voulait lui apprendre à se relaxer, à relativiser, à se distancer. Et puis j’ai lu cette personne, ou j’ai entendu cette voix (appelez moi Jeanne d’Arc mais ça devait être un reel Instagram), et en substance, elle disait “oui j’ai peur, oui je suis anxieuse, et j’essaie de diminuer mon stress et mon anxiété, mais même quand je n’y arrive pas, j’avance, je fais quand même, je fais AVEC”. J’ai adoré cette idée, un concept que je porte fougueusement en moi mais pour lequel je n’avais jamais élaboré de raisonnement conscient. On n’est pas toujours obligé d’être serein, on n’est pas non plus toujours obligé d’être prêt, pour se lancer. Et ça m’a beaucoup aidé ces dernières semaines. Après la traditionnelle tentative pour ramener le calme et la sérénité auprès de ma fille, j’ai tenté : “tu as toujours peur ? Ok ce n’est pas grave, prenons ta peur avec nous et tentons quand même”. On lui a donné un nom, on l’a mise dans le sac à dos et on a poursuivi notre route. Et vous savez quoi ? Au bout de l’aventure, il n’y avait plus personne dans le sac à dos, juste la satisfaction de s’être dépassée. Essayez, vous verrez, ça fonctionne bien ! Sauf les fois où l’enfant crie “non je ne veux pas l’emmener avec moi, la peur, je veux la laisser ici”, mais que la peur, elle, compte bien se joindre à nous.

Le miel pour les aphtes

Aviez-vous déjà essayé ça ? Il y a quelque temps, en raison d’un dentifrice un peu trop décapant, je me suis retrouvée un matin avec la bouche entièrement enflammée. Non seulement cela me gênait pour manger (sauf du chocolat, restons honnêtes) mais aussi pour parler. Après trois jours à échanger avec mes candidats le cheveu – que dis-je, la frange – sur la langue, je me suis résolue à acheter un bain de bouche. Sans succès. Puis je me suis tournée vers le seul capable de m’aider : Internet. Remède naturel contre les aphtes. Réponse : le miel. En bain de bouche ou en application, avant le brossage de dents pour éviter les caries. Le miel, antiseptique naturel par excellence. Le résultat ne s’est pas fait attendre, la boule qui s’était formée sur mon palais dégonflant dix minutes après la première application. En trois jours, c’était réglé. Et lorsqu’une inflammation similaire s’est présentée chez ma fille, on a ressorti le miel et le tout s’est résorbé en deux jours. Dans mon souvenir, c’est un délai bien meilleur que les semaines à souffrir d’aphtes. Alors la prochaine fois, testez pour moi : un coton tige, du bon miel et hop une application facile en regardant la dernière série à la mode sur Netflix. Vous me direz si ça marche.

Et vous, qu’avez-vous découvert de chouette cette saison ?

-Lexie Swing-

Crédit photo : Lexie Swing

Sur les routes de Gaspésie

Quand nos filles avaient 3 et 5 ans, nous avons pris la route pour ce qui fut l’un de nos plus jolis voyages à date, destination : le Nouveau-Brunswick. Nous avions alors roulé, entre falaises, océans et vastes plaines.

Cinq ans plus tard, l’aventure a recommencé. Cette fois-ci, dans la voiture, il y avait deux habitants de plus : le chien et le lapin, et la destination choisie était voisine de la première. Après six heures de route, nous avons fait étape dans un motel aux portes de la Gaspésie, à Rimouski. J’adore les motels, ces petites chambres devant lesquelles on se stationne sans avoir à emprunter mille couloirs avec sa valise. L’inconvénient, c’est qu’au total de ceux auxquels nous nous sommes arrêtés dans nos différents périples, le ménage était presque toujours minimal et la localisation laissait souvent à désirer. Mon meilleur souvenir ? Un motel rénové à l’ouest de la région de Boston, proche du musée Norman Rockwell.

Mais revenons à la Gaspésie. Dès le lendemain, nous avons repris la route, direction Gaspé, une ville côtière plein Est. Nous avons traversé la région en empruntant la 132 au Nord, le long de l’eau. Une route magnifique ! Arrivés à bon port dans la soirée, nous avons établi notre camp dans notre chalet et trinqué à nos vacances avec une bière locale. Océan et bière blonde, le meilleur des mondes.

