In french please

Not a word./

Not a word./

Montréal, c’est cette belle ville résolument francophone, joyeuse et fière de faire résonner dans ses rues la langue de Molière. Montréal, c’est aussi une ville où l’on peut passer 60 ans à parler anglais sans avoir jamais appris autre chose que « merci » ou « au revoir » en français.

Ce paradoxe me fascine. D’ailleurs ça fait 4 fois cette semaine que je raconte la même histoire et nous ne sommes que jeudi.

Tout s’est passé lundi, dans le bus bondé qui m’entrainait vers mon quartier. Une coreligionnaire, qui me sait francophone, m’a ainsi demandé la traduction de « brain » en français. Je la lui donne donc un peu étonnée, avant de lui dire « Mais vous parlez bien les deux langues vous non? » (C’était l’impression que j’avais eu à force d’observation – le bus de 4 heures est mon territoire d’enquête privilégié). Et celle-ci de m’expliquer que, malgré sa naissance il y a 60 ans en plein cœur de Montreal, elle n’a jamais eu le loisir d’apprendre autrement le français qu’au travers de l’heure hebdomadaire de cours durant laquelle on faisait ânonner le passé simple à des élèves fatigués de tant de théorie grammaticale. Elle a fréquenté les écoles anglophones, atterri dans une entreprise qui l’était tout autant, puis une autre, et a filé ainsi à travers les années sans vraiment maîtriser les rudiments de cette langue consœur. Et ce – tenez vous bien – alors qu’elle a épousé la vingtaine à peine sonnée un montréalais francophone! Mais visiblement peu patient, et certainement bilingue, il a fait de l’anglais la langue officielle du couple, remisant aux oubliettes le partage de cette langue qui était la sienne de naissance.

Le voyage s’arrête là, mon arrêt est le prochain. Je ne saurais pas si leurs enfants ont pu glaner quelques rudiments de français du côté paternel, ni comment on fait lorsqu’on grandit dans une province majoritairement francophone. On verra demain peut-être, au prochain trajet.

-Lexie Swing-

Génération expat

Canada./ Photo Lynn Harris

Canada./ Photo Lynn Harris

Il est 6h. Il dort encore. Je me lève. Ils mangent. Elle goûte. Ils s’endorment… pour leur nuit suivante. Génération d’expatriés. Nous étions du même endroit minuscule, et nous avons envahi le monde, à la recherche d’aventures, de meilleurs jobs, d’une plus belle vie. On a suivi quelqu’un, on est parti seul, on a déconstruit, reconstruit, on s’est invité, on a décidé qu’ici c’était chez nous, et que là-bas, c’était chez nous aussi.

A l’échelle de l’expatriation massive de notre génération, les océans sont des piscines à bulles. Il n’y a plus vraiment de frontières, plus vraiment de patries. On picore le meilleur de chaque, recevant par colis tout ce qu’on ne trouve pas, dévalisant les commerces de tout ce qui fait la richesse d’ici. On mange des chèvres chauds au sirop d’érable, de la poutine au camembert. On a plus de mots d’argot que n’importe qui à notre vocabulaire.

Folle génération d’expatriés, qui partout s’est évadée. Toujours vus comme des fugitifs, alors que nous ne sommes que des assoiffés, qui voulons perdre nos habitudes, se mettre en danger, recommencer de zéro, et aimer à nouveau, poser un regard neuf, s’extasier, apprécier, rentrer, repartir, se trouver, se choisir un endroit, pour poser ses bagages. Planter les fils de sa vie, avec des sardines branlantes, regarder la toile se défaire, et dévaler dans la pente. Être près à s’envoler, n’être ni d’ici ni d’ailleurs, mais toujours, toujours, chercher le meilleur.

(J’ai plus de souffle, trop longue tirade)

 

-Lexie Swing-

C’est ma maison

Se méfier du racoon qui dort./ Photo Trevor Blake

Se méfier du racoon qui dort./ Photo Trevor Blake

C’est toujours la lune de miel. Les choses sont moins nouvelles mais le plaisir reste le même. Montréal est ma maison. Celle que j’ai choisie. J’aurais pu me tromper, mais il fallait s’y rendre pour en avoir le coeur net. Certains rêves sont faits pour devenir réalité.

