Je me suis fait vacciner pour la première fois contre la grippe cette année. Juste après avoir piqué, l’infirmière m’a annoncé que «le vaccin fonctionne bien, l’Australie y a bien réagi». Et de m’expliquer que l’Océanie était toujours la première à faire l’expérience de ce type de vaccins saisonniers, leur période hivernale intervenant avant la nôtre. Ça m’a laissé rêveuse, la grippe ainsi matée par des kangourous survitaminés. J’ai bandé le muscle du bras et j’ai arraché le pansement qui obturait ma récente piqûre. Même pas mal!
La première fois que j’ai entendu parler de la grippe, c’était par un ami du collège (un secondaire 3 environ) en surpoids (selon lui) qui assurait «jalouser son frère» qui «ce con, (avait) réussi à perdre 5 kilos juste avec la grippe». Ça semblait dévastateur effectivement, et efficace, certainement. Reste que la grippe était pour moi une lointaine maladie, une espèce de légende dont je doutais de l’existence véritable.
Ça, c’était avant.
Ça m’a pris comme une migraine. Rien d’inhabituel pour moi. J’ai emmené Tempête au karaté, j’ai dit «à tantôt» au prof avec qui j’ai mon propre cours de sport plus tard le soir, et je ne suis jamais revenue. Je me suis effondrée dans mon lit en rentrant. Vaincue par KO.
J’ai juré à Mr Swing que j’arrivais dans «dix minutes pour souper, je ferme les yeux un instant» et je me suis réveillée au matin, mardi s’annonçant encore plus pénible que d’ordinaire. J’ai grogné et je me suis levée, le pilotage automatique enclenché en mode détresse. Deux Advil® et autant de Tylenol® (équivalent du paracétamol) plus tard, je suais à grosses gouttes au-dessus de mon clavier, porte fermée, sourire figé. La grippe avait lancé l’assaut, et l’issue s’annonçait incertaine.
Dix jours. Autant de doigts que de matins vains. J’ai erré d’heure en heure, accomplissant des tâches que je ne pouvais déléguer. La maladie frappe toujours au moment opportun, c’est bien connu : le dimanche, les jours fériés, le jour d’une rencontre fondamentale, la veille du départ en vacances, etc.
C’était une grippe coriace, une grippe d’homme comme on se plait à en rire entre conjointes. J’ai moins ri, mon tour venu. J’ai imploré qu’on m’achève, j’ai juré que je ne m’en remettrai pas, j’ai finalement fait ce que je critique chez les autres : j’ai pris rendez-vous chez le médecin pour un «pauvre virus». À l’article de la mort – presque – j’ai demandé ce qu’elle pouvait faire pour moi. Elle m’a répondu que moi seule pouvais faire quelque chose pour moi, à savoir prendre du repos. J’ai ri en mentionnant les piles sur mon bureau et les gens à ma porte. Elle a conclu : «on se revoit dans une semaine alors». J’avais reçu le message.
Le luxe dans une vie de parent, c’est d’être assez malade pour garder la chambre, mais pas trop non plus, pour apprécier cette pause incongrue à l’échelle de la routine quotidienne. Après 46 heures de sieste quasi ininterrompue – l’équivalent d’un demi-mois de sommeil au chevet de mon ex-nourrisson noctambule, j’ai retrouvé le chemin de la vie, forme humaine et le sourire. Me revoilà dans la danse.
Et vous, la grippe est-elle passée par vous?
-Lexie Swing-
Oui, l’an dernier … je toussais nuit et jour et c’était fatiguant. Pas eu le réflexe du médecin !
Je suis sortie consulter ma pharmacienne puis retour dans mon lit sereine et patiente, toussant toujours. Puis, cela a passé. Je n’ai rien pris d’autre que des pastilles à base de miel et de plantes aromatiques.*, » apilix » en France.
prends bien soin de toi. Amitiés.
Contre la toux on finit toujours par prendre de la propolis, ça fonctionne bien chez nous