
Avant le coucher./ Photo serzhile
Je suis chanceuse. Ma première fille a fait ses nuits à un mois et demi. C’est ce que j’ai marqué dans son carnet. Un mois et demi. Je pensais que cette chance ne se représenterait pas. Je l’avais accepté. Je croisais simplement les doigts pour ne pas accoucher d’un bébé à bras, qui n’aurait bien dormi qu’à côté de moi sur mon couvre-lit. Et puis la petite mandarine, ses crises herculéennes et sa joie débonnaire ont déboulé dans notre vie. Et malgré les fameuses crises de larmes qui font trembler les murs, notre petite a tout de suite adopté son lit avec plaisir. Alors quand la nuit est venue, elle s’est endormie pour ne se réveiller que vers 3h. Un jour, ce fut 4h, puis 5, puis 6. Nous avons alors décalé le biberon du soir, le rapprochant petit à petit d’un souper normal, à mesure que les doses de lait augmentaient et que le ratio biberons-jour diminuait. Un matin, elle s’est réveillée à 8h. Le dernier biberon datait de 20h la veille. Elle avait un mois.
Je suis chanceuse. Ma première fille a fait ses nuits à un mois et demi. Ma deuxième fille a un mois. Mes filles font leurs nuits. Mais moi je ne dors pas. Je n’avais jamais pensé à ça. Je ne fais pas mes nuits. J’en suis incapable. Je suis ce nouveau-né qui se réveille 5 fois, sauf que ce n’est pas pour manger. Ma seconde maternité a décuplé ma propension à me lever la nuit. Un rien me réveille. Le chien, les ronflements, un toussotement. Je me surprends à replacer une sucette avant même qu’elle ne soit tombée, à caresser un front perlé de sueurs avant même que le cauchemar n’ait provoqué les pleurs. Entre les mouvements des uns et des autres, je me suis déjà vue me lever toutes les vingt minutes, durant une nuit entière.
Ces matins-là, je m’extirpe avec difficulté du sommeil, agacée d’avoir réalisé un marathon nocturne quand les autres baillent mollement en effaçant les dernières esquisses de leurs rêves de la nuit. Pourtant, j’ai le sommeil facile. Quand l’amoureux est incapable de se rendormir après « l’appel à la suce » de 5h du matin, je me rendors aussi bien à minuit qu’à 3h. Mais je me réveille avec tout autant de facilité, comme ses mamans animaux dont on vante l’abnégation quand elles dorment l’œil ouvert pour protéger leurs petits.
A 29 ans, je ne fais pas mes nuits. Mais mes filles oui.
-Lexie Swing-
c’est balot ça quand même…. j’espère que tu retrouveras le sommeil rapidement!
bizz
Je ne l’ai jamais trouvé en fait, mais je crois que ça s’accentue avec le fait d’avoir eu des enfants (ou la vieillesse peut-être?). Mais je prends de la valériane quand ça devient vraiment trop…
oui j’allais te dire, essaye les plantes! Moi je prend,s quand j’ai des insomnies comme ça, un truc qui s’appelle Sommeil +, c’est un ensemble de plantes, et ça a bien marché sur moi! bizzz
Ha ha! J’adore ta façon d’écrire! Quel comble quand même!! ;)
Je rêverais d’être ces gens (ces mecs en fait lol) qui se lèvent le matin en disant : « la petite a pleuré? 5 fois? Et ben… je n’ai rien entendu »
C’est tout à fait Papa-Fripouille ça!! Ce que ça m’agace!! Le pire c’est qu’on ne peut pas être deux comme ça!! ;) il en faut bien un(e) qui se lève!!
Première nuit pour nous auj !! A 7 mois bien tassés !! Mais pareil, une nuit pour lui, pas vraiment pour moi. Affaire à suivre !
Ah ah c’est sûr que les premières nuits tu attends le biberon ou la têtée… tu ne te rendors pas en te disant que c’est pour bientôt, et puis non… Il a commencé la garderie c’est ça?
Bravo à tes filles! Moi j’ai le sommeil très léger donc je me réveille pour un rien (un craquement que je prends pour ma fille qui se lève alors que non par exemple) et en plus je mets une éternité à me rendormir! C’est pour ça d’ailleurs que c’est généralement mon chum qui se lève la nuit quand il y a besoin car après je me rendors encore moins facilement si j’ai dû me lever versus juste ouvrir les yeux et me rendre compte d’un problème! C’est assez usant par contre! :(
Mettre en plus du temps à se rendormir… honnêtement ça doit être l’enfer. Est-ce que les filles dorment bien?
Päuvre toi… c’est vraiment important le sommeil (stating the obvious). Pas facile de lâcher prise, parce que dormir, c’est ça aussi–s’abandonner :-)
Pourtant j’aime bien le saut en parachute, c’est s’abandonner aussi non? ;)
Je suis dans le même cas mais bébé 3 me tiens compagnie. Elle ne fait toujours pas ses nuits et j’avoue que même si j’ai un sommeil léger et que je me réveille très souvent, j’aime dormir et qu’est ce que je donnerais pour dormir une nuit complète sans tendre l’oreille pour m’assurer que la maison est calme, aller faire un tour dans la maison car j’ai fait 10 fois côté droit et côté gauche dans le lit, tendre la main à côté de moi pour voir si mon amoureux ne s’est pas endormi dans le canapé et a réussi à trouver le chemin. J’avoue que mon sommeil léger s’alourdit un peu la nuit suivant les réveils nocturnes toutes les heures et demi de ma p’tite louloute. Les deux premiers ont fait leur nuit vers 3-4 mois. Peut-être que je la motive dans ses virées nocturnes pour ne pas être seule ?!
Peut-être, elle ne veut pas te laisser seule ;) Je te souhaite de retrouver de meilleures nuits rapidement. Ceci dit, tu as l’air d’être comme moi. On est compagnes de galère (mais on a une vie nocturne très riche hein??)
Je suis pareille, les pauvres occasions de nuits complètes que j’ai eu depuis 2 ans, je ne les saisis jamais et ce bien malgré moi, mon esprit est super habitué à se réveiller et voilà. Mais je me rendors toujours facilement…Ouf. bravo pour tes filles, je veux la recette quand viendra le temps d’un deuxième!
Euh ma recette c’est le biberon lol. Un dernier vers 23h, et au fur et à mesure on décale pour donner le dernier à une heure moins indue :) Ici il y a aussi la méthode du 5-10-15 dont les mérites sont vantés, décriés, vantés, décriés. Si ça t’intéresse…
Mon petit homme a lui aussi fait ses nuits très vite. Plus ça va, plus c’est moi, qui comme toi, ai du mal à dormir 8h d’affilée sans me réveiller. C’est le fait d’être maman je crois, à moins que ce soit une pointe d’angoisse qui demeure, que quelque chose pourrait arriver (quand je vivais encore avec son papa, je me réveillais souvent la nuit, la peur de ce « je ne sais quoi » qui planait dans l’air et qui prenait de l’ampleur dès que le soir venait).
Vivement que tu fasses tes nuits. Un bon bol de lait avec du miel peut-être!