Les vacances se sont enchaînées au rythme de la pluie. Si la première journée sur place nous a permis de partir à la découverte des phoques en kayak et d’aller “au bout du monde”, en traversant le parc Forillon, le reste de la semaine n’a pas été aussi clément. Entre la pluie battante du mercredi qui a triplé les visites du musée de la Gaspésie (très chouette musée par ailleurs!), les vents forts du jeudi annulant toute possibilité de visiter l’Ile Bonaventure et la pluie orageuse du vendredi nous conduisant à rebrousser chemin avant d’arriver à la tour d’observation (l’endroit parfait pour être pris pour cible par l’orage), le mauvais temps ne nous a guère laissé de répit. Heureusement, la Colombie-Britannique d’avril et ses huit jours de pluie nous avait préparés psychologiquement et nous avons été capables de tirer le meilleur de notre séjour. Les enfants ont découvert que le vent fort était le meilleur partenaire des vagues et que le soleil après la pluie apportait son inévitable arc-en-ciel. La dernière journée était ensoleillée et nous a permis d’aller profiter de l’océan mais aussi d’observer les étoiles filantes, en pleine nuit sur une plage déserte – un moment magique.

Nous avons repris la route de la maison après une semaine passée en Gaspésie. Nous avions prévu une étape supplémentaire plus au nord afin de randonner dans le parc national de la Gaspésie mais la pluie annoncée nous a conduit à changer nos plans. Il y a mille choses que nous n’avons pas pu faire, soit par manque de temps, soit en raison de la météo, alors c’est certain que nous reviendrons. Même endroit, mêmes personnes, mais avec une météo plus clémente, si possible.

Parmi ce qui nous a plu et que nous recommanderions :

La sortie kayak avec Cap-Aventure, à Gaspé. J’ai pu avancer d’une journée notre sortie en kayak et j’ai eu du flair : nous avons eu un temps magnifique ce jour-là et de la pluie tous les jours après ça ! J’ai trouvé le kayak de mer assez physique mais la sortie est belle et permet d’apercevoir des phoques d’assez près. Notre guide de Cap-Aventure était très respectueuse des phoques et nous a même conduit un peu plus loin lorsqu’elle a distingué des signes de stress des animaux qui commençaient à retourner à l’eau pour s’éloigner de nous.

Le musée de la Gaspésie. On y a rejoint l’ensemble des vacanciers des environs le mercredi, en plein cœur des 30h d’une pluie battante et sans interruption qui s’est abattue sur nous. Le musée est vraiment riche et bien fait : une grande exposition interactive sur la découverte de la Gaspésie, le peuple Micmac et le développement de la région, plusieurs expositions temporaires et une session en réalité virtuelle pour découvrir la vie à bord d’un morutier.

L’accès Nord du Parc Forillon via Rivière-au-Renard. Pour accéder à l’entrée nord depuis le centre de Gaspé, le plus court est de longer par l’Ouest puis de tourner un peu après Penouille. M’étant trompée à un embranchement, je nous ai rajouté 20 km au compteur mais aussi un paysage incroyable en rejoignant l’entrée Nord par Rivière-au-Renard. La côte est encore plus majestueuse et sauvage, et l’eau s’y scinde entre différentes teintes de bleu. C’est à cet endroit que nous avons découvert la plage de Cap-des-Rosiers depuis laquelle nous avons observé les Perséides.

Le Café de la Traverse. Ce petit café, qui fait aussi auberge, était situé tout proche de notre chalet. Entièrement faite maison, la nourriture y est absolument délicieuse et les propriétaires ultra sympathiques.

Les chalets de la Bernache. Au nombre de deux, les chalets sont situés entre le centre-ville de Gaspé et le Parc Forillon. La propriétaire est prévenante, disponible et les chalets sont magnifiques. Leur gros plus, selon moi, c’est la présence d’une laveuse et d’une sécheuse, un indispensable quand tu as réduit le nombre de tes vêtements et que tu randonnes tous les jours sous la pluie.

-Lexie Swing-

Crédit photo : Lexie Swing

Miscellaneous du printemps

Le printemps touche déjà à sa fin et l’été s’installe tranquillement. Les températures annoncées au Québec dès aujourd’hui sont d’ailleurs prometteuses et la petite troupe d’enfants de dix ans que j’ai accompagnée à la piscine hier n’a pas eu peur de sauter dans l’eau, malgré le fait qu’elle était à -1000 environ. A l’aube de cet été 2023, je voulais faire un petit retour sur les choses que j’avais particulièrement aimées, en ce quart d’année.

