Il y a des gens dans la vie qui sont plus maladroits que d’autres. Il y a ceux à qui on ne confie jamais la soupière parce qu’ils ont les mains comme des savonnettes. Leur donner un verre revient à les voir exécuter un numéro de jonglerie, grand écart compris. Les jours de chance, ils récupèrent le verre à quelques millimètres du sol. Les mauvais jours, le verre s’explose en micro-particules et il contenait du sirop. Beaucoup de sirop.
Il y a ceux que Mère Nature a doté de deux mains fonctionnelles mais qui sont maladroits dans l’âme. Les gaffeurs nés. Moi, genre.
Si vous venez de faire une gaffe monstrueuse, passez-moi un message. J’ai sûrement fait tout autant un jour. Et je vais vous confier un secret : un jour, on en rit.
Pas sur le moment non, jamais. Sur le moment, on a cette sensation très particulière d’un courant d’air dans la poitrine. Comme si, l’espace d’un instant, le corps entier se vidait de sa substance. Je connais tellement bien cette sensation que comme je suis hypersensible, je la ressens aussi quand les autres font une gaffe.
Mon plus vieux souvenir en la matière remonte à mes 11 ou 12 ans. Après avoir passé un camp d’été avec deux copines rencontrés là-bas, j’ai voulu entretenir les bonnes relations ainsi créées en envoyant deux lettres. A la première, je demandais des nouvelles polies. A la seconde, je donnais toute mon amitié et en profitait pour critiquer la première. Le comble aurait bien sûr été d’intervertir les lettres … le karma, mes amis, le karma. L’histoire dit que depuis, les deux filles sont devenues bonnes amies. Moi, en revanche, je ne fais plus partie du décor.
J’ai reproduit l’expérience des dizaines de fois : mots de colère envoyés à la mauvaise personne, textos osés qui se sont trompés de destinataire, jusqu’à mon plus grand éclat : alors que je voulais quitter un emploi que je ne supportais plus, j’ai fait un « répondre à tous » à un message visant à organiser le repas de Noël de l’équipe avec les mots « pas question que j’y aille, je ne les supporte plus tous ces cons ».
Oui, j’ai un très bon karma dans la vie.
En vrai, l’expérience m’a appris à tenir ma langue : pas de critiques, pas de problème.
Pourquoi je vous parle de tout ça alors ? Parce que j’ai fait récemment une gaffe vraiment drôle, quoique franchement limite selon la pudeur de la personne victime de ma gaffe. Et je m’excuse par avance si je choque quelqu’un.
Récemment, alors que je faisais la file pour sortir du train, j’ai voulu attraper quelque chose dans mon sac à dos. Mon sac à dos qui était déjà sur mon dos. Alors je tends les bras derrière moi, j’empoigne la petite poche à deux mains, que je tâte vigoureusement pour voir si elle contient ce que je cherche.
Et puis la poche s’est mise à parler. Elle a dit « mmmh excusez moi, mais c’est mon sein ça ».
En fait de poche, je tâtais vigoureusement la poitrine de la personne suivante. Preuve que j’avais les mains trop haut d’ailleurs.
La bonne nouvelle, c’est que le cramoisi ça ne se voit pas de dos.
Sur ces bons mots … ;)
-Lexie Swing-
PS Et vous, vos plus belles hontes ?
LOL Oh mon dieu, comme j’ai ri de te lire ! Merci pour ce moment, vraiment.
Je me souviens d’une fois où j’avais envoyé un mail à une collègue (qui ne supportait pas sa boss) dans lequel j’avais seulement écrit « ta boss est arrivée ». Je te le donne en mille, je l’ai envoyé à la fameuse boss…. qui n’a d’ailleurs jamais rien compris à ce fameux mail. Je ne me souviens plus de ce que je lui avais raconté mais j’ai dû la jouer « Joe l’embrouille » ;-)
Je me sens moins seule ;-)
Premier Halloween à Montréal, ma voisine (québécoise) m´a dit qu´elle allait faire une fête chez elle pour fêter Halloween à telle heure. J´ai cru qu´on était aussi invités… sauf qu´on arrive chez elle, elle nous donne des bonbons et attend qu´on parte et on part pas. Elle a fini par nous inviter à entrer. Elle m´avait parlé de la fête mais apparemment ce n´était pas pour nous inviter ! La honte
Hahahahaha comment as tu su que vous n’étiez finalement pas invités ? L’avez vous senti à sa manière d’être ?
