Génération expat

Canada./ Photo Lynn Harris

Canada./ Photo Lynn Harris

Il est 6h. Il dort encore. Je me lève. Ils mangent. Elle goûte. Ils s’endorment… pour leur nuit suivante. Génération d’expatriés. Nous étions du même endroit minuscule, et nous avons envahi le monde, à la recherche d’aventures, de meilleurs jobs, d’une plus belle vie. On a suivi quelqu’un, on est parti seul, on a déconstruit, reconstruit, on s’est invité, on a décidé qu’ici c’était chez nous, et que là-bas, c’était chez nous aussi.

A l’échelle de l’expatriation massive de notre génération, les océans sont des piscines à bulles. Il n’y a plus vraiment de frontières, plus vraiment de patries. On picore le meilleur de chaque, recevant par colis tout ce qu’on ne trouve pas, dévalisant les commerces de tout ce qui fait la richesse d’ici. On mange des chèvres chauds au sirop d’érable, de la poutine au camembert. On a plus de mots d’argot que n’importe qui à notre vocabulaire.

Folle génération d’expatriés, qui partout s’est évadée. Toujours vus comme des fugitifs, alors que nous ne sommes que des assoiffés, qui voulons perdre nos habitudes, se mettre en danger, recommencer de zéro, et aimer à nouveau, poser un regard neuf, s’extasier, apprécier, rentrer, repartir, se trouver, se choisir un endroit, pour poser ses bagages. Planter les fils de sa vie, avec des sardines branlantes, regarder la toile se défaire, et dévaler dans la pente. Être près à s’envoler, n’être ni d’ici ni d’ailleurs, mais toujours, toujours, chercher le meilleur.

(J’ai plus de souffle, trop longue tirade)

 

-Lexie Swing-

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