Et à l’image de l’amour, il suffit parfois de s’en éloigner pour se rendre compte de son importance. Lorsque nous avons plongé dans le brouhaha de New-York et que les voisins du dessous ont poussé à fond les premières notes de la musique techno qui allait accompagner notre samedi soir (jusqu’à 4 heures du matin, petits joueurs), nous avons soupiré, les yeux grands ouverts et le moral à -200 en dessous du niveau de la mer, que l’on voulait « rentrer chez nous ». Et aussitôt, je me suis posée la question: c’est où chez nous? Cela semblait, comme ça, évident. Chez nous, c’était là d’où nous arrivions, tout droit au nord de la 87. Mais j’ai pensé un instant à ma belle-soeur, éveillée aussi (difficile de dormir sur autant de « db ») de l’autre côté du mur. Chez elle, c’est la France. Je me suis imaginée un instant en France. Et j’ai frissonné.

La France, c’est le pays de ma famille, mon pays de naissance. Mais c’est aussi un pays qui m’inquiète, dont je me moque volontiers, dans lequel certains commerçants ont l’amabilité d’une porte mal refermée: tu crois à une ouverture mais le battant menaçant qui claque au vent t’indique clairement de passer ton chemin. C’est un pays dont je suis fière de l’histoire et déçue des perspectives d’avenir, pour les jeunes, pour les femmes, pour les pauvres, pour les riches aussi, pour les LGBT et pour tous ceux dont la couleur de peau ne se situe pas entre blanc cireux et café avec un grand nuage de lait. Il fait partie de mon histoire, mais guère de mes perspectives d’avenir. Ou peut-être que si, et alors je retournerai m’enterrer dans ce Sud-Ouest chaleureux qui m’a si bien accueillie.

J’ai pensé aux sourires, au calme, aux gens qui pensent qu’un demi-centimètre entre eux et moi, dans le métro, ça ne suffit pas. J’ai pensé à cette fille, qui a traversé en courant la rue, il y a quelques jours, pour m’aider à sortir le carrosse de l’autobus. Et aux quatre femmes, cet hiver, qui l’ont saisi ensemble pour le soulever par dessus la congère de neige. J’ai pensé au parquet qui grince, au four XXL, à cette énorme bête qui dit être un raton-laveur et à qui on abandonne volontiers poubelle et balcon lorsqu’on l’aperçoit. J’ai pensé à la tarte au sucre, qui à elle seule mérite que je sois venue ici.

C’est ma maison. Montréal.

 

-Lexie Swing-

La famille du vendredi: Christophe et Mélanie en Australie

 

Un vendredi sur deux, Lexie rencontre une famille, un couple, un voyageur en solo, des Français partis poursuivre leur vie loin de leurs contrées d’origine. Cette semaine, c’est Christophe, du blogue Tof et Mel, qui s’invite dans la rubrique avec le quotidien de sa famille à Perth, en Australie.

./ Photo C.Baudia

./ Photo C.Baudia

 

Quel est ton p’tit nom?

Moi, c’est Tof et Elle, c’est Mel :-). Le dernier arrivé, c’est James!

De quel coin de France viens-tu?

Nous sommes tous 2 originaires du Sud de la France. Moi de Montpellier et Mélanie de Tarascon (sur Rhône!). James, quant à lui, est bel et bien Australien!

Où es-tu parti(e) vivre ta vie?

Nous avons posé nos valises (plutôt nos sacs-à-dos en fait) en Australie.

Mais surtout quand, comment et pourquoi?

Nous sommes arrivés en Australie le 3 juin 2008. Tout d’abord à Sydney pendant presque 2 ans, puis à  Perth sur la côte Ouest où nous habitons depuis 4 ans maintenant.

Qui as-tu emmené dans ta valise?

Ma meilleure amie, ma confidente, supportrice, femme de ma vie et maman de mon p’tit surfer: Mélanie.

