
Nuages./ Photo David Kingham
« De mon temps… », « Quand j’étais jeune… », il y a mille formules bien choisies, quoique bien trop répétées, qui habillent la météo aujourd’hui. Moi, quand j’étais jeune, le printemps était synonyme de bourgeons sur les arbres et d’herbe fraîche. L’été se faisait torride, et l’automne souvent pluvieux. L’hiver n’avait rien à voir avec celui que je connais maintenant au Canada. Il était froid oui, mais grisâtre, humide, et assez déprimant.
Et encore.
Et encore je suis née au printemps, début avril. Et il neigeait.
Et encore je me souviens de Noël, où l’on attendait la neige en vain. Et d’autres, où elle nous empêchait presque d’atteindre Saint-Etienne, enserrant les Bois-Noirs dans sa main glacée (la Reine des neiges n’a rien inventé).
D’aussi loin que je me souvienne, il y a toujours eu des records, des chaleurs qu’on avait pas connues depuis 50 ans, des tempêtes dignes de 1739 (en Alsace), des pluies qui n’avaient rien à envier à la mousson asiatique. Chaque année est un recommencement, et pas seulement celui du printemps. Chaque année nous espérons, puis comparons, remarquons que l’été est moche et l’automne heureux. Qu’il fait 22 degrés un jour de février dans le Gers et 10 en plein été. Oui, nous marchons sur la tête, et la météo se fout bien de nous. Mais quel est l’abruti qui a décrit un jour les saisons, stéréotypé les températures?
Ici, au Canada, nous avons eu un hiver long et froid, qui a rattrapé quelques records et fait mentir les prévisions. Nous avons attendu avec impatience l’été, dont les températures n’ont souvent rien à envier aux côtes méditerranéennes. C’était sans compter les caprices de la météo. Pas une semaine où le soleil apparaisse uniformément brillant sur les applications dédiées de nos cellulaires, pas une journée de chaleur qui ne se solde par un orage spectaculaire. Heureusement, nous sommes une contrée de gens positifs. L’automne sera sûrement clément. Après la pluie, vient le beau temps. Ou bien la neige, sûrement.
-Lexie Swing-, coincée à la maison et qui n’en peut plus d’allumer tous les plafonniers en plein après-midi!
ah les impressionnants orages de l’été québécois! ici on a un été qui avait très bien commencé, puis qui s’est transformé en mois de novembre! ;)
Nous aussi on allume tout ! Mais c’est parce qu’il fait trop chaud pour ouvrir les volets :-)
Pfff on n’est jamais contents.