Une série : The Maid

J’ai découvert The Maid sur Netflix il y a un mois. La série, emmenée par la fabuleuse Margaret Qualley, construit l’histoire d’Alex et de sa fille, Maddy, à un tournant de leur vie. Victime d’abus de la part de son conjoint, Alex quitte leur mobilhome en pleine nuit, avec quelques affaires dans le coffre et sa fille sous le bras. D’hébergements temporaires en errances involontaires, de conseils inavisés en supports inattendus, Alex construit les bases d’une vie nouvelle. Mère en tout temps, elle est aussi « Maid », soit femme de ménage, et s’invite dans des vies autres que la sienne. Cette activité professionnelle lui offre le soutien financier nécessaire mais aussi la clé de sa nouvelle vie.

J’ai adoré cette mini-série, pour le jeu incroyable de l’actrice principale, pour celui toujours impeccable de sa mère, dans la série comme dans la vie, Andie McDowell, pour ce goût pour l’écriture que le personnage et moi avons en commun, et pour les paysages de l’Ile de Vancouver, où a été tournée la série. Un vrai coup de coeur !

Une balade : La marmite aux sorcières

Si vous vivez dans le Grand Montréal ou que vous prévoyez vous y rendre bientôt, j’ai une balade très chouette pour vous : la Marmite aux sorcières, à Sutton. Celle-ci est accessible gratuitement, et les chiens en laisse y sont les bienvenus. Nous en avions découvert la première moitié il y a quelques mois en rejoignant la balade depuis le village de Sutton. Cette fois-ci, c’est depuis le stationnement du Mont Sutton que nous avons débuté la balade, nous rendant dès le départ à la Marmite aux sorcières, avant de parcourir ensuite le reste du chemin. Ce circuit a tout pour plaire : un sentier bien aménagé, un cours d’eau qui serpente, une mini-cascade, de multiples endroits où pique-niquer, des petites plages de galets et un accès depuis le village.

Une recette : les baguettes de Chef Cuisto

Je vais souvent sur Chef Cuisto, un site québécois, lorsque je cherche une recette de base. Par exemple, des gaufres, ou bien des brioches à la cannelle. Mais ma recette préférée, c’est celle de leurs baguettes. Je fais souvent du pain mais je n’ai jamais eu la prétention de penser qu’il était à la hauteur de celui qu’on trouve dans de bonnes boulangeries : je n’utilise pas de levain et mon four n’a pas la puissance du leur. Cependant, le pain maison est une alternative économique et, tout juste sorti du four, il vaut généralement l’attente. Les baguettes de Chef Cuisto ont ceci de particulier qu’elles me rappellent ce pain très peu cuit que les parents de mes amies achetaient de temps en temps. En plus des baguettes traditionnelles, ils achetaient parfois cette baguette blanche, pleine de mie, presque sous-cuite. Cette recette de baguettes me fait voyager dans ce passé-là, à l’image d’une madeleine de Proust. C’est donc un peu la baguette de Lexie. Si vous voulez tester, voici la recette. Et si vous n’avez pas de tasses à mesurer, vous pouvez utiliser un verre doseur. Une tasse équivaut à 250 ml.

Une humoriste : Taylor Tomlinson

J’ai découvert Taylor Tomlinson grâce aux réseaux sociaux. Un jour, dans les vidéos proposées, j’ai vu apparaître un court extrait de ses sketchs. 30 secondes – c’est le temps que ça m’a pris pour devenir accro. Elle est tout ce dont j’ai besoin : vraie, sarcastique, vulnérable, féministe. Deux spectacles ont été mis en ligne sur Netflix : Quarter-Life Crisis et Look at You. Ses sujets de prédilection : le couple et la dynamique homme-femme, la société, la maladie mentale.

Une boutique : Do you speak Français

Je vous en ai peut-être déjà parlé mais Do You Speak Français est l’une de mes boutiques fétiches lorsque je veux faire un cadeau cute à un proche en France. Tenue par Gaëlle et Maxime, avec qui j’allais à Sciences-Po, cette boutique bordelaise est un bijou qui rassemble des produits uniquement français. Ils ont un talent fou pour dénicher de belles créations et offrir un service à la clientèle hors du commun. J’ai récemment commandé un carnet, une pochette et un bracelet. Les colis ont été expédiés dès le lendemain matin et chacun de mes proches a reçu un mot manuscrit transcrivant le message que j’avais tapé lors de ma commande. J’ai toujours envie de leur écrire pour les remercier de ce service impeccable qui me permet d’ajouter une petite touche personnelle malgré la distance alors merci (mille fois) et longue vie à votre jolie boutique ! Pour la découvrir, c’est sur leur site web ou 93 rue Notre-Dame, à Bordeaux.

