Je suis contre les livres virtuels sur tablettes. Je ne doute pas de la facilité avec laquelle ils se transportent alors, et le prix semble attractif. Mais je crains que cela entraîne la disparition précipitée des livres, des vrais, ceux qui se tournent, se cornent, s’empilent dans la bibliothèque en vestiges des lectures passées. On se les prête, se les conseille, on les chine dans des boutiques d’occasion. Rien ne me plaît tant que de tourner les pages d’un livre prêté et de découvrir les annotations de son propriétaire et les pages qu’il a marquées. Et puis les livres, ça a une odeur particulière. Du bouquin de classe neuf qui sent encore l’emballage au roman des grands-parents poussiéreux, chacun a ce petit quelque chose que n’aura jamais un livre virtuel. Comme un petit bout d’âme.
Qu’à cela ne tienne, les rois du marketing dirigent les tendances et ont déjà flairé le filon… de l’odeur du livre. Comme le rapporte My Little Paris, il est possible de retrouver la bonne odeur de la bibliothèque avec la bougie « Bibliothèque » de By Redo. De quoi lire virtuel et respirer comme pour de vrai.
Et si on éteignait plutôt la tablette pour voir?
-Lexie Swing-