Découvertes de début d’année

Trois mois déjà que 2023 a commencé, l’occasion de faire le point sur les belles découvertes du début d’année.

Une lecture

Il y a quelque temps, j’ai découvert la version originale d’un joli livre qui m’a particulièrement plu : « Demain, même heure », d’Emma Straub. Il conte l’histoire d’Alice, une jeune femme à l’aube de ses 40 ans qui vit une vie ni démesurément joyeuse, ni terriblement triste. Un je-ne-sais-quoi semble assombrir son existence routinière et c’est dans la perte à venir de son père, fortement diminué, que cette ombre semble prendre racine. Alors qu’elle s’apprête à fêter son 40e anniversaire, Alice se réveille et elle a de nouveau 16 ans. Dans la cuisine, elle croise son père, qui a lui-même tout juste 40 ans, toute sa mémoire, ses facultés et ses attentions paternelles envers sa fille adolescente. Son père, qui n’est pas sur le point de mourir. Alice découvre rapidement qu’elle peut aller et venir entre sa vie actuelle et ce jour précis de ses 16 ans, et ainsi retricoter sa vie passée et future à l’infini. Existe-t-il une version du présent qui lui conviendrait davantage? Et peut-on éviter, toujours, de regretter certains de nos choix?

J’ai adoré ce roman doux, centré sur l’amour entre une fille et son père. La faculté de voyager à travers le temps reste secondaire, le seul impact réel étant les changements que provoque Alice en faisant des choix différents dans sa vie passée. On se régale devant cette horizon des possibles, on se pavane dans le New-York des années 90 et on se souvient des meilleurs tubes de pop d’alors. On se remémore une adolescence pas si lointaine, cette insouciance sur laquelle on a enfilé à peine plus qu’un costume sombre.

« Demain, même heure » est récemment sorti dans sa version traduite, en France. Il est connu aux États-Unis et au Canada sous son titre original « This time tomorrow ».

Pour l’anecdote, j’ai fait mes recherches sur l’autrice avant de publier cet avis. J’ai été un peu ennuyée lorsque j’ai lu qu’elle avait fait l’objet d’une controverse. En cherchant davantage d’informations, j’ai découvert que ses lectures publiques avaient été annulées dans une école du Texas au motif qu’elle avait tenu « des propos anti-armes et pro-avortement » et avait publié sur son compte Instagram « une photo de son fils en robe ». Je prends acte donc : lisons cette autrice de toute urgence (et suivons-la sur Instagram).

Un podcast

Lorsque je cours, je suis de ces gens qui écoutent souvent quelque chose. Mon amoureux, lui, a cette faculté particulière de laisser ses pensées aller quand les miennes me submergent facilement. Et en fait de penser, celles-ci sont relativement restreintes : « est-ce un point de côté? », « Quoi, ça fait seulement 300 mètres? » Et le non moins fréquent « Je n’y arriverai jamais ». Pour restreindre ces pensées fort constructives, je leurre mon esprit en lui proposant une histoire. Parfois, il s’agit du dernier Transfert. A d’autres moments, j’aime bien écouter « Ex… ». Mais souvent, mon choix s’oriente vers un podcast de nature davantage culturelle : « Au coeur de l’histoire ».

Au coeur de l’histoire, c’est un podcast écrit et raconté par l’historienne Virginie Girod (depuis septembre 2022). Il est l’adaptation d’une émission radiophonique qui a été proposée sur les ondes d’Europe 1 entre 2011 et 2018. En deux ou trois épisodes de 12-13 minutes, elle dépeint avec finesse et humour l’histoire de celles et ceux qui ont fait l’Histoire, justement. Le premier épisode que j’ai découvert avec elle évoquait Émile Zola, et pour une fois je découvrais l’homme derrière la plume. Elle n’a pas son pareil pour narrer un contexte ou faire mention d’un grain de peau, donnant du relief à une chronologie, et du mordant à des décisions qui semblaient purement rationnelles. Virginie Girod semble avoir un faible pour les femmes fortes et marquantes de l’Histoire, donnant encore davantage de stature aux reines de France et aux dames de la haute société qui furent leurs contemporaines, mais aussi aux aventurières, aux scientifiques, aux artistes. Un intérêt qui fait du sens au regard de l’expertise à laquelle on la ramène souvent, celle de l’Antiquité, de l’histoire des femmes et de la sexualité.

Pour l’anecdote, l’autrice et narratrice est une historienne de ma génération. Elle remplace dans ce podcast d’autres historiens qui se sont succédé. Les puristes semblent trouver que son approche est trop vulgarisatrice, les autres – comme moi – devraient apprécier cette vision plus proche de l’individu, et volontairement orientée, à défaut d’être réductrice.

Une recette (du goûter)

Quand nous étions enfants, les placards de mes amis, et les miens, débordaient de gâteaux en tout genre. Se souvenir de nos meilleurs goûters est un de nos jeux préférés et j’assume fièrement être la seule à vouer un culte aux pains d’épice individuels Prosper goût chocolat. Cependant, quand nos filles ont atteint l’âge de rentrer de l’école et de vouloir un goûter, nous avions déjà atteint ce stade de notre existence où beaucoup de produits de supermarché avaient disparu de nos placards, dans une volonté altruiste, quoiqu’usante, de vouloir leur donner à manger un maximum de fait-maison. Je vous rassure tout de suite : nous avons encore des biscuits de supermarché dans nos placards et si vous n’avez jamais vu de biscuits au beurre recouvert d’une guimauve industrielle trempée dans une coque de chocolat, je peux vous certifier que ça n’a rien à envier au Prosper de mon enfance côté tableau des ingrédients. Mais l’effort, la volonté, l’idée (furtive) est là, et donc régulièrement nous proposons aux filles des gâteaux fait-maison. Cette longue introduction pour vous dire qu’en la matière, elles ont leur préféré. Surtout un. Et c’est le même que toutes leurs amies qui viennent à la maison au point que je ne peux plus en manger sans avoir des haut-le-coeur. J’ai nommé : le cookie géant. Il est demandé pour le goûter, pour les fêtes, pour les pique-nique, pour le jour spécial de l’école, pour apporter au souper des copains, etc. Il existe une recette qui est, selon moi, parfaite. Et inratable. Je vous la transmets ici, gardez-la précieusement, c’est un secret bien gardé. Croyez-moi, je suis du genre à tester des tas de recettes et à ne me souvenir d’aucune, au grand dam de ma famille. Celle-ci a passé tous les obstacles et finit dans la boite à recettes. C’est un incontournable. La voici : superrecettedecookieàgardertoutesavie. Chut.

Un concept intéressant

Cette liste n’a aucun sens, on est bien d’accord. Je parlais de gâteaux et me voici revenue sur un concept. Et pas n’importe lequel : l’IA. C’est le bordel, bienvenue dans ma tête. Est-ce que vous aussi vous tentez régulièrement de refaire le fil de vos pensées en vous demandant ce qui a bien pu vous amener à penser à l’Italie alors que le restaurant sentait la soupe aux choux (réponse : le Noël de 97 quand vous mangiez de la soupe aux choux et que Papy Claude a voulu vous présenter le chef d’oeuvre cinématographique du même nom en disant qu’il s’agissait du film éponyme et que la tante Cécile s’est exclamée « ah non Papy, c’est la soupe qui est éponyme pas le film ». Papy a dit non. Cécile a dit si. Papy s’est mis à bouder et tante Cécile a sorti son dico et déclaré d’une voix sentencieuse que ‘ »tiens écoute Papy, Athéna était la déesse éponyme d’Athènes ». Victor, qui avait 15 ans et plus de poils au menton que d’attention en classe a dit « Athènes ? En Italie? ». Et là Papy Claude a dit à Tante Cécile qu’elle ferait mieux d’éduquer son fils au lieu d’embêter son père et plus personne n’en a jamais reparlé.)

