Miscellaneous d’été 2023

Nous sommes le 26 septembre et l’été est officiellement terminé. Côté canadien, les températures sont là pour nous rappeler que l’automne s’est bien installé. Et comme souvent, il affiche une météo bien plus ensoleillée que les mois estivaux. On ne va pas s’en plaindre (on n’est pas en France après tout ;)). Voici mon fourre-tout estival.

Les Petites Poules

Ce n’est pas une nouveauté mais ma fille aînée s’est récemment replongée dans une collection de livres que nous lui avions achetée il y a longtemps : Les Petites Poules. Ces petits bijoux, écrits par Christian Jolibois et Christian Heinrich, suivent les aventures de quelques poulettes et poulets, curieux de découvrir le monde. Dans l’album collector, Carmela, la poulette qui trouvait ça plate de pondre des œufs et préférait voir la mer, tombe sur Christophe Colomb et se fait embarquer sur la Santa Maria. Avec lui, elle découvre l’Amérique, un peuple de poules bien différent d’elle et puis le grand amour. Les récits sont intelligents, truffés de jeux de mots et d’expressions qui ravissent mes oreilles d’adulte. Je vous recommande vivement la collection.

Le guide sur la Bourse

Je suis sur Instagram le compte financier appelé “@Elleinvestit” et le compte regorge de conseils financiers intéressants et bien vulgarisés. Au printemps dernier, pour mon anniversaire, je me suis fait offrir le livre que Karman Kong, l’autrice, venait de publier : “Bâtir sa richesse grâce à la Bourse”. Je vous rappelle que je fêtais ce printemps mes 37 ans et que j’ai les mêmes ambitions que toutes les femmes de mon âge : travailler moins pour gagner plus. Ou faire travailler autre chose dans ce cas, soit les actions. J’ai eu une brève passion pour l’économie en début de lycée, une flammèche tout juste, mais mon équipe et moi avions remporté un prix à une compétition autour des actions organisée par un organisme du coin. Et je crois me vanter rarement, mais au vu du temps passé par mes congénères (vive la sororité) à comparer leurs manucures, je ne le dois qu’à moi-même. Cette passion aussi folle qu’éphémère m’a donné leurre de croire que je comprenais la Bourse, ce qui n’est point le cas. Mais Elleinvestit oui, et elle vulgarise le tout à merveille alors si vous êtes au Canada et que vous avez envie d’un cours bien enlevé de Bourse101, investissez (dans le livre et dans des fonds de …).

Les recettes qui roulent

Avec septembre est revenu le casse-têtes des lunchs à l’école. Pour ceux qui auraient oublié : ici au Québec, la plupart des écoles primaires publiques demandent à ce que les parents préparent le repas du midi de leurs enfants. Il faut donc faire preuve d’inventivité pour conjuguer repas à peu près sain et plat attractif pour l’enfant. A ce jeu-ci, chacun y va selon ses propres règles : répétition du sandwich sur une base quotidienne, restes de la veille, apéro sur le fly, etc. De notre côté, nous jonglons entre les restes et mes inspirations, qui se transforment généralement en un mini-quelque chose (cake, muffins, etc) et un à-côté de petits légumes.

Une longue digression pour vous parler de ma nouvelle bonne idée (peut être fausse bonne idée, le futur nous le dira) : la pizza roll. Partie sur une pâte à pizza, mais confrontée à l’absence de papier cuisson, j’ai entrepris de rouler ma pizza et de la découper en 12 morceaux pas tant égaux (j’aime la cuisine mais moins les maths). Lesdits rouleaux ont été insérés dans des moules à muffins et cuits 20 minutes. Je ne sais pas si les enfants aimeront mais moi je dis oui pour l’apéro.

Sinon, si comme moi vous aimez ce qui se roule (j’ai pas dit les clopes non plus) (et franchement les roulées c’est dégueulasse), j’ai réveillé nos voisins récemment avec une recette merveilleuse : un giant cinnamon roll. On peut y mettre les doigts en famille (ou entre amis consentants), ça se déroule, ça se partage. C’est tellement bon qu’il n’en est rien resté, à part une recette jalousement conservée ici.

Le podcast sur Montaigne et La Boétie

Je suis une assidue du podcast Au cœur de l’histoire et j’ai distraitement commencé à écouter l’épisode consacré à l’amitié entre Montaigne et La Boétie. Distraitement parce que, si je connais Montaigne, je n’avais aucune idée de qui était La Boétie. Et vous, le connaissez-vous ? Ce que j’ai retenu de cette épisode, c’est la force de cette amitié (peut être autre chose que de l’amitié ? Les historiens ne sont pas tous d’accord selon ma compréhension) et puis ces mots de Montaigne. Ces mots que l’on connaît tous mais dont on ignorait peut-être les circonstances ou la portée. Parce que c’était lui ; parce que c’était moi, ou la conclusion d’une amitié comme on souhaiterait tous en connaître. C’est beau, doux et si triste à la fois.