Et vous, quelles découvertes avez-vous faites ce printemps ?

-Lexie Swing-

Crédit photo de la promenade : Lexie Swing

Découvertes de début d’année

Trois mois déjà que 2023 a commencé, l’occasion de faire le point sur les belles découvertes du début d’année.

Une lecture

Il y a quelque temps, j’ai découvert la version originale d’un joli livre qui m’a particulièrement plu : « Demain, même heure », d’Emma Straub. Il conte l’histoire d’Alice, une jeune femme à l’aube de ses 40 ans qui vit une vie ni démesurément joyeuse, ni terriblement triste. Un je-ne-sais-quoi semble assombrir son existence routinière et c’est dans la perte à venir de son père, fortement diminué, que cette ombre semble prendre racine. Alors qu’elle s’apprête à fêter son 40e anniversaire, Alice se réveille et elle a de nouveau 16 ans. Dans la cuisine, elle croise son père, qui a lui-même tout juste 40 ans, toute sa mémoire, ses facultés et ses attentions paternelles envers sa fille adolescente. Son père, qui n’est pas sur le point de mourir. Alice découvre rapidement qu’elle peut aller et venir entre sa vie actuelle et ce jour précis de ses 16 ans, et ainsi retricoter sa vie passée et future à l’infini. Existe-t-il une version du présent qui lui conviendrait davantage? Et peut-on éviter, toujours, de regretter certains de nos choix?

J’ai adoré ce roman doux, centré sur l’amour entre une fille et son père. La faculté de voyager à travers le temps reste secondaire, le seul impact réel étant les changements que provoque Alice en faisant des choix différents dans sa vie passée. On se régale devant cette horizon des possibles, on se pavane dans le New-York des années 90 et on se souvient des meilleurs tubes de pop d’alors. On se remémore une adolescence pas si lointaine, cette insouciance sur laquelle on a enfilé à peine plus qu’un costume sombre.

« Demain, même heure » est récemment sorti dans sa version traduite, en France. Il est connu aux États-Unis et au Canada sous son titre original « This time tomorrow ».

Pour l’anecdote, j’ai fait mes recherches sur l’autrice avant de publier cet avis. J’ai été un peu ennuyée lorsque j’ai lu qu’elle avait fait l’objet d’une controverse. En cherchant davantage d’informations, j’ai découvert que ses lectures publiques avaient été annulées dans une école du Texas au motif qu’elle avait tenu « des propos anti-armes et pro-avortement » et avait publié sur son compte Instagram « une photo de son fils en robe ». Je prends acte donc : lisons cette autrice de toute urgence (et suivons-la sur Instagram).

Un podcast

Lorsque je cours, je suis de ces gens qui écoutent souvent quelque chose. Mon amoureux, lui, a cette faculté particulière de laisser ses pensées aller quand les miennes me submergent facilement. Et en fait de penser, celles-ci sont relativement restreintes : « est-ce un point de côté? », « Quoi, ça fait seulement 300 mètres? » Et le non moins fréquent « Je n’y arriverai jamais ». Pour restreindre ces pensées fort constructives, je leurre mon esprit en lui proposant une histoire. Parfois, il s’agit du dernier Transfert. A d’autres moments, j’aime bien écouter « Ex… ». Mais souvent, mon choix s’oriente vers un podcast de nature davantage culturelle : « Au coeur de l’histoire ».

Au coeur de l’histoire, c’est un podcast écrit et raconté par l’historienne Virginie Girod (depuis septembre 2022). Il est l’adaptation d’une émission radiophonique qui a été proposée sur les ondes d’Europe 1 entre 2011 et 2018. En deux ou trois épisodes de 12-13 minutes, elle dépeint avec finesse et humour l’histoire de celles et ceux qui ont fait l’Histoire, justement. Le premier épisode que j’ai découvert avec elle évoquait Émile Zola, et pour une fois je découvrais l’homme derrière la plume. Elle n’a pas son pareil pour narrer un contexte ou faire mention d’un grain de peau, donnant du relief à une chronologie, et du mordant à des décisions qui semblaient purement rationnelles. Virginie Girod semble avoir un faible pour les femmes fortes et marquantes de l’Histoire, donnant encore davantage de stature aux reines de France et aux dames de la haute société qui furent leurs contemporaines, mais aussi aux aventurières, aux scientifiques, aux artistes. Un intérêt qui fait du sens au regard de l’expertise à laquelle on la ramène souvent, celle de l’Antiquité, de l’histoire des femmes et de la sexualité.

