Sur la couverture, un vieux monsieur en pyjama rose avec, dans sa poche, un gros pétard. Trouvé sur le coin d’une table de librairie, en même temps que Le goût des pépins de pommes, de Katarina Mazetti, « Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire » est un petit chef-d’oeuvre suédois, devenu quelques mois après sa sortie en mars 2011 un best-seller.
Allan Karlsson s’apprête à fêter ses 100 ans. Toute la maison de retraite est sur son 31 pour accueillir comme il se doit le roi de la fête… qui, pour l’occasion, préfère s’éclipser. Chaussé de ses éternelles pantoufles, il enjambe le rebord de la fenêtre, atterrit au milieu du parterre de fleurs et part au hasard pour échapper au courroux de « soeur Alice », son infirmière. La ville est petite et les journalistes en recherche de scoop. Rapidement, toute la région est sur les dents. Allan, lui, suit son bonhomme de chemin: de la gare routière à la maison de Jullius, du marchand de hot-dog à la maison d’un éléphant, le centenaire va de rencontres en aventures, poursuivi par de méchants trafiquants à qui il a « malencontreusement » volé de l’argent. Mais Allan Karlsson, qui a connu Truman, Franco, Staline ou encore Mao, en a vu d’autres…
Ce best-seller suédois est un petit bijou de fantaisie. Les aventures sont rocambolesques, les personnages extrêmement attachants et le XXe siècle quelque peu malmené mais on tourne les pages, avide de connaître ce qui arrive ensuite. Naviguant entre 2005, la deuxième guerre mondiale ou encore la guerre froide, on marche dans les pas d’Allan, épaté par ce vieux bonhomme qui picole autant qu’il déteste la politique et la religion.
– Lexie Swing –