Conserver son étreinte

Les réseaux sociaux charrient leur lot de déchets pseudo-intellectuels, mais dans le flot, j’ai récemment attrapé une idée qui m’a fait réfléchir. Une mère y décrivait comment elle s’oblige désormais à être celle qui “lâche” l’étreinte en dernier avec ses jeunes enfants. En d’autres termes, lorsqu’ils sollicitent un câlin impromptu, au milieu du couloir par exemple, elle essaye de ne pas être celle qui desserre son étreinte en premier. Elle expliquait notamment qu’en tant qu’adulte, on tend à relâcher son étreinte au bout d’un nombre X de secondes que l’on a intégré et qui nous semble raisonnable, selon notre propre ressenti et une forme de norme sociale inconsciemment adoptée. J’ai réfléchi quelque temps à cette idée car en frigorigide patentée, handicapée de l’étreinte par essence, je suis plus que concernée par cette dynamique involontaire. Depuis, j’ai adopté cette approche, avec des résultats intéressants, notamment vis à vis de mon instinct propre qui me pousse à me débattre lorsque l’étreinte est trop longue. Je résiste donc, et mes enfants exultent. Mais la psychanalyse n’est pas loin.

-Lexie Swing-

Les Derniers jours de Rabbit Hayes, d’Anna McPartlin

J’ai vu pour la première fois « Les Derniers jours de Rabbit Hayes » à sa sortie en français, courant 2016, sur les étagères de ma librairie préférée. J’avais saisi le livre, attirée par la couverture fleurie, convaincue par la nationalité irlandaise de l’autrice. La première ligne de la quatrième de couverture commençait ainsi « Quand Mia, surnommée affectueusement Rabbit, entre en maison de repos, elle n’a plus que neuf jours à vivre. » J’avais dégluti. La suite expliquait que Rabbit était mère célibataire et que ses parents étaient incapables de lui dire adieu. J’ai reposé le livre comme s’il m’avait brûlé les doigts. Une fille de mon âge, mère, en phase terminale, était une lecture au-dessus de mes forces.

Je vais vous confier une difficulté : ma sensibilité et mon empathie exacerbées me rendent pénibles toutes lectures dont les personnages vivent une souffrance émotionnelle palpable. La difficulté atteint son point d’orgue si je peux m’identifier, par mon âge ou ma situation, à ce que vit le personnage. Ici, le thème recoupait deux grandes peurs : être la mère qui part trop tôt et avoir un enfant qui part avant soi. Double identification sur le front empathique qui a eu raison de ma motivation à le lire, malgré tout mon amour pour la littérature irlandaise.

Flash forward six ans plus tard, mon regard tombe sur ce livre, mis en avant dans une allée de ma bibliothèque. Je reconnais la jolie couverture, la calligraphie enlevée du titre, je le saisis comme la première fois. Me trottent dans la tête quelques commentaires dithyrambiques lus à son sujet dans les dernières années. Les sentiments forts, les personnages incroyables d’humanité, l’humour ravageur. J’hésite et je me dis qu’il faut bien grandir. Grandir et affronter ses peurs, surtout si c’est avec humour. Je prends le livre et l’ouvre sitôt rentré chez moi.

Je ris, je pleure et je trouve ça dur. Je développe une technique émotionnelle particulière : je le lis jusqu’au coucher du soleil seulement. Une fois la nuit tombée, les sentiments ambivalents qui m’habitent sont plus difficiles à gérer. Trois jours plus tard, je le referme; je l’ai dévoré. Je n’ai pas vu le temps passer, je tourne la dernière page alors qu’il fait noir dehors et j’ai la gorge serrée. Je décide d’aller promener la chienne à la lumière des lampadaires, vaguement perdue.

La nuit passe et elle résout ces sentiments avec cette cohérence que seule la nuit sait apporter. L’émotion laisse place à la conviction que ce livre-ci est une perle. Voici son histoire.

Mia, surnommée Rabbit donc, vit dans la petite ville irlandaise qui l’a vue naître avec sa fille de douze ans, qu’elle élève seule. Ses parents et sa grande soeur sont tout proches, sa meilleure amie aussi. Seul son grand frère a traversé l’Atlantique pour s’établir de longue date aux Etats-Unis. À la fin de sa trentaine, lors d’un contrôle de routine, son médecin découvre une masse dans son sein. Mastectomie, traitement, Rabbit attaque cette bataille avec ferveur et la relaie sur son blogue. Quelques mois plus tard, elle en sort victorieuse. Lorsqu’on la retrouve, plusieurs années se sont écoulées et son cancer est revenu. Elle entre, soutenue par sa mère, dans la chambre qui l’attend à la maison de repos où elle recevra des soins palliatifs. Nous, lecteurs, le savons avant elle : il lui reste neuf jours à vivre. Ces neuf jours sont ses derniers, mais aussi les prémices d’une vie sans elle pour ses proches, qui refusent de l’accepter. Ces neuf jours, entrecoupés de flash-backs, se déroulent à fleur de peau. En filigrane, l’humour, terriblement irlandais, résonne, joyeux, jusqu’à la toute fin. L’humour comme lien, l’humour comme arme, l’humour comme témoin de l’amour qui les unit. Car c’est ce qui reste, ultimement, de ce livre. Cet amour puissant entre Rabbit et ses proches.

