Apprendre la propreté : expériences et conseils

Il y a quelques semaines, alors qu’elle venait de fêter ses 23 mois, nous avons retiré les couches de Tempête pour lui mettre des « culoc » taille 2 ans. C’était le deuxième essai que nous faisions. Le premier datait de deux semaines auparavant et s’était soldé par deux accidents pipis dans la matinée. Inutile d’insister, avions-nous alors jugé. Mais le nouvel essai, à 23 mois, fut le bon. Miss Swing, elle, était propre à 21 mois. Mes filles ont été propres tôt ? Certainement ! Rapidement ? Pas vraiment non.

Depuis que je suis maman, j’ai lu beaucoup de choses sur la propreté. Les principales idées étaient qu’il fallait aller au rythme de l’enfant, et attendre qu’il soit prêt. À côté de cela, des parents ont fait le choix de ne jamais mettre de couches et d’apprendre à repérer les signes annonciateurs d’une envie d’aller faire pipi ou à la selle. Soit. Mais moi je suis plutôt un parent lambda.

J’avais surtout gardé en tête la pression exercée sur les tout-petits, en France, pour qu’ils soient propres avant l’entrée en maternelle, à 3 ans. Coincés entre les recommandations des médecins et les obligations de l’école, les parents se retrouvaient l’été précédent la rentrée, armés de lingettes, pots, adaptateurs et serpillères, avec un objectif précis à obtenir sur un délai court.

Très peu pour moi! Moi, comme mère, je suis longue à la détente. Je suis comme les enfants, j’ai besoin d’adaptation. Alors j’ai voulu prendre mon temps.

Comment on a fait : Quand nous étions enfants, il était plutôt courant d’être mis sur le pot très tôt, à partir de moment où l’enfant savait s’asseoir. Le prix des couches, les langes à laver pour ceux qui en utilisaient, faisaient certainement partie des motivations principales. De notre côté, nos deux filles ont commencé à découvrir le pot à 15 mois. Il trônait là, dans la salle de bains. Au début, elles s’y asseyaient si elles en avaient l’envie. Vers 16-17 mois, on a commencé à leur proposer tous les soirs, puis tous les matins aussi. A 18 mois, elles faisaient systématiquement des pipis lorsqu’elles s’asseyaient. Très vite  ont suivi les selles. Vers 19-20 mois, nous avons demandé un relais à la garderie, afin qu’elles prennent l’habitude de nouvelles toilettes. A 21 mois, B. était propre. À 22 mois, parce qu’elle demandait désormais systématiquement à aller à la toilette, nous avons mis des culottes à Tempête. Ce fut un échec, sur lequel nous ne nous sommes pas appesantis. Nous avons recommencé trois jours après ses 23 mois, avec succès. 

Quelques conseils : Mes filles ont été propres tôt, c’est un fait. Mais ce n’est pas le cas de tous les enfants, chacun son rythme! Certains s’assoient avec plaisir sur le pot, d’autres ne jurent que par l’adaptateur et d’autres ne voudront juste pas en entendre parler au début. Le seul conseil qui prévaut, selon moi, est de prendre son temps et de faire les choses avec un peu de constance.

Bien qu’il s’agisse d’une façon de faire très usitée, je n’aime pas l’idée de se donner un temps déterminé pour « réussir ». Une semaine en été, on enlève les couches et on fait découvrir le pot, je trouve ça un peu intense. Si la machine est déjà bien enclenchée, que le pot a été intégré à une routine, il y a de fortes chances de succès. Mais si le pot est une totale découverte et que l’on n’a jamais tenté de faire repérer à l’enfant ses envies de pipi et de selles, bonjour la galère, sans parler du possible refus de l’enfant, de l’opposition qui surgit souvent à cet âge, etc. Faites-moi confiance, le temps est un allié précieux.

Trouvez un pot confortable, quelques livres plaisants sur le sujet (oubliez Petit Ours et son trip « je mange sur le pot pis j’amène mon précieux à Maman en le transportant jusqu’au bout de l’appartement ») et en voiture Simone! Donnez-vous du temps, ne vous comparez à personne et surtout ne vous mettez pas la pression. Ainsi vous n’en mettrez pas non plus à votre enfant. On devient tous propres un jour ou l’autre, et votre enfant découvrira bientôt qu’une culotte ou un slip propre offre plus de confort ou de liberté qu’une grosse couche souillée.

Et si c’est un cadet, faites jouer à votre aîné le rôle d’exemple! Rien n’a été plus efficace que d’inciter E. à imiter sa soeur. Elle voulait tout faire comme elle : manger sur une vraie chaise, boire dans un vrai verre, faire du vélo. Les toilettes en sont un autre exemple, et le pot, que sa soeur n’utilise plus depuis longtemps, a d’ailleurs été relégué dans le garde-robe, au profit d’un pipi en équilibre sur le bord de la cuvette, une compétence acquise bien plus tard pour Miss Swing qui adorait le confort du pot et de l’adaptateur.

Bons produits/achats : Un gros pot confortable et facile à nettoyer (Babybjorn represent!), un adaptateur tout aussi confortable, et un adaptateur de voyage (parfois le seul moyen pour que l’enfant se décide à faire ailleurs que chez lui). Une protection de toilettes jetable comme celle d’Oxybul ou un Potty Cover, et un gel nettoyant pour les mains seront aussi parfaitement utiles. Mon amie m’a également prêtée une protection imperméable de siège auto, un peu comme celle-ci, qui nous enlève du stress quand on fait de longs voyages en voiture.

Et vous, quelle est votre expérience avec la propreté? Et vos produits phares?