Pour l’anecdote, l’autrice et narratrice est une historienne de ma génération. Elle remplace dans ce podcast d’autres historiens qui se sont succédé. Les puristes semblent trouver que son approche est trop vulgarisatrice, les autres – comme moi – devraient apprécier cette vision plus proche de l’individu, et volontairement orientée, à défaut d’être réductrice.

Une recette (du goûter)

Quand nous étions enfants, les placards de mes amis, et les miens, débordaient de gâteaux en tout genre. Se souvenir de nos meilleurs goûters est un de nos jeux préférés et j’assume fièrement être la seule à vouer un culte aux pains d’épice individuels Prosper goût chocolat. Cependant, quand nos filles ont atteint l’âge de rentrer de l’école et de vouloir un goûter, nous avions déjà atteint ce stade de notre existence où beaucoup de produits de supermarché avaient disparu de nos placards, dans une volonté altruiste, quoiqu’usante, de vouloir leur donner à manger un maximum de fait-maison. Je vous rassure tout de suite : nous avons encore des biscuits de supermarché dans nos placards et si vous n’avez jamais vu de biscuits au beurre recouvert d’une guimauve industrielle trempée dans une coque de chocolat, je peux vous certifier que ça n’a rien à envier au Prosper de mon enfance côté tableau des ingrédients. Mais l’effort, la volonté, l’idée (furtive) est là, et donc régulièrement nous proposons aux filles des gâteaux fait-maison. Cette longue introduction pour vous dire qu’en la matière, elles ont leur préféré. Surtout un. Et c’est le même que toutes leurs amies qui viennent à la maison au point que je ne peux plus en manger sans avoir des haut-le-coeur. J’ai nommé : le cookie géant. Il est demandé pour le goûter, pour les fêtes, pour les pique-nique, pour le jour spécial de l’école, pour apporter au souper des copains, etc. Il existe une recette qui est, selon moi, parfaite. Et inratable. Je vous la transmets ici, gardez-la précieusement, c’est un secret bien gardé. Croyez-moi, je suis du genre à tester des tas de recettes et à ne me souvenir d’aucune, au grand dam de ma famille. Celle-ci a passé tous les obstacles et finit dans la boite à recettes. C’est un incontournable. La voici : superrecettedecookieàgardertoutesavie. Chut.

Un concept intéressant

Cette liste n’a aucun sens, on est bien d’accord. Je parlais de gâteaux et me voici revenue sur un concept. Et pas n’importe lequel : l’IA. C’est le bordel, bienvenue dans ma tête. Est-ce que vous aussi vous tentez régulièrement de refaire le fil de vos pensées en vous demandant ce qui a bien pu vous amener à penser à l’Italie alors que le restaurant sentait la soupe aux choux (réponse : le Noël de 97 quand vous mangiez de la soupe aux choux et que Papy Claude a voulu vous présenter le chef d’oeuvre cinématographique du même nom en disant qu’il s’agissait du film éponyme et que la tante Cécile s’est exclamée « ah non Papy, c’est la soupe qui est éponyme pas le film ». Papy a dit non. Cécile a dit si. Papy s’est mis à bouder et tante Cécile a sorti son dico et déclaré d’une voix sentencieuse que ‘ »tiens écoute Papy, Athéna était la déesse éponyme d’Athènes ». Victor, qui avait 15 ans et plus de poils au menton que d’attention en classe a dit « Athènes ? En Italie? ». Et là Papy Claude a dit à Tante Cécile qu’elle ferait mieux d’éduquer son fils au lieu d’embêter son père et plus personne n’en a jamais reparlé.)