Extraits :

« A l’adolescence, elle s’était acheté un bouddha en terre cuite rouge dans une boutique de charité, et quand sa mère lui avait demandé pourquoi, elle avait répondu qu’elle aimait mieux regarder un gros dieu rigolard qu’un maigrichon en train de mourir. »

« Tu n’imagines pas combien c’est dur d’élever des gosses. Tu n’as jamais eu personne qui dépende de toi, continua celui-ci.

– Je sais, je sais. Je n’ai jamais eu ne serait-ce qu’un chien…

– Un chien ! Tu n’as jamais eu une plante verte ! Non, je retire ça. Tu as eu une plante, on l’a fumée et Louis a eu la chiasse. »

Conclusion ? Ce livre est un bijou, je vous le recommande chaudement. Armez-vous de soleil et de douceur car il en faut, pour accompagner Rabbit dans ses derniers jours. Et si le sujet est trop brûlant et difficile pour vous, gardez ce livre pour plus tard, pour des temps plus lumineux où l’humour et l’amour qui se chahutent la première place de ce livre extraordinaire sauront vous émouvoir davantage que la fatalité que représente la mort, inexorable, de Rabbit Hayes.

-Lexie Swing-

PS J’ai découvert qu’il existe depuis tout récemment une suite « Sous un grand ciel bleu », définitivement sur ma liste !

Crédit photo : Lexie Swing

Les trois autrices irlandaises de « chick lit » à lire

C’était probablement dans un Chapters, peut-être sur Parnell St. À l’époque, je parlais un anglais hasardeux, à peine aidé par le cider pression que je dégustais certains soirs au pub avec quelques amies. Je cherchais à bonifier ma connaissance de la langue anglaise et je suis tombée, au détour d’un rayon, sur l’une des autrices de chick lit les plus prolifiques de l’Irlande : Marian Keyes. Il s’agissait, je m’en souviens encore, d’un roman publié au tout début des années 2000 : Sushis for beginners.

Je n’ai aucun souvenir de l’histoire – j’ai relu le résumé et je pourrais probablement relire le livre entièrement demain sans qu’aucun passage ne me revienne en mémoire. Je devinais plus que je ne comprenais l’histoire. Mais l’autrice, elle, est restée dans mon coeur, au même titre que tout ce qui touche à cette période particulière qu’ont été mes quelques mois là-bas.

Et puis il y a un an, alors que j’avais momentanément épuisé ma pile de livres à découvrir, Marian Keyes m’est revenue en mémoire. Je venais de retrouver ma Kobo au fond d’un tiroir, c’est donc tout naturellement que j’y ai acheté au hasard un roman de cette autrice. Et puis deux autres. Et puis ma Kobo m’a proposé des autrices qu’elle jugeait similaire. De fil en aiguille, j’ai découvert des romans parmi les plus chouettes de la chick lit irlandaise. J’y ai parcouru Dublin mille fois, j’ai fait des détours par Kerry, j’ai pris le vent de plein fouet dans les plaines du Connemara. Actuellement, mes coups de coeur vont vers trois autrices. Les voici.

Marian Keyes. Je ne pouvais pas ne pas commencer par elle. Puisque c’est par elle que tout a commencé. Lorsque, 15 ans après mes mois à Dublin, je me suis plongée dans l’un de ces romans, j’ai été baignée d’un sentiment étrange. Avec l’héroïne, j’ai remonté Grafton et tourné sur King, il y avait St Stephens et puis j’étais un peu étourdie. Marian Keyes possède cette capacité rare de décrire les lieux avec précision, une précision qui n’est pas chirurgicale mais humaine. Elle fera fi du panneau sur le mur mais mentionnera ce qui accroche le regard, cette pierre déplacée que l’on a tous remarqué, cet accroc sur un mur banal. Elle a l’oeil neuf du touriste et le regard doux des habitués. Ses héroïnes, toujours des femmes, sont hautes en couleurs mais toujours crédibles. Elles sont timides, grandes gueules, effacées, excentriques, croient au grand amour ou au sexe entre amis. Elles sont souvent insupportables, mais toujours attachantes. Elles sont crédibles et on savoure chaque page qui les romance.

J’ai lu : The woman who stole my life / The break / The mystery of Mercy Close/ The brightest star in the sky/ Anybody out there / The other side of the story / This charming man / Angels / Last chance saloon / Rachel’s holiday / Sushi for beginners…

Cecelia Ahern. C’est une figure connue de la littérature irlandaise, et si vous ne connaissez pas son nom – bien qu’elle soit également la fille d’un ancien Premier Ministre – vous connaissez peut-être celui de son premier best-seller, qui a inspiré le film du même nom : P.S., I love you. Cette histoire, celle de deux amoureux que la mort finit par séparer, a connu un beau succès. L’autrice l’a par ailleurs écrit alors qu’elle n’avait que 21 ans. Je ne peux rien dire du livre, qu’on dit superbe, parce que je ne peux pas lire une histoire où deux amoureux dans la fleur de l’âge sont séparés par la mort. Il y a beaucoup de choses que je ne peux pas lire ou regarder, et ce type de récit dramatique en fait partie. Si vous même êtes fan du premier opus, sachez que depuis, Cecelia Ahern a sorti un sequel.

