Interférences : les irritants de la technologie

./ Photo FirmBee

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On parle souvent de la tartine tombée côté beurre, ce cliché qu’on pense hasard répété et qui n’est dû qu’à un calcul physique simple et établi. Le beurre pèse, c’est un fait. Mes hanches le savent. La tartine aussi, c’est pour ça qu’elle s’écrase de ce côté.

Mais il y a une foule d’autres choses qui sont au moins aussi irritantes qu’une tartine qui s’évertue à s’échouer toujours côté beurre. Le fait qu’elle tombe systématiquement le lendemain du jour de grand ménage par exemple (hasard de probabilités), ou toujours du fait de mon aînée (non hasard)(main gauche en double emploi).

La vie 2.0 a apporté son lot de complexités à un monde déjà bien rempli. Avec beaucoup de bonheur, et quelques artifices pénibles.

Parmi elles, je noterais :

  • la correction automatique de l’orthographe sur l’iPhone. Vous écrivez «schruk» au lieu de «sucre» (vous avez bien vu que c’était mal engagé mais vous avez tenté votre chance quand même en espérant que le cellulaire corrige seul). Vous effacez. Vous écrivez «sucre». L’iPhone corrige en «schruk». Trois fois.
  • les pop-ups. Par nature, c’est pénible un pop-up. Mais un pop-up qui s’affiche alors que t’essaies de visionner avec une loupe une page internet non adaptée au visionnage sur cellulaire, c’est quasiment un combat de pouces. Tu tentes naïvement de trouver la petite croix. La fenêtre se déplace en même temps que ton doigt. T’appuies enfin et… rien. Le pop-up te rit au nez.
  • les fautes. Juste, les fautes. Pas les trucs en passant, le conditionnel qui devient un futur, l’hésitation devant un accord grammatical complexe. Non, le jemenfoutisme. Pire : le désintérêt de gens supposément instruits, comme les personnalités publiques, pour cet empêcheur de tourner en rond qu’est l’orthographe.
  • le pas d’réseau. J’ai un fluide négatif avec les trucs électroniques. Avec moi, les appareils photos tombent en morceaux, le laptop bogue et, alors que tous les passagers du train semblent absorbés par leur téléphone, à commencer par mon chum qui a exactement le même cellulaire que moi, le mien reste désespérement en recherche de réseau, tournant avec mépris son rond de chargement dans un suspense haletant.
  • le pas d’charge. Je suis la fille connue pour son téléphone toujours en «low battery». Mr Swing ne compte plus le nombre de messages reçus en fin de journée qui disaient «N’essaie pas de m’appeler, je n’ai presque plus de charge…» La mienne est proportionnelle au risque : plus je cours de danger (haute montagne, heure indue…), moins j’en ai.
  • les commentaires. Les réseaux sociaux ont amené dans leur sillage le bon et le moins bon de l’être humain. Les commentaires en sont un bon exemple. 15 ans après mes débuts sur la Toile, je peux dire deux choses : je ne pensais pas que nous étions aussi joyeux, empathiques et généreux; je ne pensais pas que l’on était aussi bouchés, vils et cons. Le meilleur et le pire de l’homme peut être condensé en deux commentaires. L’un soutenant une personne dans sa différence, son courage, son combat; l’autre soulignant l’exposition de son intimité (ces parents qui partagent le quotidien de la maladie de leur enfant), ses choix (une professionnelle qui reprend le travail rapidement après un accouchement, une jeune femme qui fait une prise de judo à son agresseur), voire sa vie, juste (hétéro, homo, avec enfants, trop d’enfants, un seul enfant, pas d’enfants, adoptés, créés sur un coin de divan, conçus dans une éprouvette, avec un inconnu, avec un amoureux de trop longue date, mariés trop jeunes, pas encore mariés, mariés à une personne de même sexe, d’une couleau de peau différente, d’une religion différente, trop religieux, athées, féministes, sexistes, qui étalent leur richesse, qui étalent leur pauvreté, qui demandent de l’aide, qui veulent vivre en toute indépendance, qui parlent de leurs vacances, de leurs bêtes, de leurs amants, qui refusent de parler de quoi que ce soit, des snobs, des intellos, des fans de Marc Levy). Chacun en prend pour son grade, et son choix ne sera jamais le bon puisqu’il ne peut-être universel. Mais au lieu de s’en tenir au fait que chacun fait ses choix relativement à sa vie, sa culture et ses envies, et qu’il est normal que chacun fasse différemment, on critique ardemment les choix des autres, bien-pensants devant l’Eternel!

Et vous, qu’est-ce qui vous insupporte avec la technologie? Et les tartines?

-Lexie Swing-

PS Je n’aime guère Marc Levy je plaide coupable. Ceci dit je n’aime pas non plus les vidéos de chats. Mais je zappe, dans ce cas, je n’écris pas, sous anonymat «MAIS VOUS EN AVEZ PAS MARRE DE VOS VIDEOS À LA CON. Je respecte le manque de goût des autres, c’est tout ;) (en écoutant Taylor Swift)

PS again L’été est bien rempli, je me tiens donc loin de mes posts habituels. Mais j’en ai plusieurs sous la main, je reviens bientôt! Bon mois d’août!

4 réflexions sur “Interférences : les irritants de la technologie

  1. Oh la la, répondre à cela mériterait un article entier je crois !! :-)

    PS : moi non plus je n’aime pas Marc Levy, même si on m’avait assuré que je serais fan…

  2. J’ai ri avec la tartine, même si sur le coup c’est pas trop marrant!
    De mon côté, même si des trucs m’exaspèrent avec la technologie, juste avoir mon téléphone – en panne depuis trois mois – me suffirait…
    On a du mal à se passer de ces petites bêtes-là!!

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