Comme vous, quand je ne cherche pas le fil de mes pensées dans ma tête, je lis des articles sur des choses intéressantes. L’un des sujets plus « technos » qui prédomine depuis quelque temps, c’est l’IA, ou Intelligence artificielle. On en souligne souvent les effets potentiellement néfastes sur l’humain, sa capacité à réfléchir, à agir, on s’interroge sur la dimension légale, sur la coexistence de ces entités plus-si futuristes avec l’humanité qui l’a créée, etc. Dans les aspects positifs de l’IA, le journal québécois La Presse a récemment publié un article qui compilait des témoignages de professeurs, principalement au secondaire (niveau collège et lycée en France) utilisant l’IA comme support à leur pratique. L’un des principaux interviewés a ainsi appris au logiciel, désormais bien connu, ChatGPT, à le seconder, notamment pour préparer certains travaux plus majeurs ou chronophages. Il explique ainsi que le gain de temps lui a permis de proposer des activités différentes, plus ludiques dans certains cas, qui n’auraient pas été envisageables pour lui dans un cadre horaire normal. Autre apport intéressant : il a « appris » au logiciel à corriger des copies selon sa méthode et sa grille d’évaluation. Le bénéfice : des copies rendues beaucoup plus rapidement, permettant de rencontrer ainsi une dimension-clé de l’apprentissage, soit une correction donnée dans les jours qui suivent les évaluations et donc les potentielles erreurs commises. Des délais qui sont très difficiles à rencontrer pour les professeurs dans leurs horaires normaux de travail. Bref, l’IA et la scolarité, ce n’est pas qu’une source d’inquiétude, et cet article le montre bien. Vous pouvez donc le découvrir sur La Presse : L’électrochoc de L’IA.

Maintenant que je vous ai partagé mes dernières découvertes, n’hésitez pas à me faire mention des vôtres!

-Lexie Swing-

Photo Samantha Hurley

Des repas pour enfants : idées pour boîtes à lunch

La différence entre les pays anglo-saxons et la France, côté écoles, c’est la sacro-sainte tradition du lunch à préparer tous les jours d’école que compte cette vie. Avoir un jour férié ou une « pédago » chez nous (jour où les profs sont en formation) est avant tout l’occasion de gagner 15 précieuses minutes sur sa routine.

B. est l’école depuis 5 ans, nous sommes relativement rompus à la tradition de la boîte à lunch, surtout que l’enfant est picky à souhait. Laurence, qui vit la même réalité à l’autre bout de la planète, m’a suggéré d’en faire un article. Je vous propose donc qu’il soit participatif : si vous avez d’autres idées, conseils et suggestions pour tous les parents de ce monde qui découvrent, légèrement angoissés, qu’ils vont devoir préparer un lunch à leur progéniture cinq jours par semaine, écrivez un commentaire et j’ajouterai vos propositions.

La boîte version déstructurée

C’est probablement ce qu’on voit le plus sur les réseaux sociaux : des boîtes compartimentées, chaque emplacement étant rempli à ras bord d’un met de choix. Se côtoient donc des raisins, des crackers, du cheddar, des mini-tomates et de la tartinade. C’est pas vraiment un lunch, c’est un apéro-dînatoire. Sortez-moi le spritzol et qu’on n’en parle plus. Si votre enfant a un appétit de moineau et une liste d’ingrédients plus restrictives qu’une liste d’admission à Centrale, la boîte à compartiments est faite pour vous.

Ma boîte : une version santé de l’apéro de la veille avec craquelins, hummus, petits légumes, yogourt relevé d’un peu d’épices pour jouer le rôle de trempette et rouleaux de tortillas.

La boîte sandwich / cake / quiche, pour une prépa facile

Personnellement, c’est ma proposition gagnante. Un sandwich ou une part de cake salé, ça se prépare à l’avance, ça se mange facilement et avec quelques légumes dans un moule en silicone recyclé en compartiment, ça fait une boîte zéro culpabilité parentale.

Ma boîte : une part de cake aux olives, un demi-poivron coupé en tranches, deux tomates cerises et quelques rondelles de concombre. Ceux qui vivent dangereusement rajouteront une petite trempette sortie de derrière les fagots. L’option sandwich gagnante ? Le sandwich aux oeufs (un oeuf dur écrasé, mélangé à de la mayonnaise, agrémenté de ciboulette et tartiné entre deux tranches de pain).

La boîte « restants de la veille »

C’est la boite préférée des parents d’enfants qui mangent tout. Un restant d’endives au jambon? Ça fera la job! Une part d’aubergines à la parmegiana? Parfait pour la semaine du goût. Un osso-bucco? Non je plaisante. De notre côté, les restants ont moins la côte, surtout chez la plus grande, qui jure ses grands dieux que le thermos rend les pâtes « moueuses » et le riz collant. À sa décharge, la nourriture sortie du thermos me rebute quelque peu. Quelques plats, cependant, remporte encore les suffrages, comme le riz aux légumineuses ou les lasagnes végés.

