Un an que je suis devenue végétarienne!

Ça faisait quelques années que j’avais réduit drastiquement la viande, achetant du jambon «à la coupe», des escalopes de poulet et parfois du magret. Et puis il y a un an, j’ai sauté le pas et banni toute viande de mon frigo. Au fur et à mesure des mois, nous avons lentement intégré des plats véganes. Un an de vie avec un poupon qui ne pouvait pas manger de produits laitiers avait déjà largement enrichi notre vocabulaire en la matière. Ma belle amie D., végane, a aussi contribué à cette transition, nous nourrissant de plats incroyables et alimentant ma bibliothèque.

Désormais, nous vivons en équilibre. Il y a parfois du fromage à notre table mais plus de yogourts, ou de lait. Il y a des œufs et du miel, mais jamais de viande. Rarement du poisson – bien que Miss Swing commande des pâtes au saumon à chaque occasion spéciale.

Qu’est-ce que ça a changé? Tout. Ou rien. La transition a finalement été si lente qu’elle a laissé peu de stigmates. Mais quand même.

Je vais mieux. J’ai demandé à quelques amis également végés ou véganes et tous disent se sentir mieux, physiquement, mais aussi aller mieux, simplement. Moins de rhumes, moins de virus, moins de fatigue. Une diminution des symptômes de sa maladie chronique pour l’une de mes amies, également.

J’ai un discours (presque) cohérent. J’ai toujours aimé les animaux, mais j’ai un petit quelque chose pour les animaux de ferme. Je n’ai jamais mangé de cheval – à ma connaissance! – parce que je ne comprenais pas comment on pouvait aimer un animal et accepter de le manger. La voiture familiale arborait même un autocollant qui scandait « un cheval ça ne se mange pas ! Non à l’hippophagie ». Ce faisant, j’étais dans une hypocrisie palpable, mais dont je n’avais pas vraiment conscience à l’époque. Aujourd’hui, je me sens incapable de manger «une bête». Même un truc que j’adorais, comme le saucisson. Hier j’arrivais parfaitement à séparer l’animal vivant et le morceau de viande, aujourd’hui quand je vois une pièce de viande, j’ai l’animal en tête, toujours, indissociable. Le cerveau est réellement une machine extraordinaire!

J’ai un odorat différent. Quelques semaines après avoir cessé de manger de la viande, mon supermarché a déplacé – en raison de travaux – le rayon boucherie au milieu d’une allée qu’il fallait nécessairement traverser pour se rendre dans le reste du magasin. En y entrant, j’ai eu des hauts le cœur dignes d’un premier trimestre de grossesse. L’odeur de la viande était telle, qu’un instant j’ai cru qu’elle était avariée. Et puis, à force de discussions, j’ai compris que mon odorat avait certainement évolué avec mon alimentation. Tout comme mes papilles gustatives d’ailleurs. La première fois que j’ai utilisé du lait de soja dans une recette, j’ai jeté l’ensemble du plat dans une poubelle, dégoutée. Un an plus tard, je l’utilise dans mes lasagnes, mes crèmes au chocolat et mes gâteaux. Je verse de la crème de soja dans mes épinards, et dans mon riz au lait. Il a ce goût caractéristique, cette saveur rassurante, que je n’échangerais plus. D’ailleurs, la crème d’origine animale est devenue difficile à manipuler pour moi, d’autant qu’avec l’éviction des PLV de ma toute petite demoiselle, j’ai cessé d’en utiliser de façon régulière depuis bien longtemps. Vous êtes dubitatif? Faites l’expérience! Je trouve décidément le corps humain capable d’une évolution aussi épatante que l’esprit!

J’ai un répertoire de recettes épatant! Pendant longtemps, je concevais les repas comme une viande accompagnée de légumes et/ou de féculents. Le soir, c’était seulement des légumes, une soupe, une salade, ou bien une pizza, quelque chose comme ça. Enfant, je craignais les plats mélangés, inquiète que les légumes touchent de trop près les pâtes ou que le jus de la viande détrempe les à-côtés. Les plats végétariens, et surtout véganes, nous ont forcé à reconsidérer complètement notre façon de manger. Nous dînons désormais de pois chiches et carottes au garam masala (servis sur un riz basmati), ou d’un plat de pâtes aux légumes, sauce tomate aux lentilles. Les plats sont plus consistants, ils sont le partage même, généreux, savoureux, riches en couleurs et en épices.