Comme vous, quand je ne cherche pas le fil de mes pensées dans ma tête, je lis des articles sur des choses intéressantes. L’un des sujets plus « technos » qui prédomine depuis quelque temps, c’est l’IA, ou Intelligence artificielle. On en souligne souvent les effets potentiellement néfastes sur l’humain, sa capacité à réfléchir, à agir, on s’interroge sur la dimension légale, sur la coexistence de ces entités plus-si futuristes avec l’humanité qui l’a créée, etc. Dans les aspects positifs de l’IA, le journal québécois La Presse a récemment publié un article qui compilait des témoignages de professeurs, principalement au secondaire (niveau collège et lycée en France) utilisant l’IA comme support à leur pratique. L’un des principaux interviewés a ainsi appris au logiciel, désormais bien connu, ChatGPT, à le seconder, notamment pour préparer certains travaux plus majeurs ou chronophages. Il explique ainsi que le gain de temps lui a permis de proposer des activités différentes, plus ludiques dans certains cas, qui n’auraient pas été envisageables pour lui dans un cadre horaire normal. Autre apport intéressant : il a « appris » au logiciel à corriger des copies selon sa méthode et sa grille d’évaluation. Le bénéfice : des copies rendues beaucoup plus rapidement, permettant de rencontrer ainsi une dimension-clé de l’apprentissage, soit une correction donnée dans les jours qui suivent les évaluations et donc les potentielles erreurs commises. Des délais qui sont très difficiles à rencontrer pour les professeurs dans leurs horaires normaux de travail. Bref, l’IA et la scolarité, ce n’est pas qu’une source d’inquiétude, et cet article le montre bien. Vous pouvez donc le découvrir sur La Presse : L’électrochoc de L’IA.

Maintenant que je vous ai partagé mes dernières découvertes, n’hésitez pas à me faire mention des vôtres!

-Lexie Swing-

Photo Samantha Hurley

Des repas pour enfants : idées pour boîtes à lunch

La différence entre les pays anglo-saxons et la France, côté écoles, c’est la sacro-sainte tradition du lunch à préparer tous les jours d’école que compte cette vie. Avoir un jour férié ou une « pédago » chez nous (jour où les profs sont en formation) est avant tout l’occasion de gagner 15 précieuses minutes sur sa routine.

B. est l’école depuis 5 ans, nous sommes relativement rompus à la tradition de la boîte à lunch, surtout que l’enfant est picky à souhait. Laurence, qui vit la même réalité à l’autre bout de la planète, m’a suggéré d’en faire un article. Je vous propose donc qu’il soit participatif : si vous avez d’autres idées, conseils et suggestions pour tous les parents de ce monde qui découvrent, légèrement angoissés, qu’ils vont devoir préparer un lunch à leur progéniture cinq jours par semaine, écrivez un commentaire et j’ajouterai vos propositions.

La boîte version déstructurée

C’est probablement ce qu’on voit le plus sur les réseaux sociaux : des boîtes compartimentées, chaque emplacement étant rempli à ras bord d’un met de choix. Se côtoient donc des raisins, des crackers, du cheddar, des mini-tomates et de la tartinade. C’est pas vraiment un lunch, c’est un apéro-dînatoire. Sortez-moi le spritzol et qu’on n’en parle plus. Si votre enfant a un appétit de moineau et une liste d’ingrédients plus restrictives qu’une liste d’admission à Centrale, la boîte à compartiments est faite pour vous.

Ma boîte : une version santé de l’apéro de la veille avec craquelins, hummus, petits légumes, yogourt relevé d’un peu d’épices pour jouer le rôle de trempette et rouleaux de tortillas.

La boîte sandwich / cake / quiche, pour une prépa facile

Personnellement, c’est ma proposition gagnante. Un sandwich ou une part de cake salé, ça se prépare à l’avance, ça se mange facilement et avec quelques légumes dans un moule en silicone recyclé en compartiment, ça fait une boîte zéro culpabilité parentale.

Ma boîte : une part de cake aux olives, un demi-poivron coupé en tranches, deux tomates cerises et quelques rondelles de concombre. Ceux qui vivent dangereusement rajouteront une petite trempette sortie de derrière les fagots. L’option sandwich gagnante ? Le sandwich aux oeufs (un oeuf dur écrasé, mélangé à de la mayonnaise, agrémenté de ciboulette et tartiné entre deux tranches de pain).

La boîte « restants de la veille »

C’est la boite préférée des parents d’enfants qui mangent tout. Un restant d’endives au jambon? Ça fera la job! Une part d’aubergines à la parmegiana? Parfait pour la semaine du goût. Un osso-bucco? Non je plaisante. De notre côté, les restants ont moins la côte, surtout chez la plus grande, qui jure ses grands dieux que le thermos rend les pâtes « moueuses » et le riz collant. À sa décharge, la nourriture sortie du thermos me rebute quelque peu. Quelques plats, cependant, remporte encore les suffrages, comme le riz aux légumineuses ou les lasagnes végés.

Ma boîte : le restant de couscous – l’enfant grand veut la semoule, les pois chiches et la courgette, l’enfant petit veut la semoule, les saucisses et tous les légumes, mais surtout pas les pois chiches. C’est un casse-tête innommable mais une bénédiction pour mon sens aigu de l’auto-approbation parentale qui y voit un repas sain, économique et écologique. La personne en charge du ménage à l’école me maudit, par contre, rapport à la semoule que rien ne décolle du plancher, pas même la langue du chien.

La boîte « touski »

Le touski, au Québec, est le raccourci de « tout ce qu’il y a (ou reste, traîne, etc.) », généralement dans ton frigo. C’est une boite à lunch du vendredi, quand tu épures les rayons ou que tu pries pour trouver quelque chose à mettre sur la dernière tranche de pain. Les enfants raffolent du touski car il fait la part belle aux associations improbables, au mépris du bon sens et de l’équilibre. Le sandwich beurre-brie-vieille feuille de salade accompagné de ses tomates raisins flétries est un touski qui s’apprécie. Au même titre que le pâté chinois à la sauce bolognaise.

Ma boîte : une brouillade d’oeufs agrémentée des vestiges de la semaine, soit trois bouts de feta, une demi-tranche de jambon ou cinq rondelles de saucisse végé, deux ou trois mini-tomates, les derniers morceaux de poivrons, etc… On accompagne de quignons de pain presque rassis vu qu’on est vendredi, et on envoie le tout en se prenant pour la future génération de Top Chef (ou l’ancienne génération vu que, on n’a plus 20 ans non plus) (enfin bref).

La boîte « tortilla tu rempliras »

Pour donner à l’enfant l’illusion de l’autonomie, on peut lui proposer une tortilla en kit. On met tous ses ingrédients préférés dans une boite compartimentée, on glisse une tortilla dans un petit sac à sandwich et on le laisse créer le mélange de ses rêves. Montessori à souhait, mais peu de chance qu’il mange dans les 15 minutes imparties. Tant pis, on ressortira les restes pour le goûter.

Ma boîte : une mayonnaise, du hummus ou du fromage frais pour étaler, des poivrons coupés en lamelles, une feuille de salade bien craquante, un oeuf dur en rondelles et quelques morceaux de fromage. Il y a peu de limites et beaucoup de satisfaction.

La boîte « soupe » ou « salade »

Le palais des enfants est surprenant. Il rêve de frites mais ne cracherait pas sur une petite soupe maison au retour d’une froide récréation. Un thermos de soupe, c’est un indispensable des lunchs d’hiver au Québec, surtout pour les estomacs de moineaux. On rajoutera une belle tranche de pain beurrée au besoin, voire un sandwich complet, pour les gourmands. Côté salade, pour peu que l’on mélange quelques ingrédients favoris, on peut facilement avoir un beau succès, genre salade de pâtes ou de riz. On y cache des légumes et du fromage, on nappe de sauce pour les plus difficiles, et hop, un repas quasi santé.

Ma boîte : une salade de boulgour, radis pas trop piquants, tomates, concombres, feta, avec une sauce au yogourt bien fraiche. Un succès jamais démenti à ce jour.

Quelques inspirations

Il y a des gens qui ne voient pas ça comme une punition divine, le fait de préparer quotidiennement le lunch des enfants. J’en tiens pour preuve toutes ces petites vidéos de gens qui publient quotidiennement des lunchs élaborés à base de bonhommes sourires découpés dans du pain de mie et de cheddar en forme de ciel étoilé.

Si vous cherchez des idées de repas pour enfants pas trop saugrenues, voici des propositions :

Partagez-moi vos idées! Est-ce que vous aussi vous commencez à manquer d’inspiration? Vos enfants sont-ils picky ou reviennent-ils le ventre plein et la boite vide? J’ai bien hâte de savoir comment ça se passe chez vous!

