Quand on immigre dans un nouveau pays, tout commence par un voyage. Les premiers mois sont ceux de la découverte et l’on parcourt nos nouvelles villes la curiosité en baluchon. On en vient à connaître ces endroits mieux que les endroits d’où nous provenons. C’est tout l’intérêt d’immigrer : on avance les yeux et le coeur grand ouverts.
Pour beaucoup, ces mois de découverte sont suivis de mois d’installation. Le quotidien plus si nouveau devient la normalité. On use alors d’habitudes locales sans sourciller, et l’on s’enterre dans un rythme travail-maison sans arrière-pensées. Les sorties deviennent moins fréquentes, et les week-ends se passent à jouer dans la cour arrière. On se surprend à revenir dans des endroits déjà découverts, on écume les mêmes bars et les mêmes restaurants, on se construit des repères. C’est le temps de la banalisation.
Et puis, les envies reviennent. On s’entête à voyager à l’intérieur du pays quand les citoyens de longue date rêvent d’en traverser la frontière. On fait d’une aventure le moindre trajet, chanceux parce que conscients de ce qui nous entoure. On s’enthousiasme, surtout, ce qui se trouve à côté, des petites activités familiales et des endroits insolites dont les visites rythmeront notre été.
Dimanche dernier, rejoignant nos amis de Québec en week-end dans la région de Montréal, nous avons ainsi découvert le musée ferroviaire de Saint-Constant, également appelé Exporail, sur la Rive-Sud.
Le choix s’est fait au regard de deux critères : nous voulions un endroit agréable à visiter pour de jeunes enfants et qui permette de passer un peu de temps en extérieur considérant les températures estivales que nous avions alors.
Le musée ferroviaire est l’endroit parfait pour qui recherche ces deux critères. Très ludique, il se fait pour moitié en intérieur et pour moitié en extérieur. La partie intérieure permet un accès à de nombreux trains tels qu’ils ont été mis en circulation à compter des années 1830. Le long des trains, des pancartes racontent les petits et grands succès, accompagnant les textes de photos d’époque.
Certains wagons proposent des jeux aux plus petits, quand d’autres – accessibles seulement à l’extérieur – laissent entrevoir la vie d’alors. L’occasion de découvrir que certains trains étaient mêmes pourvus… de salles de classe !
La visite intérieure se termine sur une salle entière dédiée à des trains miniatures qui parcourent une vallée reproduite de toutes pièces. L’un des trains est même pourvue d’une caméra, elle-même reliée à un écran qui projette l’image en tout temps et permet de voir en temps réel les images du parcours effectué.
À l’extérieur, et après quelques errances, faute d’indications suffisamment précises, nous nous dirigeons vers le petit train. Ainsi juchés, nous traversons tunnels et ponts de fortune. L’expérience arrache des cris de joie aux enfants, les parents gardant les lèvres closes et les genoux fermement serrés considérant l’étroitesse du support sous la largeur de leur fessier d’adultes.
Trajet en sens inverse, passage devant l’entrée du musée, direction cette fois l’autre partie du site, dédiée aux trains en taille réelle. Une balade en tramway d’époque, ainsi qu’en train de passagers est possible. Malheureusement, compte tenu de l’heure avancée, l’activité était déjà arrêtée. Si vous optez pour une visite en après-midi, n’hésitez pas à commencer par la visite extérieure afin de mettre toutes les chances de votre côté.
Côté repas, c’est vers un brunch dominical que nous avons orienté notre choix. Rendez-vous donc au restaurant Œuf Xceptionnel, situé à quelques centaines de mètres de la gare. Le rapport quantité/qualité/prix y est idéal et le personnel agréable.
Et vous, quels sont vos plans de la fin de semaine ?
-Lexie Swing-
Exporail, 110 Rang Saint Pierre, Saint-Constant, QC J5A 1G7
Tarif journalier : 20,80$ pour un adulte, 10,40$ pour un enfant, 54,10$ pour une famille. Gratuit le premier dimanche de chaque mois.