J’ai connu Cecelia Ahern par le biais d’un autre roman : The marble collector, l’histoire d’une femme de mon âge, dont le père souffrant de sénilité est hébergé en maison de repos. Alors qu’elle vide ses affaires, elle découvre un sac de billes, une découverte somme toute anodine mais qui ne cadre en rien avec l’homme qu’était son père. Vous comprenez l’intrigue : de fil en aiguille la fille découvre que son père était un homme très différent de celui qu’elle côtoyait tous les jours, mais les troubles de mémoire de celui-ci ne lui permettent pas de trouver les réponses… J’ai adoré ce roman – notamment pour les descriptions fascinantes qui entourent les billes et leur fabrication, ainsi que pour l’amour que la protagoniste porte à son père – un roman complètement différent de tout ce que j’avais pu lire jusqu’alors. Alors j’en ai lu d’autres, encore et encore, toujours avec le même plaisir. A noter que, sur le site internet sur lequel elle relaie ses romans, Cecelia Ahern évoque chaque fois ce qui a nourri l’histoire.

J’ai lu : The marble collector / The year I met you / How to fall in love / Thanks for the memories / If you could see me now / Where rainbows end…

Cathy Kelly. C’est ma plus récente découverte. Celle que ma liseuse m’a proposé alors que je cherchais un nouveau roman à dévorer. Nous étions à la mi-avril, confinés depuis près d’un mois et j’avais désespérement besoin de m’évader dans une lecture. Après avoir lu quelques avis, j’ai lu un premier roman de Cathy Kelly: It started with Paris. Comme souvent dans les romans que j’ai lu par la suite de cette autrice, les destins s’y entrecroisent. Ici, ce sont des femmes, toutes affectées à un moment ou un autre par une demande en mariage faite par un jeune homme très amoureux à sa petite amie de longue date, en haut de la Tour Effeil. Dans un autre lu récemment, ce sont trois femmes, aux histoires très différentes, qui partagent la même date d’anniversaire. Mon préféré d’elle reste pour le moment « The family gift », l’histoire d’une femme, chef cuisinière dans une émission de télévision, qui se renferme sur ses angoisses après avoir été attaquée dans un stationnement souterrain.

J’ai lu : The family gift / The year that changed everything / It started with Paris / Someone like you…

Ce que j’aime dans ces romans, c’est l’esprit de sororité qui s’en dégage. Ce n’est pas si étonnant, lorsque l’on sait que le genre estampillé chick lit, a été qualifié de « romans écrits par des femmes, pour des femmes ». Si vous êtes accro au genre, comme moi, je vous invite à les découvrir.

-Lexie-

Crédit photo : Samantha Hurley

Trois romans français à (re)découvrir

Je lis follement ces jours-ci. Mon conjoint me regarde faire avec circonspection, alors que j’ouvre un livre le matin pour ne le refermer complètement que le soir venu.

Je lis assise, debout, en cuisinant, en rangeant, dans le bain (et parfois même dans la douche, tendant le bras qui tient le livre par la porte entrouverte), sur le canapé, dans le lit, sur la terrasse pas finie, dans l’herbe du jardin, au bord du trampoline, et même en marchant, souvent.

À cette allure-là, j’ai donc dévoré ces derniers jours trois livres qui m’ont vraiment plu. J’ai commandé le premier à ma librairie montréalaise préférée, la librairie Monet; le second est arrivé par la Poste, cadeau maternel; quant au dernier, il a été lu sur ma Kobo, choisi via la page des livres recommandés (deux clics et je l’avais sous les yeux).

La femme révélée, de Gaëlle Nohant : la claque magistrale

La femme révélée par Nohant

J’avais lu que l’histoire avait pour personnage principal une femme qui abandonnait derrière elle son fils et j’avais craint de retrouver un roman du type de « La femme qui fuit », d’Anaïs Barbeau-Lavalette, un livre nécessaire mais dérangeant. Cette héroïne-ci est différente, elle n’est pas complètement libre, attachée à l’enfant qu’elle a laissée. On suit alors Eliza, américaine immigrée dans le Paris des années 50, qu’elle parcourt Rolleiflex (un appareil photo) en mains. Résolument tournée vers l’autre, elle noue des amitiés improbables, en tout cas singulières. Née d’un père militant qui l’emmenait enfant dans les banlieues de Chicago, elle porte en elle l’éclosion d’un monde différent. C’est un roman social, où l’on noue fiction et événements militants, où l’on découvre une Amérique qui n’en finit plus d’évoluer, et qui, quelque part, n’en finit plus de stagner. Une très jolie découverte.