Où travailles-tu, avec quels horaires, tu déjeunes sur place? Je veux tout savoir de ton job!

La, ça se complique un peu… J’ai travaillé 2 ans sur Sydney and tant que Chef de Projet (Scrum) pour une startup spécialisée en sites e-commerce et applications mobiles. Puis j’ai bifurqué vers du consulting et j’ai atterri à Perth en 2010. 3 ans en tant que manager chez Accenture puis… licenciement économique 2 semaines apres que Mel ait donné naissance à James et 2 semaines avant que je ne commence le Founder Institute (www.fi.co), un accélerateur de start-up. Je suis donc parti avec mon package de licenciement et j’ai démarré ma start-up: www.geomoby.com. Nous sommes maintenant 4 personnes et nous sommes en phase de levée de fonds.

Comment est la rue où tu vis?

Nous vivons à Scarborough (ou Scarbs) à 300m de l’Océan Indien et à près de 12kms de la city. Scarborough bouge assez durant la periode estivale mais est plutot (tres… trop ?) calme hors saison. Hormis quelques alcoolisés que l’on récupère errants et l’oeil hagard assoupis sous un arbre devant notre maison, il n’y pas beaucoup d’actions nocturnes…

Ah si, il y a aussi les “hooners” ou “bogans” – lisez “australopithèques fondus de voitures tunées” – qui viennent user leurs pneus sur les carrefours alentours…

Christophe, Mélanie et James, 14 mois./ Photo C.Baudia

Christophe, Mélanie et James, 14 mois./ Photo C.Baudia

Quelles sont les choses nouvelles pour toi à Perth?

Il y a énormement de nouveautes à Perth comme dans la plupart des grandes villes australiennes d’ailleurs. Quelques-unes qui me viennent en tête sont:

– Le réveil matinal par un kookaburra

– L’envie de dézinguer un australian raven à 5h du mat qui braille à votre fenêtre

– L’absence de rideaux/stores dans les chambres

– Les vols gracieux des black cockatoos en plein centre-ville

– L’absence de changement d’heures en WA

– Le surf à 5h du mat en regardant le lever du soleil

– L’arrivée en claquettes des “working girls” le matin au boulot avec les talons hauts dans le sac à main

– Les quokkas à Rottnest Island

– La discipline des Australiens qui attendent le bus en rangs d’oignons

– Faire ses courses et conduire pieds nus

– Horaires de travail : on ne demande pas à un ingenieur australien de rester jusqu’à 20h… La plupart des gens rentrent chez eux autour de 17h / 17h30. Mais c’est vrai qu’ils commencent plus tôt …

Dur de se cantonner à Perth car le WA représente presque la moitié de l’Australie et c’est de loin l’état qui nous a plu le plus!

Une petite vidéo qui vante les merites du South Australia mais qui donne la part belle au  Western Australia: https://www.youtube.com/watch?v=r5XDGcYu1Lw

Où vas-tu manger lorsque tu n’as pas le temps (ou l’envie) de faire le repas?

Question difficile… Avec un enfant de 14 mois, on ne part plus souvent au restaurant… On opte pour un repas avec des amis, à la maison… ou un take-away thai !

Je suis gluten-free alors lorsque je suis en deplacement, pour Mélanie, c’est plutot soirée pizza ou pasta!

./ Photo C.Baudia

./ Photo C.Baudia

Quel rythme ont tes enfants à l’école, quelles sont les différences avec la France?

Pour être tout a fait honnête, nous n’en savons trop rien. James (notre fils) va à la creche de 7.30am à environ 5.30pm. Difficile de pouvoir comparer, nous connaissons très peu le système français pour les enfants de son âge …

Est-ce qu’il y a du bon fromage où tu vis? Et du bon vin?

Pour le fromage, on va repasser: on a déjà vu du roquefort à $120 le kilo sur le marché de Freo (Fremantle)… L’Australie interdit le fromage fait à base de lait non pasteurisé alors cela limite la production locale! Pour le vin pas contre, nous sommes servis entre la Hunter Valley au nord de Sydney, Barossa Valley en SA, Yarra Vallye dans le Victoria ou Margaret River à 3h30 de route au sud de Perth… Un peu éloigné du Bordeaux tanique que  j’apprécie particulièrement mais on trouve tout de même du très bon vin… et de la piquette! Le prix n’est pas toujours signe de bonne qualité alors autant demander de l’aide à un amateur avant de choisir!