J’ai ouvert une porte. En ouvrant la porte du végétarisme, j’ai l’impression d’en avoir ouvert des dizaines d’autres. La prise de conscience autour du sort des animaux, mais aussi de la qualité des produits qu’on nous propose et des conditions d’élevage m’a fait rechercher de plus en plus de produits peu transformés, avec le moins de pesticides possibles. Privilégier les circuits courts, les produits locaux. Me pencher sur les impacts environnementaux de l’élevage, et adopter tranquillement un mode de vie avec moins de déchets… C’est comme si toutes ces pièces étaient imbriquées. Je ne sais pas encore à quoi ressemble la grande image. Mais je suis curieuse d’ouvrir d’autres portes. Les perspectives semblent riches, vue d’ici.

Je suis curieuse, désormais. Avez-vous changé des choses dans votre vie ces dernières années ? Consommez-vous différemment ?

-Lexie Swing-

L’homéopathie en première réponse

Hôpital dédié?./Photo widdowquinn

Hôpital dédié? /Photo widdowquinn

J’ai lu l’autre jour quelques témoignages au sujet de l’homéopathie. Les lecteurs d’un site témoignaient de l’utilité de ces produits : plus de rhume, plus de maux de ventre, etc. Et puis au milieu de tout ça, un monsieur, le roi des sceptiques en personne, qui se jetait dans la mêlée le sceptre dressé : « Pis c’est des conneries tout ça, on n’a jamais prouvé, malgré de nombreuses recherches, l’effet réel de l’homéopathie, soignez-vous avec de vrais médicaments, pas avec des placebos ».

Moi il y a quelque chose là-dedans qui me chiffonne : les deux « espèces » vivantes sur lesquelles j’ai remarqué que l’homéopathie avait le plus d’effet sont mes nombreux animaux et mon unique enfant. Oui, je fais des expériences scientifiques à base de granules pis j’aime ça. Tout ça pour dire : où est l’effet placebo d’un médicament homéo sur un enfant de quelques mois ou un chien qui ne me croit même pas quand je lui répète pour la 1521e fois depuis qu’il est venu au monde que non, la rue n’est pas dangereuse et que le gars vêtu comme un courtier immobilier ne va pas le transformer en saucisson pour le mettre dans sa mallette? En plus il est tellement gros que même en saucisson il ne rentrerait pas dans la mallette. Bref, ce chien n’a aucun humour.

Je ne suis pas persuadée des vertus purement curatives de l’homéopathie, ou plutôt je pense que peu d’entre nous, à commencer par moi, ont la patience d’attendre que trois granules fassent effet sur leur mal de tête quand un Tylenol fait la job pareil mais en trois fois moins de temps. Par contre, elle a souvent de vraies vertus en traitement de fond.

Pour les enfants de moins de deux ans, il y a peu de choses qui sont accessibles en vente libre à la pharmacie. Et comme le médecin est lui-même peu accessible, il faut se rabattre sur le peu de choix. Dans ce peu de choix, il y a différents mélanges homéopathiques, pour la toux, les dents, les rhumes, les maux de ventre. Chez nous, ils sont une première réponse. Ils empêchent que le nez coule trop fort, ils soulagent une gorge enflée, ils diminuent les douleurs d’un petit ventre qui se tord. Ils sont souvent bons au goût, et se tromper de deux millilitres dans le dosage ne vous entraînera pas aux urgences (contrairement à d’autres médicaments).

Je ne sais pas si vous le savez, j’ai l’impression que beaucoup de gens l’ignorent et pourtant il s’agit d’une chose que n’importe qui devrait connaître : quand on est gravement malade, ce sont les traitements thérapeutiques prodigués par les médecins qui peuvent vous sauver la vie, mais ce qui fait que vous supporterez mieux le traitement, que vous ressortirez de vos mois de bataille solide, ce sont souvent les médicaments alternatifs. Homéopathie et phytothérapie sont des amis de choix, tout comme les médecines alternatives. Protégez vos foies, vos systèmes immunitaires, dopez votre organisme, votre corps n’en sortira que revigoré!

