Un mouvement dans mon dos. Je me retourne. Miss Swing, penchée hors de son porte-bébé, a saisi le bras d’un petit garçon, cavalier temporaire de sa propre mère. La peau pâle de ma fille se mélange harmonieusement au teint chocolat du bébé d’à-côté. Réveillée par le soubresaut dans son dos, ma voisine d’autobus tourne la tête. Derrière nous, la danse maladroite a repris, nous déséquilibrant. Fou-rire. Attendez, je me décale. Non, non ne bougez pas, je vais tenter de me tourner. Ils ne lâchent pas. Vous arrivez à les atteindre ? Aucune chance, mon coude a l’articulation trop résistante. Monsieur, vous ne voudriez pas… ?
Réaction. Intervention. Chocolats blanc et noir se séparent. Je propose un siège à ma consoeur d’infortune. Elle décline l’invitation. Avec un bébé dans le dos… J’approuve vigoureusement. Nous rions de la situation. L’autobus bondé, notre équilibre précaire, nos bébés qui talonnent, emportés par l’ivresse de l’engin qui redémarre. Etrangères aux yeux du monde, unies de fait par deux mains qui s’agrippent et deux vies en miroir.
– Lexie Swing-
Jolie situation
C’est super joli ! Moi aussi j’ai connu les accrochages de bébés, et j’avais adoré !
Ouii c’est drôle qu’ils s’accrochent ainsi :) Ils s’arriment l’un à l’autre!