Tu pars où en vacances?

Ces dernières annees, les vacances se sont résumées à revenir en France mais j’avoue que les prochaines seront sur une plage déserte, sans téléphone ni laptop, avec une lagune pour la plongée, du vent pour le kite et un reef pour le surf. En gros, on va rester en Australie :-). Le prochain trip pour moi commence pour le week-end de Paques: 14h de route pour rejoindre Gnaraloo Station et le spot de surf le plus isolé d’Australie: Red Bluff. Un trip que je fais avec un copain, car ça va faire un peu long avec le loulou dans la voiture. Melanie, quant à elle, part au Brésil en Juillet pour les championnats du Monde de Beach Handball: elle vient d’apprendre sa séléction dans l’équipe nationale australienne la semaine dernière! Mais peut-on vraiment parler de vacances ?!

Bon Mel me fait signe que nous avons déjà pas mal voyagé en 6 ans: Nouvelle-Zélande, le Red Center, Esperance, Shark Bay, Exmouth, Broome, la grande barrière de corail… C’est vrai, l’Australie est un terrain de jeu incroyable!

Et, last but not least, que fais-tu le vendredi?

Pour Mélanie, le vendredi, c’est sacré! Le vendredi marquant la fin d’une rude semaine de travail, il faut savoir célébrer les efforts fournis! En règle générale, nous partons chez des amis! Il y a 2 ans, j’aurais pu dire que nous sortions dans les pubs branchés de Perth, mais depuis le 27 Janvier 2013, nos vendredis sont moins sportifs mais nous en profitons toujours… autrement!

-Lexie Swing-

La famille du vendredi: Fafa au Nigéria

Un vendredi sur deux, Lexie rencontre une famille, un couple, un voyageur en solo, des Français partis poursuivre leur vie loin de leurs contrées d’origine. Cette semaine, c’est Fafa, du blogue Expat Stuff by Fafa, qui s’invite dans la rubrique avec le quotidien de sa famille au Nigéria.

Lagos./

Lagos./

Quel est ton p’tit nom?

Faniry

De quel coin de France viens-tu?

J’ai fait mes études à Perpignan, mais quand je rentre en France je vais à Paris car c’est la où habite ma famille. C’est aussi la ville de mes premières expériences professionnelles.

Où es-tu parti(e) vivre ta vie?

A Lagos, au Nigeria

Mais surtout quand, comment et pourquoi?

Apres notre expatriation en Angleterre, nous étions censés nous installer à Paris, mais mon mari (fiancé à l’époque) s’est vu proposer un poste à haute responsabilité à Lagos, les avantages ont été plus nombreux que les inconvénients, alors on s’est lancé. On  a déposé nos valises en juin 2011. Nous sommes partis avec seulement 4 valises, aujourd’hui nous avons de quoi remplir un conteneur!

Qui as-tu emmené dans ta valise?

Mon homme! La famille s’est agrandie sur place.

Où travailles-tu, avec quels horaires, tu déjeunes sur place? Je veux tout savoir de ton job!

La première année j’ai bosse dans une école bilingue en tant qu’instit, je ramenais ma lunch box pour déjeuner sur place, et quand je suis tombée enceinte j’envoyais mon chauffeur m’acheter de la junk food (oui je sais c’est mal!!!!). Et sinon, depuis la naissance de ma princesse, je me suis lancée dans l’écriture (scénario, livre.) Je tâtonne un peu, je m’instruis, via des ouvrages sur les techniques narratives du cinéma, et diverses lectures … et bien sur je geek pas mal avec mon blog :)

Marché de Lago./ Photo The Guardian

Marché de Lago./ Photo The Guardian

Comment est la rue où tu vis?

C’est une rue très calme avec quelques résidences où logent notamment beaucoup d’expats, au bout de la rue on trouve quelques boutiques, un supermarché et des restaurants.