-Lexie Swing-

Relâche 2023 : idées de sorties sur la Rive-Sud

Cet article a été rédigé en février 2023. Tenez compte des changements éventuels si vous lisez cet article à une date ultérieure.

Dans mon entourage, certains ont prévu de partir dans les Caraïbes, d’autres au Costa Rica, et les plus nombreux prennent la direction du Mexique. Nous, nous avons prévu de prendre la route pour… la ville voisine, probablement. On est un peu jaloux, surtout de les savoir tous en maillot quand il fait de nouveau -15 degrés par ici, mais notre tour viendra (un jour) (peut-être).

En attendant, c’est la relâche, les enfants sont en vacances et il faut bien trouver quelques sorties pour se changer les idées. Je suis en congé de mercredi à vendredi, j’ai donc trois jours pour nous remplir la tête d’un peu de magie. J’ai fait le tour des idées de sorties bon marché ou gratuites des environs, si vous êtes un peu en retard comme moi, ou si vous êtes drôlement d’avance pour de prochaines vacances, je vous livre mes bons plans. N’hésitez pas à me partager les vôtres afin que l’on perfectionne cette liste d’idées pour les années et vacances à venir.

Montérégie

  • L’Electrium, à Sainte-Julie. Ce lieu, mis à la disposition du public par Hydro-Québec, permet aux enfants d’en apprendre davantage sur l’électricité, les circuits électriques, les champs magnétiques, etc. Ponctuellement, et notamment pendant les vacances, des ateliers sont proposés. Cette semaine, nous avions ainsi le choix entre Air et atmosphère, Insectes et autres arthropodes, Circuits électriques, Réactions chimiques, et Robotique. La visite est conseillée à partir de 6 ans. Réservation obligatoire. Accès gratuit.
  • Le cinéma RGFM, à Beloeil. Pour la relâche, le cinéma de Beloeil propose des matinées spéciales. Cinq films sont proposés et seuls les +de 13 ans paient! Attention, les films débutent à 10h et pour avoir une place, mieux vaut arriver tôt. Gratuit pour les enfants, 8,5$ pour les plus de 13 ans.
  • La fermette aux petits miracles, à Saint-Césaire. Au sein de la fermette, Cindy Guertin, technicienne en travail social, éducatrice spécialisée et zoothérapeute, propose des visites découvertes gratuites sur réservation, ainsi que des ateliers de gestion des conflits, de développement de l’empathie ou pour améliorer les interactions sociales. Visites gratuites et ateliers payants, prix à confirmer.
  • Le Récréoparc, à Sainte-Catherine. Depuis janvier et jusqu’au 5 mars, le Récréoparc de Sainte-Catherine propose ses Rendez-vous polaires : pentes à glisser, sentiers glacés et sentiers multifonctionnels. L’accès est gratuit pour les résidents de Sainte-Catherine et Candiac. Pour les autres, les tarifs varient. On paiera par exemple 22 dollars pour le stationnement et la location incluse de deux tubes (pour glisser) ou de deux paires de patins.
  • Le Centre d’interprétation du Haut-Richelieu. Le CIME propose des rendez-vous durant lesquels des naturalistes offrent des balades guidées. L’activité de cette relâche s’intitule « Les oiseaux en hiver » et permet de découvrir les secrets des oiseaux qui survivent aux grands froids québécois. Accès payants, incluant la visite guidée et l’accès aux sentiers. 12 $ pour les 18 ans et plus et de 8 $ pour les 17 ans et moins, taxes incluses. La visite est conseillée à partir de 8 ans.

Montréal

  • L’exposition de paléonthologie au Musée Redpath, à Montréal. Le musée Redpath propose une activité spéciale pour la relâche : une exposition de paléonthologie avec une présentation sur l’excavation. Parfait pour tous les aventuriers en herbe qui connaissent tout sur les dinosaures et les fossiles. Visites en français et en anglais (selon l’heure choisie), pas de réservation requise, 6$ pour les enfants et 10$ pour les adultes.
  • Montréal en lumière, Place des arts, à Montréal. Jusqu’au 5 mars, plusieurs activités sont proposées gratuitement à la Place des Arts dans le cadre de Montréal en lumière : initiation au cirque, ateliers de bricolage, contes fantaisistes et musicaux, mais aussi un sentier de luminothérapie, un glisse-vite ou encore un sentier de patin en hauteur. Accès gratuit.

Bien sûr, il existe d’autres options intéressantes : les arénas des petites villes ont des horaires de patins grand public, certains parcs proposent des pistes de glissades avec prêt gratuit de tubes et patinoires extérieures, les bibliothèques ont également des programmations intéressantes à petit prix et plusieurs lieux offrent des ateliers gratuits durant la relâche, à l’image du parc Michel-Chartrand, de Longueuil. Votre ville propose de chouettes activités durant la relâche ? Prévenez-moi !

-Lexie Swing-

Crédit photo : Lexie Swing

Trois jours à Sutton (Cantons de l’Est) en hiver

Ma belle B. a eu dix ans. Dix ans ! Vous vous rendez compte ? Moi, pas encore tout à fait… Pour l’occasion, nous avions réservé de longue date un petit chalet dans un secteur que nous adorons : les environs de Sutton, en Estrie. J’aime beaucoup cette région, probablement parce que ce que j’en perçois me rejoint : les grands espaces, les belles forêts, les grands lacs, les activités d’extérieur, mais aussi un penchant certain pour les petites enseignes indépendantes, les cafés cozys, les bons restaurants, la bière locale, la culture bio.

Le projet initial était de faire une sortie en chiens de traîneaux proche de la frontière américaine, chez Aukaneck. Mais les 5 degrés et la pluie qui tombait depuis la vieille ont contrarié nos plans. La pluie ! Un 10 février ! Alors qu’il faisait -30 degrés la semaine d’avant…

Nous sommes donc arrivés le jeudi soir sous une pluie battante, et sur une route glissante, ce qui a fait dire à B. qu’on commençait « par une mésaventure », et la richesse de ce vocabulaire m’a fait sourire. Nous avons heureusement été accueillis par des lumières extérieures, un chalet éclairé et chauffée, dans lequel on s’est senti tout de suite à la maison, ce qui nous a fait rapidement oublier notre « mésaventure » de la route, donc.

Le chalet, installé dans les hauteurs de Sutton, était à la fois extrêmement simple, extrêmement chaleureux et extrêmement tranquille. Pour la première fois depuis que nous en louons, nous sommes convaincus que nous y retournerons de nouveau. Pour le découvrir, c’est ici. Il nous a permis d’emmener Poppy, le chien, mais aussi Chester, le lapin.

Le matin du jour J, soit le lendemain de notre arrivée, il a donc bien fallu se rendre à l’évidence : la pluie ne tarissait guère et avec elle s’éloignait la perspective de faire notre balade en chiens de traineaux. Anniversaire oblige, je suis partie en voiture pour Sutton, à 10 minutes, afin de trouver de quoi faire un brunch digne de ce nom. Comme je connais un peu la ville, j’ai pris le partie de me stationner devant l’un de mes endroits préférés : La Rumeur affamée. L’endroit regorge de produits locaux, avec un coin fromagerie, des plats préparés sur place et un espace boulangerie-pâtisserie. Les gens y sont particulièrement sympathiques, de bons conseils et surtout patients, quand on sait que j’ai fait quinze tours de boutique en disant « mmmh j’hésite encore ».

Après le brunch (le pain à tomber, la danoise aux framboises engloutie en quelques bouchées, le délicieux fromage et le gâteau d’anniversaire mascarpone, chocolat blanc, pistaches), nous avons cherché un plan B pour notre miss B. À cet effet, le site internet de Tourisme Bromont s’est avéré particulièrement pratique. Son onglet « météo capricieuse » nous a permis de circonscrire une liste de trois activités qui pouvaient plaire à notre fille de dix ans pour son anniversaire. Nos propositions étaient les suivantes :

  • Le Miniputt intérieur de Granby, ouvert en cette journée pédagogique (le lieu fait aussi lasertag);
  • Le centre d’escalade Backbone à Bromont;
  • Le jeu d’évasion Amedaka Evasion à Granby.

C’est cette dernière proposition qui a remporté son suffrage (le seul qui comptait). Nous avons donc aussitôt choisi notre jeu et réservé (toutes les réservations se font via le site internet) avant de prendre la route.