Un bémol cependant : pas d’utilisation de la phyto sans avis de spécialiste. Contrairement à l’homéo, les plantes peuvent modifier la chimie du corps. Et là où vous pensiez traiter, vous empirez alors parfois le problème. Abusez de l’homéopathie, le pire qu’il puisse vous arriver, c’est que cela ne marche pas sur vous. Vous essaierez sur votre chien, Eleven a testé pour lui :)

-Lexie Swing-

Allo docteur

Le Jour ni l'Heure, d'Édouard Vuillard./

Le Docteur Louis Viau dans son cabinet, d’Édouard Vuillard./

Visite des 18 mois largement dépassés pour Miss Swing. La doc, qui est notre médecin de famille à tous les trois, lit à haute voix les caractéristiques et performances types d’un enfant de cet âge, validées haut la main par l’uluberlue, notamment grâce à ses 2 mois supplémentaires sur le programme :)

– Et toi ça va ?, me demande finalement la doc tout en retenant par le haut des bobettes le ver presque tout nu qui tente de l’étrangler avec son stéthoscope.

– Oui… Enfin j’ai des nausées permanentes depuis deux mois, c’est un peu ch…

– Quoi? FÉLICITATIONS! Tu m’avais pas dit!!

– Je t’avais pas dit pour les nausées?

– Tu m’avais pas dit que tu étais enceinte!!

– Je suis pas enceinte!

– Mais t’as des nausées ?

– Oui mais je suis pas enceinte.

– T’as fait un test ?

– À ce stade on peut dire que je suis passée actionnaire majoritaire chez Clearblue.

– Et t’as toujours ton stérilet ?

– Fidèle au poste.

– Ah…

– Alors, à ton avis, c’est quoi ?

– C’est quoi?

– Ben oui, c’est quoi les nausées?

– Aucune idée. (Silence) T’es sûre que t’es pas enceinte ?

 

– Lexie Swing- (Nauséeuse)

Cours de secourisme

Chien sauveteur./ Photo Mirror

Chien sauveteur./ Photo Mirror

Je suis désignée pour suivre le cours de secourisme et sauver ainsi la vie de mes congénères. Enfin de mes collègues. Oui, ils ont peur maintenant.

Le secourisme au Québec, ça ressemble en tout point au secourisme en France, sauf sur deux points : on aborde la question des procès (« vous lui avez planté un stylo d’épinéphrine, vous agissiez en toute bonne foi, non il ne peut pas vous attaquer parce que son coeur s’est emballé après ça ») et la fameuse question « Mais qui va payer l’ambulance » (que celui qui vient de répondre « la Sécu » veuille bien reboucher un peu du trou qu’il a creusé).

Sinon, on a rigolé un peu. Il faut bien. C’est pas facile de mettre sur le côté quelqu’un qui fait le mort. Surtout quand on te crie : « Mais attrape-là par ses jeans je te dis. Ses jeans! Je t’ai pas dit ses bobettes non plus ».

Extrait :

La monitrice :  Tu sais qu’elle est asthmatique. Elle se met à respirer difficilement, tu fais quoi ?

Moi : J’vais lui chercher sa ventoline.

Un autre stagiaire : Attends, qu’est-ce qu’elle a dit?

– Elle a dit sa ventoline. Elle veut dire sa pompe.

– Ok, je vais chercher sa pompe. Et là?

– Et là tu reviens et t’as pas la pompe.

– J’ai pas la pompe?

– T’as pas la pompe!

– Pourquoi j’ai pas la pompe?

– Parce que t’as oublié de lui demander la clé de son casier.

 Extrait 2 :

– C’est quoi l’hémophilie?

– C’est une maladie génétique qui ne te permet pas de bien cicatriser, du coup si tu te blesses, tu saignes et ça ne s’arrête pas.

– C’est ça! L’hémophile, il a des plaquettes solitaires. Alors que pour consolider, c’est une gang de plaquettes qui s’tiennent par les épaules qu’il te faut!

 

– Lexie Swing-

 

Gérer la douleur : le top 10!

Tout le monde a une (ou plusieurs, certains sont moins chanceux que d’autres) douleur ou maladie chronique : bas du dos douloureux, migraines, infections à répétition, troubles intestinaux… Chacun a droit à son petit ou gros dysfonctionnement, qui depuis des années entache week-ends et jours fériés. Voici 10 règles absolues et élaborées au cours de discussions hautement scientifiques sur le coin d’un comptoir de bar.

1) La douleur survient toujours un jour férié, un dimanche, un soir dès 22 heures. Et si possible quand vous n’avez plus de médicament et que l’envie de vous rendre à l’hôpital vous botte comme de participer à une course en sacs. La maladie a d’autant plus de chances de surgir si vous vous apprêtez à partir en vacances, et cette hypothèse frôle les 99% si vous venez de vous asseoir dans la voiture/l’avion/le train.

