Bébé d’un an: les recommandations de la pédiatre

Les un an de Miss Swing ont été l’occasion de rendre visite à sa pédiatre. Et après avoir vérifié qu’elle savait se tenir debout (et qu’elle hurlait toujours à l’approche du stéthoscope) , notre pédiatre a énoncé une série de « A un an, on veut que bébé… » Voici ce qu’on en a retenu. On veut donc que bébé:

– Lise 15 minutes par jour. Tout seul en regardant les images (ou en lisant à voix haute si c’est un prodige), ou avec ses parents, pendant la routine du dodo par exemple. Le but du jeu: lui donner envie de découvrir les livres, toujours incontournables en termes d’apprentissage, et entendre des nouveaux mots, indispensables pour développer le langage. De notre côté, on est bon (et hop, 1 point!)

– Boive du lait entier, au moins 500 ml. Mr Swing a bien essayé de demander si on pouvait continuer le lait en poudre (c’est un 6-18 mois) mais la pédiatre n’en démordait pas. A partir d’un an, c’est du « 3,25 ». Entendez par là du lait à 3,25%, donc entier. Lait entier ce sera donc, avec une transition sur la semaine. La petite joke du jour: « quand votre compagne a-t-elle cessé d’allaiter? » Réponse de l’intéressé: « jamais, toujours, enfin elle a jamais commencé à allaiter en fait ».

Toddler./ Photo Eflon

Toddler./ Photo Eflon

– Ne soit pas devant la télé avant deux ans. Les images de la télévision seraient difficiles à appréhender pour les enfants en dessous de deux ans. Cela aura également un pouvoir excitant, provoquerait éventuellement des cauchemars et pourrait ralentir l’apprentissage (plutôt au sens, je pense, où le temps passé devant la télévision limite du même fait le temps passé à jouer et découvrir). Pour Miss Swing, pas de télé, nous avons cessé de la mettre « pour le bruit de fond » lorsqu’elle s’est installée chez nous ;) Comme elle n’est allumée que pour le film du soir ou l’orgie d’Orange is the new black, Miss Swing ne sait même pas qu’elle fonctionne!

– Se brosse les dents. Pour la Miss, il s’agit plutôt de mâcher activement la brosse à dents. Je brosse donc moi-même ses incisives quelques secondes, puis tente d’atteindre ses prémolaires. A ce stade, elle me l’arrache, la plante dans sa bouche, la mâchouille, la ressort, tente de me laver le nez avec, la reprend, etc. Le jeu peut durer cinq bonnes minutes. Ensuite, elle la jette. Attention, il est préférable de choisir un dentifrice sans fluor à cet âge (goût fraise c’est le top, sauf quand vous vous trompez le matin, pas top l’haleine façon Tagada).

– Mange à table. Pour éduquer son goût, l’importait serait de manger avec bébé. Nous prenons donc nos repas le plus possible tous les trois, en lui disant « mmmh c’est bon ce qu’on mange hein? » même si elle se fade des épinard (mais avec bonheur) tandis que nous attaquons notre troisième part de pizza.

– Mange de tout. « Même les mangues? », « Même le blanc d’oeuf? », « Même le salsifi? », « Même les mini-financiers aux amandes? », « Même les Schokobons? » On lui a tout fait, mais la pédiatre a été intraitable: bébé peut TOUT manger, à condition de continuer à tester un seul nouvel aliment par repas. Depuis trois jours, Miss Swing finit donc ses repas avec quelques bouchées de chocolat Dolfin aux amandes. RAS. Pire: elle en redemande. On verra si ça fait pareil avec le salsifi!

En vrac, la pédiatre a également évoqué l’importance du jeu, le siège auto dos à la route jusqu’à deux ans ou le fait que bébé doit manger à sa faim. Pour moi, un an, c’est aussi les premiers repas à la cuillère seule, les mots qu’elle répète, les airs courts qu’elle est capable de reproduire, le houhou avec la main sur la bouche façon indien (sauf qu’elle, elle se tape sur la tête ;)), l’apprentissage du xylophone, les T-shirts qu’elle apprend à enfiler seule (mais pas trop seule quand même), les jouets à ranger après s’en être servis, se peigner avec une brosse, peigner son parent avec ladite brosse et lui taper sur la tête, jouer à cache-cache, être très bon public, rire à la blague du muffin.

-Lexie Swing-

Pédiatre : notre première visite au Canada

Miss Swing ayant fêté ses 9 mois dimanche dernier, il était temps de faire un coucou au pédiatre pour la visite de routine. Direction le club Tiny Tots, sur Décarie, où nous avons rendez-vous. GPS de l’iPhone en main, nous faisons le tour du quartier avant de nous garer… devant un centre commercial (Tadam!). Oui la clinique est située tout au fond, en haut, après Winners, Homesense et autres boutiques du genre. A mes amis canadiens je précise que trouver une clinique dans un tel endroit est assez dépaysant pour un Français!

Teddy bear doctor./ Photo Christiaan Triebert

Teddy bear doctor./ Photo Christiaan Triebert

On grimpe donc jusqu’au 3e étage, où une porte vitrée nous dévoile un hall propre, un large comptoir et une fresque où deux personnages en blouse blanche sont dessinés. On s’enregistre, on paye (il s’agit d’une clinique privée, on règle donc une cotisation à l’année de 40 dollars, les visites elles-mêmes sont prises en charge par la Ramq) et on patiente. On patiente dix minutes montre en main avant qu’une demoiselle nous ouvre la porte de la salle 2. Elle est l’assistante de la pédiatre et elle va faire le premier check-up. Matricule, taille, poids, elle remplit la fiche de Mlle Swing, pose quelques questions d’usage, la pèse, la mesure, avant de nous demander si on a des questions précises à poser au docteur. Ma parole, à croire qu’elle potasse ses réponses dans la pièce à côté!

Elle nous demande de garder Miss Swing en l’état (c’est-à-dire en couche). Les minutes sont longues (une urgence peut-être, une pause pipi qui a mal tourné, que sais-je…), le gnome tout nu en profite pour jeter son jean par dessus sa tête et lécher ses chaussures. Finalement, la voilà. Une jeune doctoresse, le sourire aux lèvres, commence par répondre aux quelques questions que l’on a soumises à son assistante avant d’ausculter le bébé. Hurlements de rigueur, l’auscultation est le talon d’Achille de Miss Swing, traumatisée par les médecins depuis un vaccin un peu trop rude au 2e mois.

On nous a prévenu : au Canada les visites, c’est deux minutes chrono! Alors on se tient prêt à dégager le plancher, notre fillette en couches sous le bras. Mais la pédiatre prend son temps, vérifie les réflexes de Miss Swing, son maintien assis et debout, ses quenottes. Nous demande comment elle mange, boit, dort, joue, parle. Détaille les aliments qu’elle peut manger, les choses qu’on peut lui apprendre. Vérifie ses vaccins français et précise ceux qu’il nous faudra faire pour rattraper le calendrier vaccinal canadien. Et puis, la traditionnelle interrogation de fin de visite tombe, celle durant laquelle notre pédiatre précédente avait déjà rangé le carnet de santé et annoncé le montant de son chèque : « Vous avez des questions? » Elle est là, elle attend, elle sourit à la petite qui fait la moue (elle lui a regardé les yeux et les oreilles, elle est un poil rancunière). On est pris de court, habitués à ne rien demander. Alors elle finit par nous laisser, nous donnant rendez-vous dans trois mois.

D’ici là, on aura rendu visite au CLSC, pour bénéficier de la gratuité des vaccins de Miss Swing. On vous racontera…

-Lexie Swing-