A 15h tapantes, nous avons donc débarqué avec fracas (rapport à notre fille cadette qui est volontiers bruyante). Après avoir enfilé les pantoufles mises à disposition, nous nous sommes présentés dans la salle dédiée aux explications, dans laquelle on nous a prêté une courte vidéo. Le jeu que nous avions choisi se nommait «Les douze coups de minuit». L’histoire est la suivante : « une fillette doit, à chacun de ses anniversaires, aller jouer avec ses vieux jouets, sous peine sinon de les voir se transformer en monstres. Or il ne reste qu’une heure avant minuit…. » Pas mal pour une fille dont c’était justement l’anniversaire non ?

Mon chum et moi avions eu déjà l’occasion de faire un escape game et appréhendions mieux les dynamiques que la première fois. C’était une première fois pour les filles mais elles se sont rapidement prises au jeu et, avec un peu d’aide, ont su résoudre plusieurs énigmes du haut de leur 7 ans et demi et 10 ans tout neufs.

Je ne vous spoilerais aucune des énigmes mais une seule chose est à retenir : nous avons eu BEAUCOUP de fun à faire ça en famille. Et OUI, nous avons réussi à sortir de la salle avant la fin du temps !

Après ce détour pour Granby, nous sommes repartis pour notre petit chalet, le temps d’enfiler une tenue de soirée et de rejoindre le restaurant La Tartinizza où nous avions réservé. B. souhaitait « un de ces petits restaurants avec des pâtes et des pizzas et des choses italiennes ». Si c’est ce que vous souhaitez également, ce restaurant est l’endroit où vous comblerez votre envie à Sutton. Après deux Shirley Temple pour les filles, et un délicieux vin rouge pour nous, nous avons pu savourer leurs pizzas. Les plats « hors-carte », affichés dans notre dos, semblaient également travaillés, et délicieux. En dessert, j’ai fait honneur à un gâteau au fromage avec de gros morceaux de fraises dans le coulis, mon chum a opté pour un gâteau café-amandes et les filles pour des churros, dont l’un arborait une chandelle pétillante afin de célébrer la fêtée. Une parfaite soirée.

Le lendemain, après une grasse matinée (obtenue grâce à plusieurs menaces en amont), nous avons brunché de nouveau puis avons rejoint Sutton pour y débuter une balade réputée familiale : le sentier village-montagne reliant Sutton à la Marmite aux Sorcières. Depuis l’église, nous avons marché une dizaine de minutes jusqu’à rejoindre le début du sentier. Bien abritée dans la forêt et circulant en surplomb de la rivière, la balade est très agréable et ponctuée de petits bancs où s’arrêter pour une collation. Plusieurs points de vue permettent aussi de prendre de belles photos. A noter que les chiens, tenus en laisse, sont les bienvenus.

Après un nouveau passage à la Rumeur affamée (une soudaine envie de fromage à raclette), nous avons retrouvé notre chalet pour une dernière nuit, avant de rejoindre notre maison principale le lendemain.

En résumé, si vous allez à Sutton, vous pourriez :

  • Loger chez Annly;
  • Faire un tour à La Rumeur Affamée (mais aussi chez Mollies, pour son café et ses gourmandises, chez Snöbol pour déguster une crème glacée, chez Fleurs & Smoothies pour les jolis plantes et les breuvages);
  • Souper au Tartinizza (ou à la Brouerie, au Gato, etc);
  • Aller marcher jusqu’à la marmite aux sorcières (ou faire le Lac Spruce, le Round Top ou encore l’un des sentiers du Diable Vert);
  • Faire une activité intérieure cool comme chez Amedaka Evasion (ou le Miniputt, ou Backbone, ou le Balnea Spa si vous êtes entre adultes).

Et vous, c’est quoi votre go-to en matière de « petit week-end au chalet » ?

-Lexie Swing-

Crédit photo : Lexie Swing

Trois jours à l’auberge du Lac-Taureau (Lanaudière)

Durant nos congés de fête, nous avions prévu de rester l’ensemble des vacances à notre domicile pour se reposer et profiter des environs. Seule exception : les trois jours réservés à l’Auberge du Lac-Taureau entre Noël et le jour de l’an. Ça faisait longtemps que l’auberge nous attirait : de belles activités, un domaine au bout du monde et la possibilité d’emmener son chien. Puisque nous n’avons désormais plus que Poppy, nous avons pu charger la voiture en conséquence et prendre la route pour Lanaudière.

2h45 plus tard, après une pause pipi dans la neige et beaucoup de monde sur la route, nous avons atteint le village de Saint-Michel-des-Saints. De là, ce sont encore vingt minutes de route qui sont nécessaires pour atteindre l’auberge, située aux tréfonds du domaine du Lac-Taureau. Le bout du monde, on vous dit.

Quand nous arrivons, la nuit est tombée et la fatigue se fait sentir. Nous débarquons enfants, chien et bagages sur le stationnement tout proche, avant de pointer à la réception. De là, on se dirige vers l’aile réservée aux chambres canines, où nous sommes accueillis par un petit pitou qui aboie furieusement dans la chambre à-côté. La porte poussée, nous découvrons la même chambre que sur les photos : deux grands lits, de jolis mots au mur, une petite salle de bains très propre. Le tout semble cependant quelque peu obsolète et dû pour des rénovations, que je me verrais plus tard confirmées comme étant à venir. La chambre est au rez-de-chaussée et donne sur l’allée qui serpente autour de l’auberge et sur une petite terrasse qui doit être fort agréable à la belle saison. La porte fermant mal, le sol est cependant gelé et nous sommes contraints de coucher Poppy en hauteur pour qu’elle ne gèle pas sur pied pendant la nuit. Un aller-retour au village plus tard, nous soupons sur le pouce et profitons d’un repos bien mérité.

Jour 2

Le lendemain, nous nous réveillons avec enthousiasme. Le site regorge de belles activités et nous sommes curieux de voir ce que nous pouvons explorer. Je sors promener Poppy, qui étrenne ses toutes nouvelles bottes, et tombe nez-à-nez avec une meute de chiens de traîneaux solidement harnachés. A peine le temps de nous jeter sur le bas-côté, et les voici qui nous dépassent en trombe, galopant sur la plage du lac, recouverte de neige. Remises de nos émotions – nous n’étions pas sur le bon chemin, d’où la rencontre impromptue – nous entrons dans l’espace dédié aux locations, Poppy faisant sensation avec ses bottes, son manteau et les tremblements qui se manifestent dès que quelqu’un la regarde de (trop) près. Le personnel nous confirme alors ce que nous espérions : beaucoup de locations sont gratuites, comme les skis de fond, les raquettes, les tubes de glisse ou encore les patins. Les fatbikes sont payants, mais à un prix très accessibles, et seules les sorties en motoneige et en traineaux à chiens restent une dépense conséquente pour qui souhaite vivre la grande aventure. De notre côté, rien de si fou. Notre sortie en traîneaux à chiens est prévue pour plus tard dans l’hiver et les motoneiges ne sont guère autorisées aux mini-pouces qui nous accompagnent.

Revenues à la chambre, Poppy et moi déjeunons enfin, avant de repartir toute séance tenante : ce matin, ce sera raquettes ! La chienne sera de la partie – sa présence est la bienvenue sur les sentiers en autant que l’on ramasse ses crottes – et nous sommes rapidement sur le chemin pour notre première balade. J’ai moi-même fixé les raquettes sur les pieds des enfants, et me trouver ainsi agenouillées à tenter de négocier la position de leur pied tandis qu’elles persistent à me parler d’autre chose, le nez en l’air, me rappelle avec nostalgie ces moments où je tentais de clipper mes chaussures à mes skis, sous la direction de mon père, qui tapait vigoureusement pour faire tomber la neige qui, coincée dans les recoins, persistait à bloquer le mécanisme.

La balade est belle, entrecoupées de photos et de plaintes de Tempête qui ne voit pas l’intérêt de marcher ainsi à travers la forêt. Elle se fait plus difficile lorsque la neige se fait plus épaisse et le vent plus fort, nous contraignant à rebrousser chemin. Nous revenons finalement, émerveillés par la plaine de neige qui s’étend à perte de vue. Les promeneurs se font rares et le sentiment d’être minuscules face à l’immensité, bien réel. Après avoir reposé le matériel, nous filons au pub-restaurant ouvert sur l’heure du midi. La file est un peu longue mais une table se dégage finalement pour nous. Au menu, poutines et bières, forcément. Nous ne sommes pas devenus Québécois pour rien. Après ce repas réconfortant et une longue pause, nous repartons pour le centre de location pour nous équiper, cette fois, de ces énormes tubes qui permettent de glisser en toute sécurité sur les pentes aménagées.