La ballade de l’enfant gris, de Baptiste Beaulieu : l’histoire poétique

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Je n’avais jamais lu ce roman, pourtant souvent plébiscité dans mon fil Instagram. Arrivé jusqu’à moi par la grâce de ma mère qui m’en a fait cadeau, j’en ai lu les premières lignes au parc, entre deux « Maman, regarde-moi » et trois « je veux de l’eau ». Dès les premières lignes, j’ai retrouvé ce sens de l’humain et cette poésie propre à Baptiste Beaulieu qui manie les mots comme peu d’auteurs, je trouve, savent réellement le faire. « La ballade de l’enfant gris » est l’histoire d’une rencontre entre Jo’ et No’. Jo’ est interne dans le service pédiatrique d’un hôpital, No’ est un petit garçon de 7 ans atteint d’une maladie incurable qui lui donne le teint grisâtre. C’est aussi l’histoire de Maria, la mère souvent absente du petit No’. C’est l’histoire d’une fuite, et d’une quête, de plusieurs quêtes. Les personnages sont magnifiquement attachants et parfaitement croqués. Et surtout, surtout, il y a cette poésie et ce sens de la formule qui m’ont fait ouvrir le livre en plein milieu pour lire un passage au hasard à mon chum et lui prouver que l’auteur avait une maîtrise incroyable des mots, même dans ses descriptions les plus rudimentaires.

Les étincelles, de Julien Sandrel : le roman d’actu

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C’est l’un des livres que j’ai choisis sur ma Kobo en suivant les recommandations d’autres lecteurs. De Julien Sandrel, j’avais déjà lu « La chambre des merveilles » et « La vie qui m’attendait ». J’aime son imagination et la richesse de ses histoires, mais je suis parfois moins sensible à sa plume. Dans ce roman-ci, elle devient plus précise et plus juste (je trouve) à mesure que le roman progresse. L’histoire, elle, s’inscrit parfaitement dans les actualités de ces dernières années. À 20 ans, Phoenix perd son père dans un tragique accident. Trois ans plus tard, encore marquée par le drame, elle navigue entre ses études de biologie et son petit boulot d’agente d’entretien. Elle a tourné le dos à sa vie d’avant, à son amour pour le piano, et surtout aux souvenirs de son père, qu’elle soupçonne d’avoir trompé sa mère et de s’être tué dans un accident alors qu’il partait pour rejoindre sa maîtresse. Sous la pression de sa grand-mère, Phoenix accepte de dépoussiérer ses souvenirs et le vieux Walkman que son père trimballait sans cesse. Mais lorsqu’elle l’ouvre, elle y découvre un nom – celui d’une femme – et un code secret. Avec son jeune frère, qu’elle a mis dans la confidence, elle part sur les traces des recherches de son père, des secrets qu’il avait découverts, et de son accident de voiture, peut-être pas si accidentel que ça.

Et vous, avez-vous quelques recommandations à me faire de votre côté?

-Lexie Swing-

 

À lire : Le secret des abeilles/The secret life of bees, de Sue Monk Kidd

À différentes occasions, avec l’une de mes collègues, nous nous offrons des livres. Une tradition désormais établie qui nous force à puiser toujours plus dans nos souvenirs, et à mettre de côté précieusement les titres les plus appréciés. Vous savez ce que c’est, quand on lit beaucoup. On apprécie un certain nombre de titres mais il n’y a qu’une poignée d’entre eux qu’on s’imaginerait offrir. Et souvent, d’ailleurs, on finit par offrir les mêmes. La Couleur des Sentiments, de Kathryn Stockett. L’éducation d’une fée, de Didier van Cauwelaert. Americanah, de Chimamanda Ngozi Adichie. Du côté des enfants, je choisis souvent Maman Ours, de Ryan T. Higgins. Ou les aventures des P’tites Poules, de Christian Jolibois, pour les plus grands.

Le livre dont je vous parle aujourd’hui est un livre que j’ai reçu en cadeau. Ce genre de livre qui vient avec des anecdotes, une histoire, un souvenir. Un livre dont on ne se souvient parfois de rien, sinon du plaisir intense de l’avoir lu. The Secret Life of Bees, de Sue Monk Kidd, a été publié en 2001. L’âge de majorité, déjà, pour ce joli roman dont l’histoire se passe en Caroline du Sud en 1964. La jeune Lily Owens, 14 ans, a grandi avec le souvenir douloureux du décès soudain de sa mère, dans des circonstances qu’elle peine à reconstituer. Elle partage son quotidien entre un père rude et distant, et une nourrice, noire, qui prend soin de Lily tout en gardant elle-même une certaine distance, le tout sur fond de racisme et d’intolérance. Le jour où Rosaleen, la nourrice, jette aux visages des trois plus grands racistes des environs le contenu de sa bouteille et se fait aussitôt embarquée par la police, Lily choisit de prendre sa défense et de fuir avec elle pour son salut. C’est le début d’une fuite, d’une fugue, qui les mènera jusqu’à Tiburon, une ville des environs, dont le nom évoque à Lily une photo qu’elle a héritée de sa défunte mère.

