Je vous parlais il y a quelques semaines d’un concours de nouvelles. J’ai omis de vous dire que j’ai fait partie, ensuite, des 7 finalistes désignés par la rédaction d’Aufeminin.com (avec les sélections par les votes des électeurs Facebook, nous étions donc 14). Hier a eu lieu la remise des prix, à laquelle je n’étais pas puisque je n’ai pas gagné.
En même temps, ce n’est pas un mal, j’aurais été bien en peine d’y être dans tous les cas.
Peut être qu’ils auraient mis un écran et qu’ils m’auraient skyper à travers l’Atlantique.
Ou que mes parents auraient pris le train cet après-midi pour Paris.
Mais bon, je n’ai pas eu besoin d’y réfléchir puisque je ne fais pas partie des trois gagnantes. (Aparté : allez lire la première nouvelle, je l’avais désignée comme étant la meilleure à mes yeux et j’ai eu du flair, elle est juste parfaite).
C’est d’ailleurs une habitude. Et puisque là où vous vous dites tous “ooooh” en me prenant en pitié, je vous arrête. Je participe à des concours de nouvelles depuis l’adolescence et je n’ai jamais gagné (oooh). Par contre je fais toujours partie des finalistes. Toujours. Il y a eu parfois 30 sélectionnés, parfois 10, parfois 5. Sur 300, 400, voire plus de candidats. Et je fais toujours partie de la sélection. Si j’étais dans Top Chef, je gagnerais les épreuves du public mais jamais celles des chefs.
Il y a quelques années encore, ça m’affectait beaucoup. J’annonçais, ravie, ma pré-sélection, avant de devoir affronter le cuisant échec quelques semaines plus tard. Au début, on vous dit “C’est pas grave, tu débutes”, mais au bout de trois ou quatre expériences du genre, vos proches gardent le silence. D’autant qu’ils apprécient, eux, vos histoires et votre plume.
Je suis abonnée à la 4ème place (ou à la 5e, 6e, 7e…), elle n’est pas très confortable mais j’ai fini par l’arranger. Je suis adossée au podium, assise contre la marche la plus haute. J’y ai installé un petit coussin en tissu liberty, un gros mug de café chaud, mes livres préférés et mon Macbook pour tout noter. C’est de cette place que je tape mon roman, le premier. Il n’aura pas de jury à convaincre, juste un ou deux éditeurs et surtout des tas, des tas de lecteurs.
A tous ceux qui, comme moi, ont pris un abonnement près du sol, félicitations! Choyez cette place si près des étoiles, et n’oubliez pas que si trois personnes vous narguent, des centaines d’autres vous envient.
-Lexie Swing-
PS Merci à la talentueuse Ginie (dont j’envie les milliers de followers, faut qu’elle me donne son secret), également finaliste et qui vient de me dire « On se disait justement avec Chut! Maman bavarde que c’est toi qui aurait du être 3e ».