Poppy est embarquée malgré elle dans l’aventure et c’est cahin-caha que nous rejoignons les pentes indiquées. En fait de pentes, une seule longue piste a été creusée pour l’occasion. A l’abri des regards, elle est pentue à souhait et permet aux plus rapides (et plus lourds) d’entre nous, de s’arrêter sans encombres grâce au tas de neige accumulé pour l’occasion. Dès le premier test, la chienne saute en marche, galopant à perdre haleine dans mon sillage et bondissant dans mes bras à l’arrivée. Rapidement, la nuit qui tombe éloigne les rares familles qui s’étaient attardées, nous permettant de jouir sans retenue de la piste.

A notre tour, nous quittons finalement les lieux, retraversons la zone abritant les chiens de traîneaux où je supplie Poppy de se taire, de crainte d’une embuscade canine, et nous rejoignons notre chambre. Chose promise, chose due : c’est en maillot que nous en ressortons finalement, pour emmener notre petit monde à la piscine intérieure de l’auberge. Nous arpentons les couloirs en peignoirs, pour le plus grand ravissement des filles. À la piscine, l’eau est « bonne », donc trop froide pour moi. Heureusement ce n’est pas le cas des bains extérieurs et du jacuzzi, dans lequel je choisis de me prélasser en évaluant mentalement combien de temps me serait nécessaire pour m’en extirper si quelqu’un coulait. Après une heure et mon jacuzzi envahi par trop d’enfants (deux, mais gigotant), nous retrouvons la chambre, pour grignoter un souper sur le pouce avec les restants du supermarché de la veille. Fin de soirée oblige, nous décidons de jouer les prolongations au bar, où les enfants sont les bienvenus et nous offrent, console à l’appui, une pause alcoolisée bien méritée.

Jour 3

Au diable l’avarice, le jour 3 est celui où nous décidons de tenter le petit déjeuner de l’auberge. La salle à manger, pourvue de grandes fenêtres, est très lumineuse, et la pièce décorée de peintures autochtones. La serveuse qui nous installe gagne facilement le coeur des filles en leur ramenant des chocolats chauds, agrémentés de crème fouettée. « Ça, c’est vraiment les vacances », déclarera l’une d’elle, avec de la crème jusqu’aux sourcils. Le petit déjeuner fait le bonheur des enfants, rapport au fait que c’est un buffet et qu’il y a un monsieur qui peut te préparer des crêpes ou des omelettes à la demande. Le point d’orgue n’est pas la délicieuse omelette fromage-champignons mais bien les céréales Lucky Charms édition spéciale en libre-service. Chacun son palais.

L’estomac bien rempli, nous enfilons nos vêtements d’hiver pour notre première sortie familiale en skis de fond. Mon amoureux et moi faisons des démonstrations d’emboitage de skis de fond, qui ne remportent que peu de succès. Les genoux une nouvelle fois dans la neige, nous guidons donc les souliers dans les fixations, avant de prendre la route, Tempête en tête. L’esprit de compétition de cette enfant étant sans faille, elle met tout son coeur à rester la première, avançant avec entrain et tombant avec le sourire. La balade est agréable et personne ne râle, sauf moi (parfois), quand je dois déchausser pour tracter les enfants dans les côtes. Force est de constater que le ski de fond, c’est super sur le plat, challengeant dans les montées. Suis-je tombée en descendant des pentes à (très) faible dénivelé ? Absolument. Ai-je accusé la ridicule étroitesse de mes skis ? À 100%.

A notre retour, je vais faire un tour au centre de soins pour voir si des places de dernière minute sont disponibles. Rien du côté des massages, qui se réservent plusieurs jours à l’avance, mais les chaises longues du « Neurospa » sont libres. Le concept est simple : de la musique dans les oreilles, un bandeau sur les yeux, et des mouvements du siège censés rendre possible la relaxation. Je suis sceptique, mais je ne suis jamais contre un moment pour moi-même. Je m’équipe, je ferme les yeux, et après je ne sais pas, car je me réveille brutalement trente minutes plus tard. Mission accomplie. Je rejoins la chambre afin de délivrer mon amoureux, qui regarde un Astérix en famille et prend le relais tandis qu’il part arpenter les environs au pas de course.

Dans l’après-midi, nous décidons de faire un essai sur les patinoires extérieures aménagées. La glace est assez abîmée et difficile à pratiquer, mais le plaisir est là. Au milieu de nous, de petits groupes tentent leur chance, le nez penché sur des lignes destinées à la pêche blanche. En fin de journée, nous quittons l’auberge afin de faire route vers le village de Saint-Michel, toujours situé à 20 minutes en voiture. Notre objectif : le Bistro des Saveurs, où nous avons réservé une table. Il y a quand même un bel achalandage pour le jour de la semaine, la nourriture y est bonne et le personnel très sympathique. Un endroit à recommander, certainement. Nous retrouvons l’auberge et profitons de notre dernière soirée, au coin du feu, sous la neige qui tombe abondamment.

Le lendemain, c’est déjà le départ pour nous, non sans avoir une dernière fois fait un tour au buffet du petit déjeuner, Lucky Charms obligent. On repart enchantés, ressourcés, et avec plein d’idées d’activités à faire pour l’hiver.

Vous aimeriez passer quelques jours au Lac-Taureau ? Voici quelques infos utiles :

  • Le Lac-Taureau est situé à environ 2h20 de Montréal, dans la région de Launaudière.
  • Nous avions choisi un forfait chambre + accès villégiature, qui nous donnait ainsi accès à un certain nombre d’activités gratuites, comme le ski de fond, le patin ou les raquettes. Le matériel est alors prêté gratuitement.
  • Les chiens sont autorisés à de nombreux endroits dans l’auberge et sur le domaine. Les chambres canines sont peu nombreuses, alors ne réservez pas trop tard ! Un maximum de deux pitous par chambre est autorisé.
  • Lors de notre séjour, en décembre 2022, un manque de personnel a conduit l’auberge à restreindre son offre de restauration. Le petit déjeuner et le souper étaient alors offerts en buffet, pour un coût de 22$ par adulte pour le déjeuner et de 43$ par adulte pour le souper. Les enfants paient moitié prix. Le midi, c’est le pub-restaurant qui offre un service de restauration. Il est également ouvert en soirée, mais principalement pour boire des verres.
  • Des rénovations sont déjà en cours et plusieurs autres sont attendues.
  • Une salle de jeux est disponible pour les enfants.
  • La ville la plus proche est à 40 minutes aller-retour – comptez une heure si vous le faites comme moi de nuit, en pleine tempête.
  • Outre les chambres, d’autres types d’hébergements sont proposés sur le domaine : les condos, les chalets et les Coolbox.

Alors, séduits ? Connaissez-vous des endroits similaires qui offrent l’opportunité de tester plusieurs activités ? Je veux TOUT savoir.

– Lexie Swing –

Crédit photo : Lexie Swing

Le dixième hiver

Dix hivers, voici le temps que nous avons déjà passé sur ce côté-ci de la planète. Il y a eu des tas de changements, de belles évolutions et notamment l’obtention de la citoyenneté canadienne pour nous trois (Tempête l’avait de naissance, à sa grande fierté), mais cette simple idée me stupéfie : une décennie d’hivers.

Je me souviens avec précision des blogs que je lisais à l’aube de notre immigration. Je découvrais les mots de Français qui, avant nous, avaient fait la grande traversée. Ils étaient installés depuis quelques mois, ou déjà plusieurs années pour certains. Mon goût pour l’aventure dans l’habitude – tout un concept – me donnait l’envie de pouvoir moi aussi être de ceux qui ne sont plus dans la nouveauté, mais bien dans une forme d’habitude confortable donnée à ceux qui ont l’expérience des années. Sans surprise, beaucoup des gens que je lisais alors ont cessé de partager sur leur immigration, et plusieurs sont même repartis en France, depuis. Moi, je m’inscris désormais dans une décennie saisonnière. L’hiver est revenu et je ne cesse de m’en émerveiller. Mais que retire-t-on finalement, de l’expérience des hivers passés ?