Quelles sont les choses nouvelles pour toi au Nigéria? 

– Voir de temps en temps un petit gecko se balader dans la salle de bain comme si de rien n’était.

– Le doggy bag. Que ce soit dans un resto cheap ou un établissement très chic, quand tu ne finis pas ton assiette, on met tes restes dans une petite boite et ça te fait un deuxième repas à la maison!  Cette pratique est peu courante en France, les gens ont peur de passer pour des radins, ici, c’est la normalité, et puis c’est moche de gâcher de la nourriture.

Où vas-tu manger lorsque tu n’as pas le temps (ou l’envie) de faire le repas?

Sans hésitation a Chocolat Royal, c’est une institution ici pour les expats. C’est un mélange de resto-salon de thé -boulangerie-pâtisserie. Les menus n’ont rien d’exceptionnels, mais c’est frais, et de bonne qualité. On y retrouve pas mal de viennoiseries et de desserts français, on peut même y commander sa galette des rois et sa bûche de Noël!

Quel rythme ont tes enfants à l’école, quelles sont les différences avec la France?

Ma pepette a 1 an et demi donc pour le moment pas d’école pour elle, nous avons une nanny/maid qui s’occupe d’elle lorsque je suis occupée. Par contre chaque mardi, une animatrice (qui travaillait avec moi dans l’école bilingue)  vient a la maison pour faire un atelier bricolage avec elle et les enfants des voisins.

La famille de Fafa./

La famille de Fafa./

Est-ce qu’il y a du bon fromage où tu vis? Et du bon vin?

Oui, et même de la bonne charcuterie! Un Français a ouvert une épicerie fine dans le quartier des affaires. Par contre ça fait transpirer le portefeuille, les produits importes sont très chers.

Tu pars où en vacances?

Pour le moment rien de prévu, comme nous emménageons normalement au Congo en juin/juillet, on ne sait pas encore si il y aura de la place pour un petit voyage “touristique” cet été. Par contre nous ferons évidemment un saut en France  pour voir la famille et les amis of course!

Et, last but not least, que fais-tu le vendredi?

Le programme du vendredi est identique à celui des autres jours de la semaine, sauf qu’en général mon mari rentre un peu plus tôt du travail donc on va a la salle de sport ensemble.

A part ça c’est le jour où je me met en mode boulangère. En fin d’après midi je mets la main à la pâte pour préparer mes baguettes “home made” pour le weekend… C’est bon et bien moins cher que les baguettes traditions précuites importes de France!

 

-Lexie Swing-

 

La famille du vendredi: Isabelle au Luxembourg

Un vendredi sur deux, Lexie rencontre une famille, un couple, un voyageur en solo, des Français partis poursuivre leur vie loin de leurs contrées d’origine. Cette semaine, c’est Isabelle, du blogue Sous-douée en gestion familiale, qui s’invite dans la rubrique avec le quotidien de sa famille au Luxembourg.

Luxembourg./ Photo Tony B.

Luxembourg./ Photo Tony B.

Quel est ton p’tit nom?

Isa

De quel coin de France viens-tu?

Lorraine

Où es-tu parti(e) vivre ta vie?

Luxembourg

Mais surtout quand, comment et pourquoi?

Après ma dernière année d’étude à Berlin, j’ai travaillé en France où le contexte multiculturel et multilinguistique me manquait énormément, j’ai pensé que le Luxembourg offrait cette opportunité. J’y ai trouvé un travail et j’ai décidé de m’y installer.

Qui as-tu emmené dans ta valise?

Personne. Même pas un chat.

Où travailles-tu, avec quels horaires, tu déjeunes sur place? Je veux tout savoir de ton job!

Je travaille chez Mercedes-Benz Financial Services, horaires de bureau, une heure de pause que je passe souvent à l’extérieur pour un déjeuner express. Je ne travaille pas le mercredi ce qui me permet de consacrer du temps à mon fils et aller chercher ma fille à l’école.

Comment est la rue où tu vis?

