Nous sommes le 26 septembre et l’été est officiellement terminé. Côté canadien, les températures sont là pour nous rappeler que l’automne s’est bien installé. Et comme souvent, il affiche une météo bien plus ensoleillée que les mois estivaux. On ne va pas s’en plaindre (on n’est pas en France après tout ;)). Voici mon fourre-tout estival.
Les Petites Poules
Ce n’est pas une nouveauté mais ma fille aînée s’est récemment replongée dans une collection de livres que nous lui avions achetée il y a longtemps : Les Petites Poules. Ces petits bijoux, écrits par Christian Jolibois et Christian Heinrich, suivent les aventures de quelques poulettes et poulets, curieux de découvrir le monde. Dans l’album collector, Carmela, la poulette qui trouvait ça plate de pondre des œufs et préférait voir la mer, tombe sur Christophe Colomb et se fait embarquer sur la Santa Maria. Avec lui, elle découvre l’Amérique, un peuple de poules bien différent d’elle et puis le grand amour. Les récits sont intelligents, truffés de jeux de mots et d’expressions qui ravissent mes oreilles d’adulte. Je vous recommande vivement la collection.
Le guide sur la Bourse
Je suis sur Instagram le compte financier appelé “@Elleinvestit” et le compte regorge de conseils financiers intéressants et bien vulgarisés. Au printemps dernier, pour mon anniversaire, je me suis fait offrir le livre que Karman Kong, l’autrice, venait de publier : “Bâtir sa richesse grâce à la Bourse”. Je vous rappelle que je fêtais ce printemps mes 37 ans et que j’ai les mêmes ambitions que toutes les femmes de mon âge : travailler moins pour gagner plus. Ou faire travailler autre chose dans ce cas, soit les actions. J’ai eu une brève passion pour l’économie en début de lycée, une flammèche tout juste, mais mon équipe et moi avions remporté un prix à une compétition autour des actions organisée par un organisme du coin. Et je crois me vanter rarement, mais au vu du temps passé par mes congénères (vive la sororité) à comparer leurs manucures, je ne le dois qu’à moi-même. Cette passion aussi folle qu’éphémère m’a donné leurre de croire que je comprenais la Bourse, ce qui n’est point le cas. Mais Elleinvestit oui, et elle vulgarise le tout à merveille alors si vous êtes au Canada et que vous avez envie d’un cours bien enlevé de Bourse101, investissez (dans le livre et dans des fonds de …).
Les recettes qui roulent
Avec septembre est revenu le casse-têtes des lunchs à l’école. Pour ceux qui auraient oublié : ici au Québec, la plupart des écoles primaires publiques demandent à ce que les parents préparent le repas du midi de leurs enfants. Il faut donc faire preuve d’inventivité pour conjuguer repas à peu près sain et plat attractif pour l’enfant. A ce jeu-ci, chacun y va selon ses propres règles : répétition du sandwich sur une base quotidienne, restes de la veille, apéro sur le fly, etc. De notre côté, nous jonglons entre les restes et mes inspirations, qui se transforment généralement en un mini-quelque chose (cake, muffins, etc) et un à-côté de petits légumes.
Une longue digression pour vous parler de ma nouvelle bonne idée (peut être fausse bonne idée, le futur nous le dira) : la pizza roll. Partie sur une pâte à pizza, mais confrontée à l’absence de papier cuisson, j’ai entrepris de rouler ma pizza et de la découper en 12 morceaux pas tant égaux (j’aime la cuisine mais moins les maths). Lesdits rouleaux ont été insérés dans des moules à muffins et cuits 20 minutes. Je ne sais pas si les enfants aimeront mais moi je dis oui pour l’apéro.
Sinon, si comme moi vous aimez ce qui se roule (j’ai pas dit les clopes non plus) (et franchement les roulées c’est dégueulasse), j’ai réveillé nos voisins récemment avec une recette merveilleuse : un giant cinnamon roll. On peut y mettre les doigts en famille (ou entre amis consentants), ça se déroule, ça se partage. C’est tellement bon qu’il n’en est rien resté, à part une recette jalousement conservée ici.
Le podcast sur Montaigne et La Boétie
Je suis une assidue du podcast Au cœur de l’histoire et j’ai distraitement commencé à écouter l’épisode consacré à l’amitié entre Montaigne et La Boétie. Distraitement parce que, si je connais Montaigne, je n’avais aucune idée de qui était La Boétie. Et vous, le connaissez-vous ? Ce que j’ai retenu de cette épisode, c’est la force de cette amitié (peut être autre chose que de l’amitié ? Les historiens ne sont pas tous d’accord selon ma compréhension) et puis ces mots de Montaigne. Ces mots que l’on connaît tous mais dont on ignorait peut-être les circonstances ou la portée. Parce que c’était lui ; parce que c’était moi, ou la conclusion d’une amitié comme on souhaiterait tous en connaître. C’est beau, doux et si triste à la fois.
Conserver son étreinte
Les réseaux sociaux charrient leur lot de déchets pseudo-intellectuels, mais dans le flot, j’ai récemment attrapé une idée qui m’a fait réfléchir. Une mère y décrivait comment elle s’oblige désormais à être celle qui “lâche” l’étreinte en dernier avec ses jeunes enfants. En d’autres termes, lorsqu’ils sollicitent un câlin impromptu, au milieu du couloir par exemple, elle essaye de ne pas être celle qui desserre son étreinte en premier. Elle expliquait notamment qu’en tant qu’adulte, on tend à relâcher son étreinte au bout d’un nombre X de secondes que l’on a intégré et qui nous semble raisonnable, selon notre propre ressenti et une forme de norme sociale inconsciemment adoptée. J’ai réfléchi quelque temps à cette idée car en frigorigide patentée, handicapée de l’étreinte par essence, je suis plus que concernée par cette dynamique involontaire. Depuis, j’ai adopté cette approche, avec des résultats intéressants, notamment vis à vis de mon instinct propre qui me pousse à me débattre lorsque l’étreinte est trop longue. Je résiste donc, et mes enfants exultent. Mais la psychanalyse n’est pas loin.
-Lexie Swing-