Le froid est relatif

Le Québec est une province où il fait froid vivre, bon vivre mais fraîchement donc. La neige y est abondante, l’hiver est long et -20 degrés Celsius est une température relativement commune. Le pire, ce n’est pas la température affichée, c’est son ressenti. Un -10 degrés peut te transformer en glaçon si le vent est de la partie. A l’inverse, un -15 degrés bien sec passe relativement bien. La légende dit qu’un gars croisé dans le Nord du Québec a juré ses grands dieux (ou pas, parce qu’on ne fraye pas trop avec la religion icitte) qu’il avait eu plus froid un automne en Bretagne qu’au Saguenay (Québec) en plein hiver.

Être habillé comme si tu allais au ski est commun

Ce que j’aime dans notre petite ville de banlieue, c’est que lorsqu’elle se pare de son manteau neigeux, elle ressemble volontiers à ses petits villages de station que l’on trouve dans les montagnes françaises. On y croise des gens qui soufflent au dessus de chocolats chauds fumants, de la neige sur les trottoirs et surtout, des tuques et bottes de neige en abondance. L’habillement complet comprend donc la tuque et les mitaines (le bonnet et les gants, en France), de grosses bottes chaudes qui accrochent bien sur la neige et un bon cache-cou. Personnellement, je ne pars jamais en forêt l’hiver sans mon pantalon de neige, soit un pantalon de ski, que j’enfile par dessus des leggings. Pour les enfants, c’est l’habillement quotidien, récréation oblige. Autant dire qu’après 4 mois d’hiver, tous les parents du Québec lorgnent avec espoir sur la remontée des températures.

-30 degrés Celsius ce n’est pas si intense

Rapport au premier point, le froid est relatif. Les habits sont faits pour lutter contre le grand froid mais face au froid sec, le corps est finalement relativement résistant. Ainsi, lors de notre premier hiver, nous avons passé le 31 décembre dans un chalet pourvu d’un spa. Pour rejoindre celui-ci, il suffisait d’enfiler son maillot, et de traverser la cour au pas de course pour sauter dans l’eau chaude. Le petit défi supplémentaire ? En cette fin d’année 2013, les températures dans Les Laurentides affichaient -30 degrés. La parfaite température pour affronter l’extérieur en maillot de bain.

Durant l’hiver, les températures ne descendent pas si fréquemment à -30 degrés à Montréal ou dans sa proche banlieue. Mais quand cela arrive, ce n’est pas si intense, ni si difficile. Tant et aussi longtemps que le vent ne se mêle pas de la partie.

La glace est partout

Le secret de l’hiver canadien, c’est d’avoir de bons patins. Avec de telles températures, les lacs et rivières gèlent facilement et les patins sont donc un parfait investissement. La plupart des endroits extérieurs sont gratuits, mais les arenas des petites villes aussi et ça c’est top. La plupart des parcs ont leur patinoire extérieure et même des particuliers relèvent le défi d’en créer une dans leur cour. La glace se forme aussi volontiers sur les routes, et c’est là où ça peut devenir franchement rigolo. Par exemple, notre rue n’est pas déglacée l’hiver et les vents y sont particulièrement actifs. J’ai des souvenirs émus de tentatives plus ou moins réussies pour rejoindre l’autobus au bout de la rue, bras en croix et espoir vif. Depuis, j’ai investi dans des bottes avec crampons.

Avoir un service de déneigement privé est courant

Neige abondante oblige, un bon nombre de résidents, surtout en banlieue des grandes villes, choisissent d’investir dans un service de déneigement privé. Ces armées de déneigeuses miniatures débarquent généralement dès potron-minet pour déneiger les allées des maisons avant que le commun des mortels ne se lève pour aller au bureau. Ils rejettent la neige ainsi ramassée dans les terrains, créant des montagnes de plus en plus hautes à mesure que l’hiver, et ses tempêtes, avance.

Quelques conseils en vrac si vous prévoyez immigrer bientôt au Québec ou si vous êtes là depuis peu :

  • Choisissez vos bottes et manteaux avec soin, ils seront votre quotidien au minimum 4 mois par an, autant ne pas lésiner sur le confort ET le style;
  • Pensez aux bottes de neige pour les pitous, il y a du sel partout sur les routes;
  • Mettez-vous aux sports d’hiver; la saison est longue pour ceux qui ne l’apprécient pas et courte pour les mordus de ski alpin, ski de fond, raquettes, descentes sur tubes et patins;
  • Ne sous-estimez pas le froid, prévoyez des étapes, du chaud, des couches supplémentaires et des balades courtes. On n’a pas la même résistance au froid lorsque l’on est né dans des contrées au climat différent, et ça se sent !
  • Vous n’êtes pas obligé de souscrire un service de déneigement, déneiger quotidiennement remplace volontiers une inscription au gym;
  • Ne vous laissez pas miner par ceux qui disent être tannés de l’hiver, vous avez le droit d’être heureux et émerveillé de voir la neige tomber.

Des activités à faire l’hiver :

  • Du patin, partout, mais notamment au Vieux-Port de Montréal (payant), sur le sentier glacé de Magog (gratuit), à Lac-des-loups (payant) ou encore sur la rivière l’Assomption à Joliette (gratuit);
  • Des raquettes, notamment dans les parcs de la Sépaq qui peuvent même vous louer le matériel;
  • Du ski de fond, qu’il est possible de faire même à Montréal, au Mont-Royal;
  • Du ski alpin – à ce titre, la station de Saint-Bruno est actuellement accessible en autobus, depuis la station Longueuil-Université de Sherbrooke, grâce au skibus;
  • Des descentes en tube, dans les parcs des municipalités (gratuit) ou dans des lieux spécifiquement dessinés pour ça (payants), comme à Piédmont;
  • Des balades avec des chiens de traineaux, dans un endroit respectueux des animaux. Tu peux le faire en traineau ou en ski (ski-joering) si t’as le goût du risque. Bientôt, on va tester Auckaneck, dans les Cantons de l’Est, on vous en redonne des nouvelles !
  • De la pêche blanche, pour ceux qui aiment, est une activité facile et courue. Elle est possible à plein d’endroits, et notamment dans plusieurs parcs de la Sepaq;
  • De la motoneige, dispendieuse mais proprement grisante. J’ai eu la chance d’en faire en Laponie il y a quinze ans et je rêve de faire essayer à mon amoureux. Parmi les endroits qui en proposent, nous avons eu une bonne expérience, pour des activités plus automnales, avec Aventures Plein Air, dans les Laurentides;
  • Et puis enfin, dans le lot des activités plus inédites, j’ai recensé aussi le canot à glace, le canyoning et l’escalade de glace, ou encore le snowkite. La liste complète est à découvrir sur Aventure Québec.

Et vous, c’est quoi LA principale activité qui occupe votre hiver (à part Netflix bien sûr) ?

-Lexie Swing-

Crédit photo : Matthew Henry

Petit précis d’un voyage Canada-France en temps de Covid

Il y a quelques jours à peine, nous posions le pied sur le sol canadien (« mais pas avant d’avoir passé la douane » a expliqué l’amoureux à nos deux filles soufflées par cet entre-deux un peu magique dans lequel elles se trouvaient alors, soit la longue longue file d’attente avant les autorités douanières) après 28 journées passées en France. 28 journées… « mais vous êtes fonctionnaires? » s’écrieront les jaloux. Même pas! Mais désormais dépossédés de jours de vacances pour l’année, certainement!

Les vacances en temps de Covid, c’est très 2021. Rien à voir avec 2020 où on n’y croyait plus tout à fait. Et encore moins avec 2019 où l’on ne savait même pas ce que c’était. 2021, ce sont les vacances version vaccin, tests PCR et pass sanitaire, avec copies multiples et QR codes à foison. Petit guide pour voyage dans le Covid en temps de voyage (ou l’inverse, c’est selon).