Ma boîte : le restant de couscous – l’enfant grand veut la semoule, les pois chiches et la courgette, l’enfant petit veut la semoule, les saucisses et tous les légumes, mais surtout pas les pois chiches. C’est un casse-tête innommable mais une bénédiction pour mon sens aigu de l’auto-approbation parentale qui y voit un repas sain, économique et écologique. La personne en charge du ménage à l’école me maudit, par contre, rapport à la semoule que rien ne décolle du plancher, pas même la langue du chien.

La boîte « touski »

Le touski, au Québec, est le raccourci de « tout ce qu’il y a (ou reste, traîne, etc.) », généralement dans ton frigo. C’est une boite à lunch du vendredi, quand tu épures les rayons ou que tu pries pour trouver quelque chose à mettre sur la dernière tranche de pain. Les enfants raffolent du touski car il fait la part belle aux associations improbables, au mépris du bon sens et de l’équilibre. Le sandwich beurre-brie-vieille feuille de salade accompagné de ses tomates raisins flétries est un touski qui s’apprécie. Au même titre que le pâté chinois à la sauce bolognaise.

Ma boîte : une brouillade d’oeufs agrémentée des vestiges de la semaine, soit trois bouts de feta, une demi-tranche de jambon ou cinq rondelles de saucisse végé, deux ou trois mini-tomates, les derniers morceaux de poivrons, etc… On accompagne de quignons de pain presque rassis vu qu’on est vendredi, et on envoie le tout en se prenant pour la future génération de Top Chef (ou l’ancienne génération vu que, on n’a plus 20 ans non plus) (enfin bref).

La boîte « tortilla tu rempliras »

Pour donner à l’enfant l’illusion de l’autonomie, on peut lui proposer une tortilla en kit. On met tous ses ingrédients préférés dans une boite compartimentée, on glisse une tortilla dans un petit sac à sandwich et on le laisse créer le mélange de ses rêves. Montessori à souhait, mais peu de chance qu’il mange dans les 15 minutes imparties. Tant pis, on ressortira les restes pour le goûter.

Ma boîte : une mayonnaise, du hummus ou du fromage frais pour étaler, des poivrons coupés en lamelles, une feuille de salade bien craquante, un oeuf dur en rondelles et quelques morceaux de fromage. Il y a peu de limites et beaucoup de satisfaction.

La boîte « soupe » ou « salade »

Le palais des enfants est surprenant. Il rêve de frites mais ne cracherait pas sur une petite soupe maison au retour d’une froide récréation. Un thermos de soupe, c’est un indispensable des lunchs d’hiver au Québec, surtout pour les estomacs de moineaux. On rajoutera une belle tranche de pain beurrée au besoin, voire un sandwich complet, pour les gourmands. Côté salade, pour peu que l’on mélange quelques ingrédients favoris, on peut facilement avoir un beau succès, genre salade de pâtes ou de riz. On y cache des légumes et du fromage, on nappe de sauce pour les plus difficiles, et hop, un repas quasi santé.

Ma boîte : une salade de boulgour, radis pas trop piquants, tomates, concombres, feta, avec une sauce au yogourt bien fraiche. Un succès jamais démenti à ce jour.

Quelques inspirations

Il y a des gens qui ne voient pas ça comme une punition divine, le fait de préparer quotidiennement le lunch des enfants. J’en tiens pour preuve toutes ces petites vidéos de gens qui publient quotidiennement des lunchs élaborés à base de bonhommes sourires découpés dans du pain de mie et de cheddar en forme de ciel étoilé.

Si vous cherchez des idées de repas pour enfants pas trop saugrenues, voici des propositions :

Partagez-moi vos idées! Est-ce que vous aussi vous commencez à manquer d’inspiration? Vos enfants sont-ils picky ou reviennent-ils le ventre plein et la boite vide? J’ai bien hâte de savoir comment ça se passe chez vous!

-Lexie Swing-

Relâche 2023 : idées de sorties sur la Rive-Sud

Cet article a été rédigé en février 2023. Tenez compte des changements éventuels si vous lisez cet article à une date ultérieure.

Dans mon entourage, certains ont prévu de partir dans les Caraïbes, d’autres au Costa Rica, et les plus nombreux prennent la direction du Mexique. Nous, nous avons prévu de prendre la route pour… la ville voisine, probablement. On est un peu jaloux, surtout de les savoir tous en maillot quand il fait de nouveau -15 degrés par ici, mais notre tour viendra (un jour) (peut-être).

