Le confinement se poursuit. Même si ici, au Québec, il n’est toujours pas acté comme tel, mais plutôt comme une forte incitation à rester à son domicile. Les accès à de nombreux magasins sont devenus restrictifs, on se lave les mains à des lavabos temporaires à l’entrée des supermarchés et les caissiers sont désormais protégés par des parois en plexiglass. Le monde continue de tourner, lentement, mais sans certitude aucune quant au moment où la vie reprendra son cours normal.
Et c’est probablement ce qui a rendu cette deuxième semaine si compliquée. L’incertitude, le travail, les cours à donner, la pluie qui s’invite, les enfants qui tournent… comme un mardi d’automne finalement.
Humeur : changeante. Les demandes répétées des enfants, conjuguées à un pic d’activité dans mon travail à distance, cumulés à un temps incertain, ont rendu les choses… conflictuelles!
Organisation : fluctuante. Mais une chose est certaine, le lâcher prise ne fonctionne pas chez nous. Nos enfants de 4 et 7 ans nécessitent un minimum de routine pour que les journées se passent au mieux. Même elles préfèrent finalement enchaîner des cours de français et de maths plutôt que de s’entendre répéter « mais trouve de quoi jouer » toutes les dix minutes.
On en parle d’ailleurs de ce concept de « il faut laisser les enfants s’ennuyer », et puis « les enfants, de mon temps… », parce qu’il y a deux types d’enfants : ceux qui savent s’ennuyer et ceux qui savent VOUS ennuyer. Question d’âge ou de personnalité, difficile à dire, mais une chose est certaine : ma fille de 4 ans est revenue me dire 6 fois qu’elle ne « savait pas quoi faire » depuis le début de cet article.
Couple : toujours ok. C’est intéressant de voir que nous sommes finalement capables de passer tant de temps côte-à-côte sans s’étriper.
Point d’orgue : j’ai fait découvrir à B. le principe du poème, à lire, comprendre et mémoriser. Un type d’apprentissage qui n’existe pas, a priori, dans notre système scolaire. Au programme : La page d’écriture, de Prévert. Alors que B. commençait à réciter le poème, sa jeune soeur a comblé son hésitation. Par acquis de conscience, je lui ai proposé de le réciter à son tour… Et ça m’a ravie, je dois être honnête, de m’apercevoir que cette petite boule d’énergie, bien qu’occupée dans tout un tas d’extravagantes aventures, avait retenu chaque strophe du poème déclamé par sa soeur…
À la télé : on a découvert Le Parc des Merveilles, fait voir Monstres et Cie à nos filles, et puis suivi Top Chef, bien sûr…
Vague à l’âme : l’inquiétude quant à tout ce qu’on apprend aujourd’hui qu’on ne savait pas hier. Et pour tout ce que l’on apprendra demain.
Point bonus : la maison qui se range petit à petit, et les « il faudra que » enfin cochés.
Les bonnes idées de la semaine : l’application Slice Fractions et la page Facebook de Pandacraft qui propose des nouvelles activités tous les jours.
J’espère que vous allez bien et que vous avez du plaisir à être ensemble malgré tout. Je me dis que ça pourrait être pire, on pourrait être enfermés avec des inconnus. Là, au moins, il s’agit de gens qui ont l’habitude de nous côtoyer, en pyjama et avec une haleine douteuse. Ça ne peut pas aller foncièrement mal.
-Lexie Swing-
Bravo à ta petite fille…
Tu me permettras de préciser qu’une touche de parfum ajoute à l’agrément d’être ensemble… ainsi que l’haleine fraîche…
Bises – bonne soirée :)
Surtout une haleine fraîche 😂
Prenez bien vos précautions, bien que le Québec ait quand même bien anticipé ce qui arrive. Pour les personnes en appartement, ce confinement drastique est très difficile. Mais par votre famille en France vous devez savoir précisément ce qui se passe. Bon fin d’hiver et bon courage à vous.
Bon courage à vous aussi !
Bonne idée, les poèmes! Pour le moment, j’en profite pour faire apprendre à Mark ses conjugaisons, l’école ayant décidé qu’on pouvait apparemment être bilingue sans savoir conjuguer les verbes.
Mark n’a pas l’air de trop s’ennuyer, mais j’avoue que c’est principalement grâce aux écrans et aux coups de téléphone à son meilleur ami (… il a un meilleur ami??? Ah bon…). Par contre, sortir lui manque beaucoup et ses amis aussi. Quand il fera plus beau, on se baladera plus (on peut ne croiser personne dans ma banlieue), mais là entre la pluie et la pluie…
Quant à nous, c’est pas facile d’avancer vu qu’on sait pas où on va. Le gros problème, c’est le travail, on est tous les deux au chômage technique.On a l’habitude de périodes dingues et creuses quand on travaille à la pige, mais là c’ets le coup de massue, tout est arrêté pour d’excellentes raisons et évidemment, on ne sait pas quand ça reprendra.
Pour le moment, on fait « comme si » c’était « juste » une période creuse, tout en sachant très bien qu’on va commencer à paniquer pour de bon d’ici quelques semaines.
Je pensais que vous auriez quand même du travail, surtout en traduction … rien de rien ?
Les projets sont à l’arrêt pour des raisons très valables, je bossais pas mal avec le tourisme, l’événementiel, etc. Rien ne m’empêche physiquement de travail, surtout qu’on est déjà rodés à travailler de la maison. C’est juste… que les projets ne peuvent pas continuer sans savoir combien de temps le confinement durera, quand les pays ouvriront, etc.
Ici pour se mettre au travail c’est éprouvant. On rame bien.
Loulou préfère jouer et faire du foot dans la cour de l’immeuble. Si bien que la semaine dernière j’ai lâché du lest, j’ai profité de l’arrêt partiel du travail pour prendre le temps.
Mais bon, il faut suivre le programme…
On a même pas de programme à suivre de notre côté … mais on a tous vraiment besoin de suivre une routine ici
La routine c’est assez sécurisant au final. Ca donne des repères!
Ah ah c’est sûr qu’on pourrait être confiné avec ses collègues ou ses voisins, ça serait pire parfois!
C’est ce que je me dis. Au moins ici le chef c’est moi ;p
Je suis d’accord avec toi, l’école à la maison c’est lourd, mais ça a l’énorme mérite de structurer le temps. Sans ça, les filles s’étriperaient toute la journée! Bon courage pour tout gérer!
Le tout ici c’est de trouver quoi faire car les profs n’envoient rien
Ah bon? Ma pauvre! Ici c’est le contraire on croule sous les polys, les vidéos et les exercices! Tu trouves des ressources sur le net?
Tu m’as fait rire avec ton confinement en Terre Connue lol. C’est vrai, après tout ce n’est pas Koh-Lanta ;-).
C’est pas dit que les hommes finissent pas avec le cheveu long quand même.