Il y a six mois je vous annonçais mon grand changement de l’année 2016 (in extremis) : je changeais de job. De journaliste, métier visé depuis l’adolescence, je suis devenue… Je suis devenue quoi au fait?
Je suis devenue coordonnatrice. Ce qui est cool, avec un titre pareil, c’est qu’il veut tout dire. On lui accole toutes les prérogatives, et toutes les possibilités. Il y a des adjointes administratives qui sont des coordonnatrices, il y a des gestionnaires qui ont des titres de coordonnatrices. Et moi… et bien moi je suis un peu au milieu de tout ça. J’ai un poste pivot, un poste transit, je fais de l’administratif, j’ai une responsable à laquelle je me réfère, je coordonne de l’événementiel et soumet mes recherches à des comités. Je suis les discussions en témoin discret, en CC dans les courriels, en adjointe de réunion. Je documente, je garde, je garde tout. Dans un coin dans ma tête, dans mes cartables/classeurs par milliers. Je synthétise des informations, je dresse des bilans, j’accueille des gens, je pose des questions et anime en duo des tables rondes.
Je suis un membre d’équipe, ce que j’ai toujours ardemment souhaité. Je suis un personnage de l’ombre, comme je l’ai longtemps voulu. Je suis une personne référence, et ça me donne un petit quelque chose au quotidien.
Cela fait six mois. Pas une journée n’a été la même, pas une semaine n’a ressemblé à une autre. Je mesure aussi ma chance. Ce changement, sans expérience. Cette confiance, basée sur mes seules compétences et ma seule envie, n’aurait pas été possible ailleurs, en tout cas pas si facilement. Je suis venue au Canada aussi pour ça, et je suis rassurée de savoir que l’oasis au loin n’était pas qu’un mirage.
Je suis enfin revenue sur mes rails.
-Lexie Swing-
Je suis contente pour toi, que tu sois heureuse dans ta nouvelle carrière! Qu’est-ce qui t’as poussé à quitter le journalisme, en fait? Est-ce que c’est le fait que c’est un métier plus solitaire, sans forcément une équipe derrière?
C’est l’un des côtés du Canada que j’aime le plus, pouvoir tenter sa chance, puis la retenter encore et encore jusqu’à ce qu’on arrive à ce qu’on souhaite. Y’a moins de mettage de gens dans les boîtes qu’en Europe, quoi.
(Lol la photo :-)
C’est une vraie qualité de ce pays, les portes sont ouvertes. Elles ne sont pas toujours évidentes à ouvrir, ça prend parfois des mois pour trouver la bonne, mais on te laisse ta chance. Mon chum et moi en sommes deux parfaits exemples.
Je ne voulais plus écrire pour vivre. Car ça implique que tu écrives pour des choses qui te plaisent moins, voire avec lesquelles tu es en désaccord. Tu peux choisir lorsque tu fais seulement des piges (mais c’est difficile), mais lorsque tu es partie intégrante d’une rédaction, faire valoir ton opinion et tes réticences est parfois plus difficile. Je voulais m’offrir le luxe d’écrire seulement quand j’en avais envie, pour ce dont j’avais envie. Aussi, j’avais envie d’autre chose et ca m’a pris des mois à savoir quoi. Beaucoup beaucoup de doutes et de questionnement. Mais quand la porte s’est ouverte, j’étais prête. Je ne me suis pas dit « pourquoi pas », j’avais fini par définir ce que je voulais faire, et quand j’ai vu ce poste je me suis dit « c’est celui là ».
On est en travaux, la table est bien trop occupée par tout ce qu’on a pas pu ranger. On utilise la table des filles à temps plein ;)
Je suis très heureuse pour toi! Très bonne continuation 😊😘
Team ex-journalistes ;))
C’est effectivement une belle chance, de pouvoir se reconstruire professionnellement, pas si facile à mettre en oeuvre en France (même si je me doute que quoique plus facile apparemment, ce ne doit pas pour autant être « facile » au Canada). Changer du tout au tout, sur le papier c’est possible…mais dans la réalité, hormis dans quelques secteurs très porteur, lors de l’embauche tu passes en bas de la pile quand tu débutes juste…c’est vrai que c’est un peu dommage. En tout cas c’est super de lire que tu es épanouie!
Au Canada, au Québec du moins (je ne peux pas témoigner pour le reste), on s’appuie davantage sur les « compétences transversales ». On regarde ce que tu as fait, les compétences que tu as acquises, et on voit de quelle manière elles peuvent s’appliquer à l’emploi pour lequel tu postules.
Ce changement semble t’avoir fait un bien fou Lexie! J’aime ces pays ouverts qui donnent une chance sans expérience et qui ouvrent des portes aux personnes prêtes à se donner et à apprendre.
Est ce que tu as d’autres exemples en tête ? Je ne doute pas qu’il en existe d’autres mais je me suis toujours demandée dans quel autre pays ce genre de changement se faisait facilement
J’ai aussi ete coordinatrice, dans deux boites differentes (une tres grosse et une familiale), deux experiences tres differentes et au final deux métiers. Mais ce que j’ai apprecie c’etait aussi la diversite du role et d’etre un peu au centre de tout. Et ce n’etait pas raccord avec mon CV mais on m’a aussi laissee ma chance et c’est super de pouvoir faire ca ici. Explorer :)
PS: C’est sympa de te voir un peu ;)
Je peux t’envoyer pleeein de photos de moi si tu veux ;) Ce titre m’a toujours semblé faire référence à quelque chose de très vaste, qui pouvait vraiment revêtir mille costumes
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