Relaxation : pratiquer la visualisation avec son enfant

 Miss Swing a un livre de yoga et relaxation depuis son plus jeune âge. Et aussi loin que je me rappelle, il a toujours eu beaucoup de succès. C’était un achat/cadeau utile et intelligent (quand on sait le nombre de trucs que l’on achète et qui ne servent jamais…).Hier soir, nous avons donc ressorti ce livre. Le yoga est le sport du trimestre à la garderie, alors c’est avec aisance que ma plus si petite fille a enchainé papillon, grenouille, chat et incontournable chien, fesses en l’air. On a suivi une autre page : doudou sur le ventre pour bien mesurer sa respiration, puis sur les jambes, pour tenter de concentrer son attention, puis sur la tête, etc.

J’ai tenté ensuite de lui faire fermer les yeux et suivre mon doigt sur son bras, sa jambe, etc, mais très chatouilleuse, elle se tordait de rire. Je suis donc revenue à ce que je connais le mieux de la relaxation : la visualisation.

J’ai lu pour la première fois un livre au sujet de la visualisation il y a une quinzaine d’années. Se trouvait chez nous un ouvrage consacré à – je pense – la visualisation à titre thérapeutique. Je me souviens clairement du procédé énoncé alors que l’auteure mentionnait la visualisation comme aide dans la lutte contre la maladie : il s’agissait de visualiser les cellules malades et de les pousser dehors, en les imaginant sortir de son corps. J’ai alors essayé, avec le sentiment de sentir un chatouillis très léger parcourir mon corps à mesure que j’y conduisais un chemin.

J’ai gardé de cette lecture l’habitude d’utiliser la visualisation comme technique de relaxation. Je l’ai également utilisée à différentes reprises avec des enfants lorsque j’étais animatrice de colonies. Elle a été efficace aussi sur des adultes alors que je passais mon brevet d’animatrice. Hier, ma fille y a été particulièrement réceptive, plus qu’elle ne l’a jamais été. Ce qui me fait dire que son âge – 4 ans – est certainement un point de départ intéressant pour qui veut pratiquer la visualisation avec son enfant. Ça vous intéresse? Voici quelques conseils amateurs en la matière.

Comment on fait : Lumière tamisée, l’enfant est allongé, on peut mettre une musique douce, à un volume bas. Si cela n’angoisse pas l’enfant, proposez-lui de placer un doudou/toutou ou une peluche molle sur ses yeux afin de conserver une certaine concentration. On lui explique que, pour se relaxer, il va devoir imaginer qu’une petite bille parcourt son corps et qu’il doit la suivre avec son esprit. Avec votre voix, vous allez guider le parcours de la bille. Lorsque l’enfant est prêt, touchez doucement le haut du crâne et signifiez-lui que la bille se trouve là, puis d’une voix calme et douce, commencez à raconter son parcours : «La petite bille glisse sous tes cheveux, elle file jusqu’à ton oreille droite, le haut de l’oreille d’abord, puis le lobe… Maintenant elle passe derrière ta tête, traverse ta nuque et remonte jusqu’à ton oreille gauche…» Continuez ainsi le chemin de la bille en nommant précisément chacune des parties du corps, chacun des doigts, chacun des orteils. À la fin, faites remonter la bille le long de la colonne vertébrale et ressortir par le haut de la tête.

Application de la technique à l’enfant : Si l’enfant n’identifie pas complètement la droite de sa gauche, accompagnez les mots droite et gauche (ça fait toujours un apprentissage) d’un toucher très léger de la main sur l’endroit mentionné. Faites de même lorsque vous nommez les doigts. Prenez garde à ne pas oublier de nommer une partie du corps («l’index» par exemple) car le passage de la «bille» va suivre un certain automatisme. Si vous oubliez de nommer une partie du corps alors que la bille y passe, l’esprit de l’enfant risque de buter sur votre oubli et de sortir de la relaxation.

Intérêt : La visualisation permet au corps de l’enfant de se détendre complètement en obligeant les membres à se relâcher. Elle améliore également la concentration. Si votre enfant est bien à votre écoute, vous aurez la surprise de voir la bouche s’ouvrir, les genoux frémir ou les doigts de pieds bouger au moment où la «bille» passe. C’est une technique intéressante avant le sommeil, ou lorsque vous voulez aider l’enfant à reprendre le contrôle de lui-même lors d’un moment de stress ou de panique.

Limites : L’enfant doit être à l’aise avec l’ensemble du processus, notamment la lumière tamisée, le fait de fermer les yeux et/ou d’avoir une peluche posée dessus, et également d’imaginer une bille. Certains enfants préféreront peut-être imaginer autre chose : un mini animal, un bonbon rond. Il est possible aussi que votre enfant n’arrive pas à se plonger dans l’exercice, vous interrompe, se redresse. N’insistez pas, le moment est peut-être mal choisi. Passez à quelque chose de plus actif, comme du yoga, et réessayez plus tard.

Pour aller plus loin : La visualisation a d’autres vertus. On peut s’en servir pour visualiser une situation effrayante et trouver les clés pour la désamorcer. Elle peut avoir un intérêt également en cas de douleur pour permettre à l’enfant d’accompagner lui-même ses sensations. Elle est aussi utilisée pour se projeter dans une situation «gagnante» (l’enfant réussit un examen) pour une personne qui manque de confiance en elle, etc., ainsi que comme technique de concentration avant de faire ses devoirs, de passer un concours ou de faire face à une épreuve.

Quelques sites :

-Lexie Swing-

Photo : Fujikama (Pixabay)

 

2 réflexions sur “Relaxation : pratiquer la visualisation avec son enfant

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