Toutes les semaines environ, j’apprends par Facebook un bébé à venir, une naissance de plus. J’enregistre les prénoms, je note les dates d’anniversaire, je commente les bouilles rosies par l’effort, étourdies de fatigue. Au milieu des partages d’articles politiques, entre les photos de guerre, jouxtant presque les blagues salaces, des bébés s’épanouissent.
Facebook, c’est un peu mon carnet rose, mon incubateur de bonnes nouvelles et de petits pieds tout juste nés. C’est ma surprise du matin, quand j’ignorais qu’une amie était enceinte, qu’un copain allait être papa. Je me shoote à cette déferlante, à ce bonheur, à ces changements, à ces prénoms qui m’interpellent, à ces ressemblances que je ne devine jamais parce que je suis nulle à ce jeu là.

Le compte est bon./ Photo Lauren Nelson
Facebook, c’est aussi mes clics frénétiques, quand j’attends qu’une copine accouche. Quand je la sais partie à la maternité pour le jour J, le grand évènement qui va changer sa vie. Je compte les heures, j’imagine les efforts. Je me rappelle. Combien d’heures pour un col complètement dilaté? Combien de minutes de poussées? Combien de milliers de secondes à savourer, à découvrir, à rencontrer, seuls?
Combien de temps avant que je connaisse le prénom? La taille, le poids, le nombre de cheveux, le bon compte d’orteils?
De près ou de loin, à chacun de vos bébés, je me réjouis. Je souris devant les enfants de mes amis du collège ou du lycée, applaudis à deux mains les nourrissons de mes proches. Je m’étonne, de ces vies qui changent, de ces copains de beuverie qui changent des couches à 4 heures du matin, de ces copines de nuits blanches qui passent désormais les leurs à caresser un front grand comme ma paume.
Je voulais vous dire : je suis fière de vous.
-Lexie Swing-
Combien j’aime ces reflexions philosophique
Je me sens vieille d’un coup…( enfin, pas trop quand même, faut pas exagérer non plus!), même pour bébé 5, je n’ai rien mis sur Facebook…c’est grave?
Non pom… pour le petit 6e tu y penseras ;)