En attendant, c’est la relâche, les enfants sont en vacances et il faut bien trouver quelques sorties pour se changer les idées. Je suis en congé de mercredi à vendredi, j’ai donc trois jours pour nous remplir la tête d’un peu de magie. J’ai fait le tour des idées de sorties bon marché ou gratuites des environs, si vous êtes un peu en retard comme moi, ou si vous êtes drôlement d’avance pour de prochaines vacances, je vous livre mes bons plans. N’hésitez pas à me partager les vôtres afin que l’on perfectionne cette liste d’idées pour les années et vacances à venir.

Montérégie

  • L’Electrium, à Sainte-Julie. Ce lieu, mis à la disposition du public par Hydro-Québec, permet aux enfants d’en apprendre davantage sur l’électricité, les circuits électriques, les champs magnétiques, etc. Ponctuellement, et notamment pendant les vacances, des ateliers sont proposés. Cette semaine, nous avions ainsi le choix entre Air et atmosphère, Insectes et autres arthropodes, Circuits électriques, Réactions chimiques, et Robotique. La visite est conseillée à partir de 6 ans. Réservation obligatoire. Accès gratuit.
  • Le cinéma RGFM, à Beloeil. Pour la relâche, le cinéma de Beloeil propose des matinées spéciales. Cinq films sont proposés et seuls les +de 13 ans paient! Attention, les films débutent à 10h et pour avoir une place, mieux vaut arriver tôt. Gratuit pour les enfants, 8,5$ pour les plus de 13 ans.
  • La fermette aux petits miracles, à Saint-Césaire. Au sein de la fermette, Cindy Guertin, technicienne en travail social, éducatrice spécialisée et zoothérapeute, propose des visites découvertes gratuites sur réservation, ainsi que des ateliers de gestion des conflits, de développement de l’empathie ou pour améliorer les interactions sociales. Visites gratuites et ateliers payants, prix à confirmer.
  • Le Récréoparc, à Sainte-Catherine. Depuis janvier et jusqu’au 5 mars, le Récréoparc de Sainte-Catherine propose ses Rendez-vous polaires : pentes à glisser, sentiers glacés et sentiers multifonctionnels. L’accès est gratuit pour les résidents de Sainte-Catherine et Candiac. Pour les autres, les tarifs varient. On paiera par exemple 22 dollars pour le stationnement et la location incluse de deux tubes (pour glisser) ou de deux paires de patins.
  • Le Centre d’interprétation du Haut-Richelieu. Le CIME propose des rendez-vous durant lesquels des naturalistes offrent des balades guidées. L’activité de cette relâche s’intitule « Les oiseaux en hiver » et permet de découvrir les secrets des oiseaux qui survivent aux grands froids québécois. Accès payants, incluant la visite guidée et l’accès aux sentiers. 12 $ pour les 18 ans et plus et de 8 $ pour les 17 ans et moins, taxes incluses. La visite est conseillée à partir de 8 ans.

Montréal

  • L’exposition de paléonthologie au Musée Redpath, à Montréal. Le musée Redpath propose une activité spéciale pour la relâche : une exposition de paléonthologie avec une présentation sur l’excavation. Parfait pour tous les aventuriers en herbe qui connaissent tout sur les dinosaures et les fossiles. Visites en français et en anglais (selon l’heure choisie), pas de réservation requise, 6$ pour les enfants et 10$ pour les adultes.
  • Montréal en lumière, Place des arts, à Montréal. Jusqu’au 5 mars, plusieurs activités sont proposées gratuitement à la Place des Arts dans le cadre de Montréal en lumière : initiation au cirque, ateliers de bricolage, contes fantaisistes et musicaux, mais aussi un sentier de luminothérapie, un glisse-vite ou encore un sentier de patin en hauteur. Accès gratuit.

Bien sûr, il existe d’autres options intéressantes : les arénas des petites villes ont des horaires de patins grand public, certains parcs proposent des pistes de glissades avec prêt gratuit de tubes et patinoires extérieures, les bibliothèques ont également des programmations intéressantes à petit prix et plusieurs lieux offrent des ateliers gratuits durant la relâche, à l’image du parc Michel-Chartrand, de Longueuil. Votre ville propose de chouettes activités durant la relâche ? Prévenez-moi !

-Lexie Swing-

Crédit photo : Lexie Swing