Accueillie par trois soeurs noires qui élèvent des abeilles et produisent leur propre miel, Lily découvre une autre vie, où elle devient tout à la fois une soeur, une enfant, une confidente, et même une amoureuse. Elle y apprend l’art de l’apiculture, et le goût de l’existence, dans ce déroutant jeu de miroirs de l’enfant blanc élevé dans une sororité noire, au coeur d’une Amérique héritière d’un dur passé ségrégationniste. Elle découvrira, aussi, l’histoire de celle qui l’a mise au monde, et quittée finalement.

C’est un livre doux et dur et joyeux et nostalgique aussi. C’est un livre d’amour, un livre de promesses, un livre de sororité. Je vous le conseille, dans sa langue originelle, soit l’anglais, si vous en avez la possibilité. Le livre s’appelle alors The Secret life of bees. Sinon vous pouvez aussi le découvrir en français, sous le titre Le Secret des abeilles.

À noter que le livre a été adapté en film, sous le nom «Le secret de Lily Owens», avec Dakota Fanning, Queen Latifah, Jennifer Hudson, Sophie Okonedo ou encore Alicia Keys.

-Lexie Swing-

6mois, le magazine que vous devez découvrir

Les influenceuses made in Japan. La victoire de l’IVG en Irlande. L’insolente petite ville de Calabre, exemple réussi de l’intégration des migrants parmi la population locale, désormais menacée par l’extrême-droite au pouvoir. Le luxe au Liban. Le 6mois du printemps 2019 est sorti, plein de sa richesse habituelle, de ses histoires qui commencent au creux même des photos, dans les visages las, les yeux émerveillés, les sourires interrogateurs. Dans les fonds flous des conflits, dans les horizons dorés des palaces de l’Orient, dans les recoins des chambres miteuses de ce monde et le vert parfois terni des campagnes de la planète entière.

Le magazine de photos «6mois» est à la fois mon précieux et mon vecteur. Je le lis depuis ses premières parutions. Je le partage, mais demande toujours à ce qu’il me revienne. Après avoir fait le tour de ses admirateurs, celui-ci ne dérogera pas à la règle, il reviendra à sa place sur l’étagère qui leur est dédié.

Son tour commencera par ma collègue anglophone, qui survole les légendes et s’accroche aux images. Il parcourra d’autres mains tendues, sur le chemin. Ouvert en son cœur par des lecteurs distraits par la couverture. Ils l’emprunteront sans un mot, déjà absorbés. Le ramèneront avec un post-it mal collé, remerciement silencieux. Il échouera finalement sur la table de la cuisine de mon ami et collègue, féru de petites et grandes histoires.

Pour le moment, il gît sur mon propre bureau. Je le savoure, reportage par reportage, tandis que les informations affluent ensuite dans mon esprit, nourrissant les discussions de fin de soirée et les repas de midi. J’en suis à peine à la moitié, et je trépigne déjà de découvrir le reste.

-Lexie Swing-

6mois est en vente au prix de 26 euros, avec deux parutions annuelles, au printemps et à l’automne. Il est livré chez moi – au Québec – pour un coût de 10 euros.

Des livres qui dansent {Livres 0-3 ans}

Tempête aime passionnément les livres. Les livres qui riment, les livres colorés, les livres à deviner, les livres à toucher. Mais ce qu’elle aime le plus, ce sont les livres qui dansent. Les livres qui chantent.

« Bébéouba » – le surnom de Paco et le jazz, appelé ainsi à cause de l’extrait « voix » d’Ella Fitzgerald du livre – est depuis toujours notre livre phare. Offert par une amie, après que B. l’ait découvert dans les mains (et sous les boucles) de son fils, il a connu des jours heureux chez nous. Adoré de ma première, puis plus tard de ma deuxième fille, mille fois recollé, il chante toujours entre leurs mains, trois ans après. Sans changement de pile – un exploit si l’on considère que notre maison est pleine de livres sonores dont certains avaient déjà les piles vides quand ils sont arrivés chez nous – il emplit chaque matin et chaque soir notre maison de notes joyeuses.

On y suit Paco, qui arrive à la Nouvelle-Orléans, « la ville du jazz ». Il s’y fera des amis, et finira même par s’y produire!

Un livre à avoir absolument, et qui permet de découvrir des musiques de Ella Fitzgerald ou Louis Amstrong.

J’ai appris par hasard qu’il existait également un livre intitulé Paco et Mozart. La même petite souris, Paco, découvre donc cette fois-ci la musique classique en allant à la rencontre du grand compositeur. Je vous propose de faire la même rencontre, mais à travers un autre livre : Mozart, de chez Auzou.

Auzou fait partie de ses marques pour enfants dans lesquelles j’ai une confiance aveugle, à l’instar de Djeco, Avenue Mandarine, Janod ou Vilac. J’aime leurs illustrations, le choix des mots, des thèmes, leur ouverture d’esprit.