2) On vous dit « avec le temps, on s’habitue à la douleur ». Et vous hochez vigoureusement la tête pour confirmer cette belle idée… tant que vous n’êtes pas malade. Car une (nouvelle) fois malade, vous vous dites que vous n’avez jamais eu aussi mal et que vous allez probablement mourir, là, maintenant, tout de suite, roulé en boule sur le tapis du salon.

3) Vous envisagez toujours le pire. Vous savez vous (con)tenir, vous n’émettez que rarement des hypothèses farfelues ou des jurons imagés en présence de témoins. Mais lorsque la douleur survient, vous pouvez devenir véritablement incontrôlable. « Bordel de vaches qui pissent en rond dans un champ, c’t’ostie de maladie ne me lâchera jamais! Je vais crever avec, je te dis que je vais crever avec. C’est encore pire que les 42 premières fois, j’le sens, ça irradie partout, ça se généralise, je vais passer la sarbacane à droite, c’est clair comme l’eau du puits un soir d’été!! »

4) Vous avez votre « position favorite ». Assis sur les toilettes, les pieds en l’air sur le canapé du salon, allongé dans le noir complet sur votre lit ou arpentant le sous-sol, chacun a son ptit « truc » pour mieux supporter le douleur. Certains font le ménage, d’autres méditent ou lisent un bouquin « facile », bref, chacun a ses préférences…

5) Vous avez de la came d’avance. Vous êtes censé avoir de nouveaux médicaments à chaque nouvel épisode douloureux, mais, pour vous soulager, votre médecin, bon samaritain, a préféré vous faire des prescriptions d’avance. Prescriptions que vous vous êtes empressé d’utiliser à la pharmacie pour ne pas avoir à ressortir le jour J, et surtout, surtout, pour en avoir toujours sur soi, même en vacances (voir point 1).

6) Vous surfez sur tous les forums. Et ce en tapant des recherches improbables, comme « j’ai mal sous la troisième mèche de cheveux, à gauche, qu’est-ce que c’est ». Le mieux : il y a toujours des gens qui ont vécu exactement la même chose que vous… mais qui n’ont jamais dit comment ils allaient depuis.

7) La guérison est toujours un moment très heureux. La douleur cesse enfin? C’est le bonheur! Et un bonheur d’autant plus fort qu’il est le parfait contrepoint du sentiment d’impuissance précédent. Vous oubliez vos craintes, vos litanies et votre peur de voir la maladie revenir, et vous recommencez à manger, fumer et boire n’importe quoi… jusqu’à la prochaine fois!

8) Vous êtes un expert de cette maladie. Bien plus que votre médecin lui-même.

9) Vous avez testé mille et une recettes miracles. Même les rondelles d’oignon sous l’oreiller ou la tisane de pissenlit écrasé à la main durant une chaude journée d’été;. Et ça n’a pas marché.

10) Vous rêvez du jour où vous pourrez dire que c’est fini. Vous vous imaginez écrire « moi aussi c’était comme toi et puis un jour… » Vous avez les protagonistes, les dialogues, ne reste que le moment pour le dire!

A vous tous qui souffrez parfois en silence… vous n’êtes pas seuls!