Les règles sanitaires

Tu vas voir, les règles sanitaires changent plus vite que tes gamines de culottes le jour où t’as bien voulu gonfler la mini-piscine. Tu ne peux rien anticiper, juste faire le maximum en priant pour que le maximum rencontre l’exigence. SPOILER ALERT : parfois ça ne suffit pas. Tu fais un test antigénique de -72h rendu brusquement caduque par un nouveau règlement demandant un test PCR de – 48h. Tu anticipes une quarantaine du 2 au 16 août qui n’est plus demandée pour tous les voyageurs arrivant à compter du 3 mais dont l’annulation n’est pas rétroactive pour les gens arrivés avant le 2… Tu prévois d’aller au ciné en France, fais ton test PCR parce que tu n’es pas vacciné, et apprends que le ciné du coin a coché l’option B « j’accueille moins de 50 personnes et je ne demande pas de pass sanitaire ». Le ciné de la ville voisine a coché l’option A « j’accueille qui je veux tant que je peux flasher du pass sanitaire ». Tu ne sais plus où aller, du coup.

Avant de partir

Désormais, pour aller en France depuis le Canada, tu peux 1) te contenter d’un test antigénique (moins cher et plus rapide), 2) ne pas faire de test si tu es doublement vacciné. Trouver le test pas cher, c’est un peu le Graal. Tu cherches, tu soupèses, tu compares. De notre côté, le choix a été rapide : le rendez-vous avait été pris avant l’annonce concernant l’autorisation des tests antigéniques (forcément) et le délai de 72h tombant un jour férié, nous avons opté pour une visite à domicile d’une infirmière. Le tarif ? 180$ le test PCR. Heureusement, les enfants de moins de 11 ans ne sont pas concernés.

Le vaccin

Au Québec, le choix a été fait par le gouvernement de vacciner la majorité de la population d’une première dose, avant de proposer une deuxième dose. Lorsque la fameuse deuxième dose, Saint-Graal de la mère Liberté, est arrivée sur le marché, nous nous apprêtions à partir et les délais étaient trop longs pour l’obtenir. Forts de notre citoyenneté française, nous avons donc frappé à la porte d’un centre de vaccination en France (après avoir pris rdv via Doctolib, on est bien élevés quand même). Le combo salutations-questionnaire-vaccin a pris moins de quatre minutes. C’est bien simple, nous n’avions pas les fesses posées sur nos chaises que les aiguilles étaient déjà dans nos bras. C’est dire la fébrilité qui habite ces pauvres vaccinateurs. Il faut dire que l’allocution présidentielle concernant les futures restrictions aux non-vaccinés n’avait pas encore eu lieu et que lesdits centres de vaccinations étaient déserts. Mais je disais donc : 4 minutes et nous présentions nos papiers aux tables de sorties. L’occasion pour les responsables de se rendre compte que nous n’étions pas dans le système, et qu’il fallait appeler Monique, à la table 8, et puis finalement Geneviève, à la centrale. Pas de regrets, l’ensemble de l’équipe avait le sourire aux lèvres : un petit challenge matinal, ça renforce l’esprit d’équipe, surtout quand la routine s’installe. Ma gentille interlocutrice m’a donc remis triomphalement mon papier en bonne et due forme 15 minutes plus tard : l’opération avait été menée (et bien menée) et nous étions désormais doublement vaccinés!

La Covid à la française

Il y a la règle et son application. Preuve en est que ceux qui voyagent vers la France arborent un sourire jusqu’aux oreilles et les doigts de pieds bien écartés. On n’a pas légalisé le cannabis mais other than that, on la joue plutôt cool en France. Peu de documents vérifiés, une quarantaine réduite à peau de chagrin, rare télétravail… Il y a le reste du monde qui s’interroge sur la vie d’après et la France qui attend de siffler la fin de la récré, assez rigolé, retour à la vie normale. On a mal à sa liberté apparemment, plus qu’à ses soignants ça a l’air, ou à ses vieux, ses malades qui ne peuvent pas se faire vacciner, etc. En même temps, nous étions donc derrière notre télé (française) au moment de l’allocution présidentielle et le ton employé ne donnait pas envie de donner un coup de collier pour débarder le bois. C’est peu de dire qu’on n’en est pas sorti (du bois). Nulle mention d’un effort au nom des susmentionnés (vieux, soignants, malades, vous ne suivez plus ça se sent), mais de la bonne secouée paternaliste façon Père Fouettard endimanché. À ce régime, j’aurais probablement aussi fait désertion.

Le test PCR en France

Pour revenir au Canada, il est nécessaire de dégainer un test PCR de -72h, que tu sois vacciné, sympathisant, ou sans avis. Le labo du coin fera l’affaire et les délais semblent rapides : 10h dans notre cas. Les enfants de 5 ans et + sont aussi concernés, des fois que ça vous dirait d’en abandonner un sur le tarmac : un oubli de test PCR peut suffire, attention qu’on ne vous oblige pas à débarquer aussi. Le test est théoriquement payant pour les Français non résidents, et il le deviendra bientôt pour tous, mais la seule présentation de notre passeport français nous a donné accès au test gratuit. Seule la mini, fière titulaire d’un passeport canadien, a dû débourser une somme insensée (elle ne voulait pas rester sur le tarmac) (insensée dans son sens premier : 63 euros, alors que le test coûte autour de 45 euros normalement. Comme on nous octroyait gratuitement les autres tests, je n’ai pas cherché à argumenter. On se démène pour 20 euros et on se retrouve à en payer 200, je connais la comptine).

Au retour

Voyager vers le Canada en ce moment ressemble à une partie de Fort Boyard avec le Père Fouras improvisant des haïkus sous amphet’. On ne comprend rien et on est sûrs d’en louper la moitié. La preuve, notre avion a été retardé d’1h45 car les papiers relatifs au contexte sanitaire n’ont été vérifiés qu’à l’embarquement. Résultat : des gens qui avaient un test antigénique au lieu d’un PCR (non valable pour un vol pour le Canada), d’autres qui étaient vaccinés et pensaient pouvoir se passer du test (nope) et des étudiants qui n’avaient pas reçu LE sésame, celui qui te dit que tu peux atterrir au Canada (la lettre d’acceptation de l’Université ne suffit pas, il y a une temporalité à respecter). Des gens ont donc été refoulés, il a fallu aller récupérer leurs bagages dans la soute. Bref, on était bien partis. À l’arrivée, c’est la débandade. Il y a plus de compatriotes autour de nous que pour une finale de Coupe du Monde et les arbitres n’ont pas l’air de rigoler. On patiente, on patiente encore, on enjambe des enfants assis par terre, on passe des bornes électroniques, puis des douaniers, puis nos bagages, puis de nouvelles vérifications. Nous sommes avant le 9 août et le test à l’arrivée n’est pas encore aléatoire alors nous nous dirigeons docilement vers un nouveau grattage de nez. On nous tend deux tests à faire faire aux enfants à leur 8e jour de quarantaine et puis ça y’est, nous sortons. Nous revenons enfin, c’est la fin de 28 jours incroyables, malgré la Covid, malgré la réglementation. Le bonheur se fout des contraintes.

-Lexie Swing-

Séjourner dans les Zoobox du Vertendre

Il y a un peu plus d’un an, les hasards d’Internet m’avaient menée sur une page aux photos bucoliques : le site web du Vertendre, un domaine des Cantons-de-l’Est abritant une poignée de chalets et une dizaine de « Zoobox ».

Ces Zoobox, sortes de maisons-cabanes nichées dans la forêt, ont été pensées comme un lieu d’observation privilégié de la nature environnante et de sa faune. Nos vacances en France ayant été annulées ce printemps, nous avons réorienté nos congés vers une destination locale. À une heure de chez nous, c’est donc au Vertendre que nous avons pris nos quartiers pour quelques jours.

Sitôt garés dans le stationnement prévu à cet effet,  nous avons été accueillis par une employée du Vertendre qui a pris en charge nos bagages (gratuit et sur simple demande). Tandis qu’elle rejoignait notre demeure temporaire en voiture, nous avons pris en marchant la direction du Sentier des Courageux, chemin facile sillonnant la forêt et menant aux Zoobox.

Après une bonne vingtaine de minutes de marches – notre Zoobox faisait partie des plus éloignées – nous avons découvert un cube, surplombant le lac des Castors dont on pouvait distinguer le flot, en contrebas. Côté forêt, une immense baie vitrée rétractable. Côté chemin, un mur solide et quelques fenêtres pourvues de rideaux occultants.

