On m’avait dit «C’est courant chez les jeunes filles, 50% en ont». Ensuite on m’a dit «On ne sait pas vraiment ce qui les provoque, mais un jour ca s’arrête comme c’est venu». On m’a même dit «Il faudrait faire une écho pour être sûr qu’il n’y a pas de problème inside».
Ce qu’on avait omis de me dire, c’est que ca durerait 5 ans, que j’aurais mal tout le temps, que je serai sous antibios deux semaines par mois.
La cystite, c’est un mal commun, un mal banal. Un truc de jeunes filles, un truc de femmes enceintes. Un mal qui peut vous faire arpenter votre salon cinq heures de suite à petites foulées entre une heure et six heures du matin parce que vous avez peur de vous allonger. Un mal à vous rouler par terre en sanglotant «Je m’en soooortiraaai jamais», trémolos à l’appui. Un mal qui fait que vous ne partez jamais en week-end sans une cargaison d’antibios et d’anti-douleurs.
Si tu es arrivée sur cette page, copine, c’est que toi aussi, peut-être, tu en souffres. Voici mes astuces :
– Boire, ça soulage, ça dilue, mais si tu viens de prendre un antibiotique en une seule prise, type Monuril, abstiens-toi! Pour agir, le médicament a besoin de végéter plusieurs heures dans ta vessie.
– Occupe-toi! Un médicament met souvent 3 ou 4 heures à agir. Regarde un film, dors et si tu ne peux pas rester assise : fais le ménage. Ça semble barbare dis ainsi, mais le double bénéfice cystite exterminée / ménage effectué en vaut la chandelle.
– Prends des anti-douleurs efficaces. On commence par le spasfon, et si la douleur devient insupportable, on s’autorise un Tylenol ou un Dafalgan codéiné. Ca te permettra de tenir le coup jusqu’à ce que l’antibiotique fasse effet, de reprendre le chemin du boulot ou de la fac le corps plus léger (l’esprit aussi, codéine oblige). Attention : la codéine peut entraîner une dépendance alors n’en abuse pas, et si tu es enceinte, pense à demander l’avis de ton médecin avant.
Des solutions anti-cystites?
Elles sont nombreuses! Jus de cranberry ou cranberry en gélules, savon au PH neutre, tisane de Vronie, eau et thé à gogo…
Deux médecins m’ont donné des conseils qui m’ont vraiment servi. Le premier, un homéopathe, a évoqué ce que représentait la vessie : le territoire. Pour lui, des infections urinaires à répétition pour lesquelles on ne trouve pas une cause physiologique pourraient provenir d’un sentiment de territoire envahi. Par exemple : un coloc un peu trop envahissant, le meilleur ami de Monsieur qui traîne ses pantalons sales sur ton canapé depuis deux mois, ta belle-mère qui s’invite tous les dimanches…
Le deuxième médecin, un brin fataliste, m’a dit «Je ne peux pas faire grand chose pour toi (quand on se voit deux fois par mois, on finit par se tutoyer), mais garde espoir, ça passera sûrement le jour où tu attendras un enfant.» Là, toutes celles qui ont multiplié les cystites pendant leur grossesse vont me rire au nez mais il semblerait que les femmes qui font des cystites enceintes n’en font pas (trop) le reste du temps, et vice versa.
Il avait raison. Miss Swing arrimée, les cystites se sont envolées. Est-ce que d’avoir un enfant m’a aidé à reprendre le contrôle sur ma vie, ma famille et donc sur mon territoire? Sûrement. Est-ce que les hormones ont bouleversé l’équilibre et la chimie de mon corps? C’est certain.
Miss Swing, c’était mon antidote.
-Lexie Swing-
J’aime bien la comparaison avec la belle mère!
Tu as une belle-mère envahissante? ;)
Disons qu’on habite pas dans le même pays, ça aide! Sérieusement elle est très gentille.
Et alors c’est vraiment fini maintenant ou tu envisages de faire une armée de frères et soeurs à Miss Swing pour ne plus en avoir ?
Après 7, je m’arrête ;)
Dingue ce que tu dis là! Jusqu’à la grossesse, Monuril était mon meilleur ami, toujours un sachet dans mon sac, trois ordonnances d’avance pour être certaine. Depuis la grossesse, plus rien! Et cette histoire de territoire pourrait être une piste de compréhension ;-)
Moi aussi, tjs un Monuril d’avance « au cas où »
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Je suis en pleine crise cystitienne. Ton article date de 2013 mais il est si parlant pour moi. Merci de ce partage. Début de trentaine, pas encore d’enfants, et des cystites à répétition. L’idée de subir des cystyites sans cesse lors d’une grossesse ne m’emballait guerre. Si j’en crois ton expérience, ce serait plutôt la solution à mes problèmes… ;-)
Courage ! Oui ça a été le point d’arrêt. La première fois de façon « temporaire », j’en ai plus eu pendant 6 mois après la naissance de ma fille puis ensuite de façon épisodique . A ma deuxième grossesse il y a 4 ans bientôt, ça a complètement cessé