Dans « Mozart », nous allons donc à la découverte sonore de l’histoire de ce petit garçon, prodige de la musique classique, devenu l’un des compositeurs les plus célébrés – malheureusement pas tant de son vivant – dans l’histoire de la création musicale.

L’histoire est volontiers positive, les dessins sont adorables et les musiques choisies sont de purs classiques.

J’ai été ravie de constater que les extraits joués sont longs, vraiment longs. Et maintenant que Tempête l’a écouté tant de fois, j’ai bien hâte d’aller un peu plus loin et de lui faire découvrir un peu plus de ces musiques qu’elle a découvertes.

J’adore entendre ainsi Mozart résonner dans la pièce. Même si je n’ai jamais été particulièrement une fan de musique classique, je connais ces airs qui ont bercé ma vie et les entendre chez moi à ce petit côté douillet des instants rassurants.

J’aime dans les livres sonores la façon dont ma fille peut s’approprier ces musiques, comme elle chantonne ces airs, comme elle dit « je veux Mozart », de la même façon qu’elle dit « je veux Peppa Pig ». J’aime que toutes ces musiques lui soient si accessibles. Et j’espère lui en faire découvrir encore beaucoup d’autres.

 

-Lexie Swing-

 

Le bizarre incident du chien pendant la nuit, de Mark Haddon

Mon amoureux l’a sorti de son sac comme un diamant précieux. Car si j’aurais aimé certainement un bijou, je préférais indubitablement un bon livre. L’une de mes proches dit souvent qu’offrir un livre est pour elle un acte intime. On transmet un morceau de soi, en offrant un livre qu’on a aimé; on cherche à faire plaisir, en fouillant pour trouver la perle rare, couverture après couverture, résumé après résumé.

C’est avec Le bizarre incident du chien pendant la nuit, de Mark Haddon, ou du moins sa version anglophone The curious incident of the dog in the night-time, que mon chum est donc revenu d’Ottawa. L’histoire d’un adolescent qui découvre dans le jardin de sa voisine un chien assassiné. Qui est le meurtrier ? Inspiré par Sherlock Holmes dont il a dévoré les enquêtes, il se lance à la recherche du coupable. Le petit twist du personnage principal: « Il ne comprend pas les émotions humaines, il ne supporte pas qu’on le touche et il déteste la couleur jaune ».

Ce garçon, par ailleurs génie des mathématiques, nous entraine alors dans son enquête méthodique, ses digressions, son quotidien de jeune autiste. Le ton est factuel, les métaphores et les sentiments y sont absents, puisque le héros de l’histoire ne les discerne pas. Des dessins et graphiques ponctuent certaines pages, et des références culturelles sont disséminées ici et là. À nous pauvres lecteurs, Christopher – c’est son nom – explique comment identifier les nombres premiers et apprend que Sherlock Holmes, sous la plume de Sir Arthur Conan Doyle, ne portait pas de couvre-chef et n’a jamais dit « Elementary, my dear Watson ».

J’ai beaucoup aimé ce livre, assez court, que j’ai dévoré en quelques trajets de train. Chaque fois que j’imaginais Christopher, il prenait les traits du personnage de la série Atypical, dont j’avais binge-watch la première saison. Le ton détaché et sans fioritures en fait un livre facile à lire en anglais. Je recommande!

L’avez-vous lu?

-Lexie Swing-

Mon petit bled au Canada {livres}

Il y a fort fort longtemps que je veux vous parler de ce livre. Je l’ai lu à la fin de l’hiver, après l’avoir emprunté à la bibliothèque via ma liseuse. Je l’ai tellement aimé que j’ai fait des résumés à tous les amoureux des livres que je croisais. J’enjoignais les Anglophones à se procurer la version originale, je notais tout ce que j’avais appris ou retenu sur le sujet.

Mon petit bled au Canada, ou « Laughing all the way to the mosque », selon son titre original est un bijou, dont je vous livre ici le pitch, de mémoire.

L’auteure, Zarqa, est d’origine pakistanaise. Arrivée au Canada enfant, elle raconte avec beaucoup d’amour comment se côtoient alors sa culture et religion musulmane, et sa vie dans un pays occidental libéral. On y découvre la pratique, la place de la foi au quotidien, l’évolution, les traditions. On s’étonne devant les différences entre les pays ou peuples de confession musulmane, on sourit lorsqu’elle souligne les clichés et les absurdités.

J’ai découvert avec elle la pratique du ramadan (autrement que dans les articles de journaux), la séparation des hommes et des femmes (ou non) à la mosquée, la place et le poids de l’Arabie Saoudite. Je l’ai accompagnée dans son pélerinage jusqu’à la Mecque, tentent de voir à travers ses yeux un monde auquel je ne connaissais absolument rien.

Ce livre est une pépite, le rire et l’humour y sont prépondérants. La tolérance y est absolue. Certains dialogues sont, si ma mémoire est bonne, fictionnels, mais le cheminement est autobiographique.