-Lexie Swing-

13 réflexions sur “Apprendre la propreté : expériences et conseils

  1. Ma première a été propre le jour à 26 mois,cela nous a pris 2 semaines,par contre a 4 ans et demi,elle n’est toujours pas propre la nuit…ma deuxième est devenue propre en 2 jours, à 32 mois, et jour comme nuit!Il n’y a jamais eu d’accident!
    Et le fait que la petite soit propre la nuit n’a pas du tout mis un électrochoc à la grande…
    Chaque enfant est différent et chaque enfant y va à son rythme…

  2. Je ne suis pas passee par la mais j’ai une anecdote ;) J’ai beaucoup pris soin d’un petit qui a maintenant 3 ans :O en echange de travaux fait par son pere.
    Ses parents avait decide qu’il devait apprendre a etre proper a 18 mois. Je l’ai donc emmener chez moi pour l’apres midi avec son pot. Pendant 4 heures Mr a refuse de faire pipi!
    Je l’ai laisse avec mon homme sur le canapé pendant 5 minutes pour mettre ses affaires dans la voiture avant de le ramener chez moi.
    C’est la qu’il a decide de faire pipi…. Sur mon Ecossais haah

  3. Chez nous, ça a été… long! Sans drames, par contre, ouf.

    Mark a été de lui-même sur le pot une fois, assez tôt (je ne me souviens plus exactement, mais 24 ou 25 mois). Hop, caca, on le félicite et tout, moi je me dis que j’ai enfanté le gamin le plus facile au monde, je me prépare à écrire un livre sur le mode « Comment j’ai appris la propreté en une nuit », et… ben c’était juste UNE fois! Le pauvre, il s’est fait peur en fait, il n’était visiblement pas prêt! Je ne sais toujours pas ce qui lui est passé par la tête ce soir-là :lol:

    Après, on a vite compris qu’il détestait le pot, donc ça a été mieux de le mettre direct sur les toilettes. M’enfin, ça a pris un temps fou avant qu’il accepte de se servir des toilettes, et la propreté la nuit n’est pas encore… ahem. réglée. Il paraît que c’est long chez les petits garçons, alors on a choisi de ne pas en faire tout un plat et de le laisser aller à son rythme.

  4. Puéricultrice depuis … 36 ans !!! dans les modes d’accueil l’acquisition de la propreté est un sujet d’actualité permanente. J’ai tendance à expliquer, comme vous, que sans forcer l’enfant, lui proposer sans obligation de résultats, un passage journalier puis plus fréquents sur le pot dès que la marche est bien acquise et qu’il commence à savoir bien jouer dans la position accroupie est un bon système. Je rajoute aussi le conseil de supprimer la table à langer à ce moment là et de faire le change de l’enfant debout pour qu’il voit ce qu’il y a dans la couche et puis cela lui permet de participer à sa toilette. Je pense aussi qu’il faut accepter des « fuites » je dis souvent que l’enfant a appris à marcher en tombant beaucoup au début et que c’est sur qu’il apprend à se relever seul alors que pour les « fuites » il a souvent besoin de l’adulte !! j’ai aussi tendance à dire qu’une fois que les couches sont enlevées dans la journée on n’y revient plus même pour aller faire les courses ou pour un voyage en voiture ou alors on le fait pour toute la famille !!!

  5. Ici, parcours de propreté compliqué et qui confirme juste une chose: chaque enfant va à son rythme!
    Mon petit gars a eu une petite période de propreté à 21 mois, je me suis dit « hourra! » en fait non…Au final, il a été propre à 3 ans de jour et seulement pour le pipi! (il attendait la couche de la nuit) 6 mois plus tard, propreté cacatesque ! et pour la nuit, propre à 5 ans et demi!
    PS: il n’a jamais voulu aller sur le pot (et j’avoue que ça m’a arrangé:-p )
    on a essayé toutes les méthodes imaginables pour le motiver, lui expliquer, etc…

    Bref, bon courage à tous les parents pour qui la propreté n’est pas un long fleuve tranquille!

    • Pour ma nièce (aînée), propreté à 19 mois (fou de même lol). Pour ses frères et soeurs (des triplés), 3 ans. Pas faute d’avoir essayé lol! Leur mère avait l’expérience de la première, mais rien n’y a fait! Quand l’enfant ne veut pas… Est-ce qu’il s’était fait peur peut-être à 21 mois?

  6. Ici, Lilas n’a pas voulu le pot (sauf s’y mettre dessus pour jouer). Par contre, elle a préféré les toilettes. On a donc acheté un réducteur. Puis Ca a été par période : je demande plusieurs fois par jours à faire pipi aux toilettes (ce qu’elle fait), je ne veux que la couche, je veux rester « en fesses à l’air » comme elle dit.

    Bref, à 2 ans et demi, elle va à son rythme, on ne force rien (le sommeil et l’alimentation étant déjà assez compliqués!).

    Donc on est toujours dans cette phase d’alternance entre la couche et les toilettes, la culotte et les fesses à l’air.
    Je ne m’inquiète pas trop, je sais qu’elle prendra le temps dont elle aura besoin, et que, si on insiste trop, ça risque d’être pire.
    Puis de notre côté, pas de pression pour qu’elle soit « propre » avant son entrée à l’école, puisque pas d’école avant un bon moment!

      • Oui je pense aussi, on est moins sous pression, pas de « tic tac » qui nous rappelle que l’échéance approche et que, si notre fille n’est pas « propre », elle n’accédera pas à l’école comme ses copains/copines.

        Mais finalement c’est la suite logique de ce que nous avons mis en place jusqu’à maintenant, pas de stress le matin pour aller à la crèche/chez la nounou, le Papa qui travaille en décalé donc avec une disponibilité variée selon les jours…On ressent un peu moins toute cette pression, même si on court quand même, comme tous les parents :-)

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