-Lexie Swing-

Rhume de bébé: notre arsenal

Comment ça marche ce truc?/ Photo Thomas Kohler

Comment ça marche ce truc?/ Photo Thomas Kohler

Miss Swing n’a pas été beaucoup malade: une température de 19 degrés dans sa chambre, une maison bien aérée, des cheveux séchés et des vêtements adaptés ont eu raison des microbes. Les -20 degrés que nous avons parfois connus cet hiver aussi. Mais le printemps québécois et ses températures acrobatiques (26 degrés annoncés aujourd’hui, 5 mercredi), ajoutés aux quelques averses ont renversés toutes les barrières. Et depuis nous avons fait plus intimement connaissance avec le mouche-bébé et le sérum physiologique. Voici notre arsenal parfait pour vaincre les petits rhumes d’un toddler de 14 mois rapidement, créé à base de conseils et de « moi je n’utilise que ça ». – Un mouche bébé électronique et/ou un Pumpunel. J’affirme rarement officiellement qu’une façon de faire est meilleure qu’une autre, estimant que chacun fait comme il peut et s’adapte en fonction de ses propres mouflets. Mais le mouche-bébé manuel, tant vanté parce qu’il « vide vraiment le nez », est une aberration. Malgré le petit morceau de coton ou le je-ne-sais-quoi que vous allez mettre pour ne pas avaler le truc gluant que vous tenter de faire sortir du nez de votre progéniture, vous aurez quand même potentiellement droit aux microbes. Sans parler du fait que l’aspiration est vraiment forte pour un enfant de moins d’un an, ce qui explique les hurlements, les tortillements et autres gémissements. Un bon mouche-bébé électrique, éventuellement assorti d’un mouche-bébé suisse Pumpunel qui fonctionne comme une pompe manuelle, fera parfaitement l’affaire. Vous ne me croyez pas? Le bruit du mouche-bébé a un pouvoir apaisant, il suffit d’essayer de moucher bébé en pleine nuit pour s’en convaincre. Vous ne le trouvez pas assez efficace? Pas grave, vous n’avez à l’utiliser qu’en début ou fin de rhume. – Du sérum physiologique. Ou à défaut, une solution saline comme Hydrasense au Canada. L’intérêt majeur du sérum phy m’est apparu il y a peu. Alors que je textais en panique une amie à l’autre bout de l’Atlantique car je me retrouvais avec un bébé au nez plus que bouché à quelques minutes du coucher, sans mouche-bébé sous la main (hôtel oblige), elle m’a suggéré une technique infaillible: coucher la demoiselle sur le côté avec des mouchoirs sous le visage, et projeter un demi (ou un entier) flacon de serum phy dans la narine la plus en hauteur, tout en maintenant la bouche de bébé fermée pour qu’il n’avale pas. Rien qu’à voir la quantité de liquide qui est ressortie de la narine du bas, je suis convaincue aujourd’hui qu’il n’y a pas meilleure méthode. Comme c’est assez invasif cependant, je ne testerais pas avec un enfant de moins de 6 mois je pense, qui pourrait paniquer et avoir l’impression d’étouffer. Mais ce n’est que mon avis. – Du Kalium Bircromicum 9CH. Ce petit flacon de granules homéopathiques nous vient de la grand-mère de Miss Swing. Selon elle, il serait parfait pour limiter les nez qui coule (réduire la fluidité du moins). A raison de 3 granules par narine, ça fait 6 granules à faire fondre dans de l’eau. 9 ou 12 si Mère nature a été plus généreuse au niveau olfactif. A l’âge de ma demoiselle, les granules tendent à être avalées avant d’avoir eu un quelconque effet, je les fais donc fondre dans le bouchon du biberon qui devient un petit verre parfait… Et hop dans le gosier! – De l’extrait de pépins de pamplemousse. 3 gouttes 3 fois par jour à partir de 9 kilos. De quoi booster les défenses naturelles et accélérer la guérison!   Et vous? Quelles sont vos techniques infaillibles pour faire fuir le rhume de bébé?   -Lexie Swing-

La ritournelle incessante de la cystite

On m’avait dit «C’est courant chez les jeunes filles, 50% en ont». Ensuite on m’a dit «On ne sait pas vraiment ce qui les provoque, mais un jour ca s’arrête comme c’est venu». On m’a même dit «Il faudrait faire une écho pour être sûr qu’il n’y a pas de problème inside».

Ce qu’on avait omis de me dire, c’est que ca durerait 5 ans, que j’aurais mal tout le temps, que je serai sous antibios deux semaines par mois.

La cystite,  c’est un mal commun, un mal banal. Un truc de jeunes filles, un truc de femmes enceintes. Un mal qui peut vous faire arpenter votre salon cinq heures de suite à petites foulées entre une heure et six heures du matin parce que vous avez peur de vous allonger. Un mal à vous rouler par terre en sanglotant «Je m’en soooortiraaai jamais», trémolos à l’appui. Un mal qui fait que vous ne partez jamais en week-end sans une cargaison d’antibios et d’anti-douleurs.

Mal de ventre./ Photo Retna Karunia

Mal de ventre./ Photo Retna Karunia

Si tu es arrivée sur cette page, copine, c’est que toi aussi, peut-être, tu en souffres. Voici mes astuces :

– Boire, ça soulage, ça dilue, mais si tu viens de prendre un antibiotique en une seule prise, type Monuril, abstiens-toi! Pour agir, le médicament a besoin de végéter plusieurs heures dans ta vessie.