Zarqa Nawaz est auteure, journaliste, scénariste et productrice. Elle est notamment à l’origine d’une série télévisée appellée « La petite mosquée dans la prairie ». La dernière fois que j’ai regardé des infos à son sujet, des femmes musulmanes de Regina, Saskatchewan, avaient, sous son impulsion, rejoint la Gay Pride pour la première fois. Tout un symbole, n’est ce pas ?

La couverture de la version francophone est bien moins cool que la version anglophone. À refaire, je lirais plutôt cette deuxième. À vous d’essayer! Vous me raconterez !

-Lexie Swing-

Photo : Regina Leader-Post

Une héroïne chaque soir {Good night stories for rebel girls}

«On lit l’histoire de la dame?» Une semaine que ça commence de même. Routine du soir. Histoire pour la petite sœur. Et le moment venu, B. choisit une histoire pour elle, ma grande de 4 ans. L’histoire de la dame, donc.

En vrai, ce n’est pas toujours la même dame. Elles s’appellent Ada, Alfonsina, ou même Amelia (on est encore dans les A!). Elles sont de toutes sortes, parfois nos contemporaines – l’une d’elle est née en 89! Plus jeune que maman! – et d’autres ont vécu il y a quelques siècles.

Les histoires commencent à peu près toutes de la même façon : «Once (upon a time)…», et puis le texte se déroule. Et sous nos yeux apparaissent des filles brillantes, des femmes fortes, des scientifiques, des littéraires, des sportives, des humanistes, des modèles… Et dans ses oreilles à elle, les idées pleuvent : on peut être handicapée, noire, originaire d’un pays pauvre, grande, malingre… On peut être femme, surtout. Et réussir.

Good Night Stories for Rebels Girls. Un livre superbe, le genre qu’on met en avant dans sa bibliothèque. Un petit ruban rouge pour marquer la page. Des textes en anglais que l’on traduit par passage – d’abord l’anglais, puis sa traduction résumée en français – parfois une ligne sur deux, en fonction de ce qu’elle est capable de comprendre dans la langue de Shakespeare.

Le petit coup de pouce «les femmes aussi sont fortes» restent finalement en arrière-plan, parce qu’elle a 4 ans, beaucoup de certitudes et encore peu de désillusions. D’autres détails l’émeuvent. Comme l’histoire de cette ballerine cubaine devenue aveugle. «Mais c’est quoi aveugle?» (écoutant attentivement l’explication) «Je ne veux pas qu’elle soit aveuble!». Certaines parties l’amusent, tant je mets d’emphase à ma lecture. «And there she met a grumpy old mathematician!» . «Maman, c’est quoi grumpy?» «C’est bougon, grincheux, comme ça … » Et moi de plisser les yeux, la bouche et le nez, imitant une face que je crois être celle d’un «grumpy old man». Et elle de refaire ça, le lendemain, à son éducatrice anglophone…

Le livre l’intéressera-t-elle encore longtemps? Impossible de savoir. Ce soir, peut-être, aura-t-elle temporairement tourner la page. Mais au-delà de l’histoire, je pense qu’elle aime le partage que j’en fais et le cœur que j’y mets. Et les parallèles surtout : cette fille-là, tu vois, elle préférait être seule qu’au milieu de plein de gens, et comme elle dit, c’est bien correct d’aimer être seule, ça n’empêche pas de devenir quelqu’un de bien. Comme B., quoi…

Souligner l’évidence, renforcer les bases, afin que le moment venu, celui de l’adolescence, celui de la fin de l’enfance, et même tout au long de sa vie, elle ne fasse pas peser dans la balance de ses décisions le poids de son genre.

C’est quoi exactement? Un recueil de biographies joliment racontées. Côté gauche, le texte, côté droit un dessin représentant la femme dont il est question. Toutes sortes de femmes qui ont marqué l’histoire y sont évoquées, comme les sœurs Brontë, Ada Lovelace, mathématicienne hors pair, l’aviatrice Amelia Earhart, Amna Al Haddad, championne de lever de poids…

Comment je le commande? Facile, il suffit d’aller sur https://www.rebelgirls.co/. On y trouve toutes les infos concernant les auteures du livre et la façon de les commander.

Combien il coûte? Ça dépend! Le livre seul coûte 35 dollars US et sa livraison est gratuite si vous habitez aux USA. Côté Canada et France, des frais de port s’imposent. De notre côté, avec quatre copines, nous avons décidé d’acheter de manière grouper cinq livres, ce qui a fait baisser nos frais de port. Il y a des frais de douane à payer à l’arrivée (11 dollars CAD pour 5 livres). L’envoi pour nous s’est fait rapidement, une dizaine de jours tout au plus. À noter que c’est Penguin qui distribue le livre dans les certains autres pays anglophones.

C’est pour quel public? Pour les filles et les garçons, à partir de 4 ans environ.

Est-ce qu’il est traduit dans d’autres langues ? L’information se trouve sur le site internet mais les distributeurs de certains pays, notamment en Europe, devraient proposer au courant de l’année des traductions en portugais, norvégien, allemand… Pour le moment la version francophone n’est pas mentionnée mais je garde l’œil ouvert (et le bon!).

-Lexie Swing-