À l’intérieur, tout a été également soigneusement pensé: lits mezzanines (4 personnes), lit king suspendu au plafond, table et baignoire sur roulettes – pour les déplacer à l’envie. Côté surprises, on découvre le vélo stationnaire – parce qu’il faut pédaler pour réalimenter ces logements autonomes en énergie, autrement pourvus de panneaux solaires – le mur d’escalade, ou encore la barre de pompiers, qui permet de descendre rapidement de la mezzanine.

Nous avions acheté toute notre nourriture à notre épicerie locale avant de rejoindre le Vertendre. Si nous sommes arrivés fort chargés, cela nous a néanmoins permis de ne pas quitter le domaine durant les presque 5 jours passés sur place. La cuisinette est bien équipée et l’emplacement de feu de camp extérieur nous a permis de faire griller patates, poivrons, Babybels et surtout guimauves, pour le très grand plaisir de nos enfants.

Côté activités, nous avons profité des sentiers aménagés autant que possible, et d’un temps clément malgré les menaces d’orages qui ponctuaient régulièrement les mises à jour de notre application météo. Les propriétaires du Vertendre mentionnent que le domaine possède presque son propre microclimat, et si j’en crois notre expérience, c’est probablement vrai.

Entre sorties baignades au lac « La Source », balades dans les sentiers aménagés et grimpette jusqu’au Mont Sylvio-Lacharité – 10 km dans les pattes de nos filles, elles ont bien dormi cette nuit-là – nous avons complètement déconnecté de la vie quotidienne.

À noter la présence d’une souris qui nous a tenus éveillés la première nuit – la regarder lécher les assiettes qu’on avait eu la flemme de nettoyer était cependant assez fascinant (j’aime les rongeurs et elle était minuscule). Nous avons pris la peine de tout garder propre et enfermé les nuits suivantes et nous n’avons plus eu de visites. Nous avons pu aussi observer à loisir de très jeunes écureuils, des suisses, des geais bleus et même un renard (seulement moi, je suis choyée).

Nous avions emmené avec nous notre chienne Poppy – les chiens sont bienvenus dans plusieurs Zoobox – qui a pu nous suivre dans toutes nos pérégrinations et se baigner pour la première fois sous les cris ravis des enfants.

En pratique : 

Localisation : le domaine du Vertendre est situé à Eastman, en Estrie (Cantons-de-l’Est), à environ 1h15 de Montréal et 2h40 de Québec.

Fréquentation : à l’année

Tarif : 239$ à 298,75$ la nuit selon les tarifs affichés présentement pour l’été, escomptes spéciaux (3 à 4 nuits, 5 nuits et +).

Chiens : acceptés dans certaines Zoobox et sur l’ensemble du domaine (tenus en laisse).

Réservations : Site internet du Vertendre

-Lexie Swing-

 

 

 

Découvrez : les terrariums de l’Atelier Eyssard à Toulouse

Tout a commencé par une publication de Baptiste Beaulieu, médecin et écrivain que vous ne manquez certainement pas de connaître. Résident de Toulouse, il n’a pas hésité à partager un jour son coup de coeur pour une jolie boutique du centre-ville, l’Atelier Eyssart. En dépit de sa spontanéité sans fards, un tel partage était suffisamment rare de sa part pour retenir mon attention, et je suis bien certaine que malgré lui, il a entraîné une vague de visites vers la boutique.

Je n’étais pas sur place et rien n’indiquait sur le site que je pouvais faire un achat à distance. J’ai pris la liberté de contacter le propriétaire, Pierre, par Instagram, prête à essuyer un refus ou, au mieux, du détachement. La réponse a été rapide, et elle était positive. Quel que soit mon souhait, il allait être possible de m’accommoder à distance.


Le terrarium est le cadeau parfait pour ceux qui ne savent jamais quoi faire de leurs plantes et les arrosent comme on noie son chagrin dans une mauvaise bouteille – moi par exemple. Ainsi mises sous verre les plantes se suffisent partiellement à elles-mêmes, aidées en cela par la lumière quotidienne et un arrosage ponctuel restreint. C’est à la fois fascinant et poétique.

Au fil des semaines – j’avais du temps devant moi – nous avons évoqué les différentes possibilités de plantes, échangé sur les modèles de terrariums et la verrerie disponible. Il y avait des modèles incroyables, des plantes qui illuminent un intérieur par leur seule présence. Il y avait des arbres rois en leur domaine, et des forêts miniatures, comme autant de mondes sous verre.

J’en ai choisi un petit, arrondi, «avec un arbuste au milieu» ai-je dit. Pierre s’est chargé du reste. Il a immortalisé le terrarium fini, dressé au milieu de la terre éparpillée et c’est un peu comme si j’étais là, malgré tout.

Je n’avais pas dit à ma mère ce qu’elle devait aller chercher ni ce qu’elle était susceptible de trouver à l’adresse indiquée, et elle a joué le jeu.

Si j’avais été présente à Toulouse et non pas assise dans mon bureau de l’autre côté de l’Atlantique, c’est un atelier que je lui aurais offert. Pierre en propose chaque vendredi à 19h30 et permet ainsi de réaliser de bout en bout son propre terrarium.

J’en profite pour glisser que, pour le remercier, je lui ai transmis une carte achetée ici-même, au Québec. Une carte réalisée… par une Française, et que je savais spéciale : faite de papier compostable et de graines de tournesol, elle se plante une fois reçue (et lue). Quoi de mieux pour quelqu’un qui nourrit un vrai amour pour les plantes?

Ces cartes-ci, de la compagnie FlowerInk, sont distribuées dans différents endroits au Québec dont vous trouverez la liste ici.

Quant aux terrariums de Pierre, vous les trouverez au 52 Rue de Résumat, non loin de la place du Capitole, à Toulouse. Et pour plus d’infos, rendez-vous sur le site internet de l’Atelier Eyssard.

-Lexie Swing-

Photos : Atelier Eyssart et Lexie Swing

Rive-Sud : la Halte 24-7, pour co-worker et trinquer

Endroit cosy, bar fourni et gens amènes, que demander de mieux pour un jeudi soir? C’est ce que mon amie et moi nous sommes demandées, alors que nous devisions au dessus d’un verre de blanc, trempant généreusement nos pitas dans un hummus à rendre fou, chillant à la Halte 24-7, nouvellement installée à Longueuil.

Quelques tables, un sofa, des miroirs anciens, l’endroit est épuré, accueillant comme un salon d’ami, et la bouffe y est, de fait, délicieuse. Venus tout droit du Tricot principal, du chef Martin Juneau, les bouchées servies méritent à elles seules le détour. Le hummus précité est incontournable (honnêtement), le Muhammara est vraiment à découvrir et la burrata a tenu ses promesses en coulant tranquillement dans l’assiette tel un chat paresseux un matin d’été (la faim me rend lyrique).

La carte est joliment fournie en vins, y compris pour ceux qui auraient une préférence pour le vin biologique ou cultivé en biodynamie. Côté cocktails, on nous a gratifié du mélange signature de la maison, délicieusement surprenant : Double dose d’espresso, vodka – kahlúa au shaker.

La Halte 24-7 est l’endroit qui manquait, dans le paysage longueillois. Une place où travailler, se restaurer mais aussi se retrouver pour un 5@7, le jeudi soir. Pour des gens qui, comme moi, travaillent à la journée longue en entreprise, c’est un lieu idéal de rencontres. Pour ceux qui, comme mon amie, travaillent de la maison, c’est un endroit approprié pour une rencontre professionnelle, un cocktail de réseautage, etc.

En arrivant, nous avons eu la surprise de découvrir la Halte à un endroit de Longueuil où les cafés et restos se font rares. Olivier Berthiaume et Philippe Tremblay, les co-fondateurs, font ici un pari. Un beau pari, pour ce lieu qui a beaucoup à offrir. Son homologue montréalais, installé depuis 5 ans, a déjà convaincu les professionnels des environs. À noter que la Halte 24-7 offre un format café-salon de thé en journée, avec sandwichs et viennoiseries servis sur fond de jazz.

Copains de la Rive-Sud, parents en besoin intense de décompression, foodies avisés, si vous ne savez pas quoi faire le jeudi… pensez à moi ;)

L’adresse à noter : Halte 24-7 Longueuil, 1490 Chemin de Chambly, Longueuil, QC J4J 3X3, 450-332-1411; http://haltecafe.com/.

-Lexie Swing-