– Occupe-toi! Un médicament met souvent 3 ou 4 heures à agir. Regarde un film, dors et si tu ne peux pas rester assise : fais le ménage. Ça semble barbare dis ainsi, mais le double bénéfice cystite exterminée / ménage effectué en vaut la chandelle.

– Prends des anti-douleurs efficaces. On commence par le spasfon, et si la douleur devient insupportable, on s’autorise un Tylenol ou un Dafalgan codéiné. Ca te permettra de tenir le coup jusqu’à ce que l’antibiotique fasse effet, de reprendre le chemin du boulot ou de la fac le corps plus léger (l’esprit aussi, codéine oblige). Attention : la codéine peut entraîner une dépendance alors n’en abuse pas, et si tu es enceinte, pense à demander l’avis de ton médecin avant.

Des solutions anti-cystites?

Elles sont nombreuses! Jus de cranberry ou cranberry en gélules, savon au PH neutre, tisane de Vronie, eau et thé à gogo…

Deux médecins m’ont donné des conseils qui m’ont vraiment servi. Le premier, un homéopathe, a évoqué ce que représentait la vessie : le territoire. Pour lui, des infections urinaires à répétition pour lesquelles on ne trouve pas une cause physiologique pourraient provenir d’un sentiment de territoire envahi. Par exemple : un coloc un peu trop envahissant, le meilleur ami de Monsieur qui traîne ses pantalons sales sur ton canapé depuis deux mois, ta belle-mère qui s’invite tous les dimanches…

Le deuxième médecin, un brin fataliste, m’a dit «Je ne peux pas faire grand chose pour toi (quand on se voit deux fois par mois, on finit par se tutoyer), mais garde espoir, ça passera sûrement le jour où tu attendras un enfant.» Là, toutes celles qui ont multiplié les cystites pendant leur grossesse vont me rire au nez mais il semblerait que les femmes qui font des cystites enceintes n’en font pas (trop) le reste du temps, et vice versa.

Il avait raison. Miss Swing arrimée, les cystites se sont envolées. Est-ce que d’avoir un enfant m’a aidé à reprendre le contrôle sur ma vie, ma famille et donc sur mon territoire? Sûrement. Est-ce que les hormones ont bouleversé l’équilibre et la chimie de mon corps? C’est certain.

Miss Swing, c’était mon antidote.

-Lexie Swing-

« Alors voilà », le blog auscitain des étudiants en médecine

C’est une perle. Le genre de blog que l’on infiltre dans ses marque-pages internet pour s’en délecter chaque semaine. « Alors voilà », journal des étudiants en médecine, a vu le jour il y a deux mois à peine, en novembre. Créé par « B. » pour « réconcilier les soignants et les soignés », ce blog propose chaque jour une anecdote vécue par un spécialiste, par un interne, un externe, un infirmier. Au bout de la plume, du clavier plutôt, un interne de 27 ans, employé aux urgences du Centre hospitalier d’Auch. Le plus étonnant? J’ai connu le blog via les réseaux sociaux, bien avant de me rendre compte que l’auteur était, en quelque sorte, un voisin. Une découverte ponctuée d’un « Non, c’est pas vrai?!? » parce que, comme chacun sait, les bonnes histoires semblent toujours venir d’ailleurs.

Découverte du monde hospitalier./ Photo Stevendepolo

Découverte du monde hospitalier./ Photo Stevendepolo

Outre l’attrait direct que représente une bonne histoire d’hôpital (et Dieu sait que l’être humain se repaît avec fascination des tragédies des autres), ces récits ont quelque chose en plus. Une humanité forte, en premier lieu. Et un style d’écriture hors du commun, ensuite.

Extrait: « Alors voilà Mme U., 62 ans, sympathique patiente à l’histoire de vie terrible qui vous rappelle que, oui, la vie est parfois une vraie chienne et, oui, les êtres humains aboient avec beaucoup de naturel… »

Moins que le cynisme de la vie, c’est les mots et les images avec lesquels on la raconte qui souvent me fascine. Et « B. », 27 ans, a trouvé ces mots. Il a trouvé ces images. Il a trouvé, désormais, son public. Un public de 140 000 internautes, soignants et soignés confondus, selon les derniers chiffres. J’en étais. J’en serai demain encore. Parce que, racontée avec ces mots-là, la vie me semble un tout petit peu moins tragique, justement.

-Lexie Swing-