Je ne suis pas une gaffeuse, mais ma sœur est dans ton genre et on a une ribambelle d’anecdotes dans ce genre 😂 Par exemple, elles s’est déjà baladée avec une serviette hygiénique (usagée) collée aux fesses.
Le coup du sein c’est quand même du haut niveau!
J’ai fait plusieurs fois la jupe dans le collant mais la serviette hygiénique pas encore ;p. Une amie – elle se reconnaîtra – est un jour arrivée au boulot avec un string accroché à son pull
Une amie l’a fait aussi il n’y a pas si longtemps: elle a traversé toute la Gare du Nord en petite culotte 😂
Le tout c’est d’avoir la cuisse ferme (ce qui n’est pas mon cas ;))
Et surtout: des collants 😄
Oh le dossier que tu viens de sortir sur ta sœur !!! LOL
Toujours vendre les autres en premier !
Je suis anonyme: je puis me permettre 😁
Hello, le mot de noël, ce n’était pas plutôt un acte manqué ?
Pour ma part j’évite d’écrire des choses de ce genre car j’ai trop peur de la boulette !
Haha si, c’est carrément un acte manqué même ;)
Tiens, j’ai bien fait de te lire avant de me remettre à travailler. Ça m’a mise de bonne humeur, du coup! :lol:
J’avoue que je ne suis pas spécialiste de la maladresse ou des gaffes. Probablement l’habitude de naviguer entre les cultures (« euh… c’est normal, ça? »), j’ai tendance à tenir ma langue. Par contre, j’ai le chic pour me mettre dans des situations impossibles, genre la fois où j’ai réussi à perdre ma culotte chez le docteur après un examen. Grand moment de solitude au moment de se rhabiller, surtout ne pas penser à la tête du docteur quand, inévitablement, il retrouvera un jour une culotte dans le cabinet…
Hahahahaha merci pour le fou rire
Oh la la tu m’as fait rire Lexie!
La jupe dans le collant c’est classique chez moi.
Je vérifie toujours 15 fois mes mails, au cas où justement. Moi je suis plutôt du genre à parler à quelqu’un dans la rue en pensant que c’est quelqu’un d’autre. Ou à m’étaler de tout mon long juste au moment où le feu passe au vert!
Merci!! J’ai bien ri :)
Je suis pas mal douée en gaffes aussi même si j’ai un pb, je ne m’en rends pas toujours compte ^^
J’ai beaucoup ri en lisant ton article. Plus jeune, j’ai beaucoup gaffé, notamment dans mes jobs d’été en critiquant ouvertement le chef sans avoir remarqué qu’il était à côté de moi… Sinon, une copine avait envoyé par mail son mémoire de maîtrise à son directeur sans le renommer avant. La pièce jointe s’appelait « mémoire de merde pour un directeur de merde »…
Oh my… quelle bourde, celle de ta copine. À quel moment s’en est elle aperçu ?
Quand son directeur lui a répondu qu’il avait bien précisé qu’il fallait nommer la pièce jointe « maîtrise – nom de famille »… Elle était mal pour la soutenance… mais finalement, ça s’est plutôt bien passé car elle avait fait du bon travail.
Oh punaise le « tâtage de sein », j’aurais bien ri ce soir!!
Écoute, je dirai que les deux plus grosses hontes sont:
– cette fois où, suite à un freinage brusque du bus dans lequel j’étais, j’ai fini (très gênée!) entre les jambes d’un monsieur!!
– cette autre fois où j’ai malencontreusement (et vigoureusement) « éjecté » le spéculum que mon gyneco venait d’installer!! Il s’est bien marré et j’ai eu la honte de ma vie (pas besoin de rééducation du périnée m’a-t-il dit!)
Mon cœur balance mais je crois que le lancer de spéculum l’emporte!!
Ah ahah on pourrait presque en faire une discipline olympique ;p