Quartier résidentiel, un appartement qui fait face à d’autres appartement et jolies maisons contemporaines. Ça fait un peu Wisteria Lane me disent  les visiteurs. Il y a beaucoup d’aires de jeux et de parc dans la commune, nous en avons une à deux minutes, bien entretenue, avec des jeux sympathiques qui ravissent les enfants : tyrolienne, mini-mur d’escalade, toboggans à gogo …

Quelles sont les choses nouvelles pour toi au Luxembourg? 

Le fait que les Luxembourgeois parlent tous, au minimum, trois langues qui sont le luxembourgeois, le français et l’allemand. A l’école, les enfants apprennent à écrire en allemand et en 3ème année de primaire. ils passent au français ! Le fait qu’il y ait tellement d’étrangers me ravit, quand on se promène au parc avec les enfants, on entend l’anglais, l’allemand, l’espagnol, le chinois, l’italien … etc

Où vas-tu manger lorsque tu n’as pas le temps (ou l’envie) de faire le repas?

Ici, la note est parfois salée, mais nous avons de supers restaurants, d’excellents restaurants italiens et français. J’ai un faible pour la cuisine asiatique, j’adore les restaurants japonais. Avec les enfants, on cherche le coté pratique. On a beaucoup de choix, du coup on varie les plaisirs.

Quel rythme ont tes enfants à l’école, quelles sont les différences avec la France?

Ma fille est en maternelle, classe tous les jours sauf le mardi et le jeudi après-midi. L’école n’est obligatoire qu’a partir de quatre ans, du coup par souci d’organisation, beaucoup de parents laissent les enfants en crèche jusqu’à cet âge. Les vacances scolaires sont décalées, vacances d’été du 15 juillet au 15 septembre.

Est-ce qu’il y a du bon fromage où tu vis? Et du bon vin?

Chez nous, il y a quasiment tout.

On est proche de la France, de la Belgique et de l’Allemagne, donc accès fromage, vin et bières à volonté… et en plus, comme il y a beaucoup d’étrangers, les supermarchés sont achalandés avec des produits de partout comme le sirop d’érable, marmite, membrillo, etc.

Tu pars où en vacances?

Arrivée au Luxembourg, j’ai rencontré et épousé… un Espagnol! Du coup vacances dans la péninsule ibérique. On part en convoi exceptionnel avec les loulous comme je raconte dans mon blog : voyage épique en avion avec deux bébés, deux poussettes, un maxi cosi, deux valises… Cet été, on tente la voiture, ça promet encore beaucoup d’aventures et de posts …

Et, last but not least, que fais-tu le vendredi?

Programme trés varié qui va de la soirée en amoureux au restaurant en famille, en passant par la visite aux copains ou la soirée tranquille, plus rare, on bouge pas mal!

-Lexie Swing-

Le sixième des douze travaux: trouver un médecin de famille

Au Québec, ne pas avoir de médecin de famille signifie bien souvent faire la queue plusieurs heures dans une clinique sans rendez-vous. A ce propos j’ai d’ailleurs expérimenté par deux fois celle de Westmount: café proche et wifi inside m’ont permis de travailler en attendant mon tour!

Mais bon, les visites sont souvent expéditives et le suivi inexistant. Autant dire que tenter d’obtenir un médecin de famille est l’une des premières démarches à faire. Si l’on veut éviter de se faire le bottin médical entier, les CSSS possèdent des listes des médecins qui prennent encore des patients. Car il s’agit d’une autre réalité québécoise: les médecins de famille sont peu nombreux et saturés.

Jouer au docteur./ Photo James Willcox

Jouer au docteur./ Photo James Willcox

Notre première bataille était de trouver un pédiatre référent pour Miss Swing. Faire la file pour une bronchite d’adulte, ok. Faire les visites mensuelles au petit bonheur la chance, pas question. Les bébés nés ici trouvent parfois des médecins de famille par le biais des maternités, mais notre Toulousaine n’y avait, bien sûr, pas accès.

Ce qui a marché pour nous? Le bouche-à-oreille. A la garderie, un papa québécois avec qui je discute de temps en temps a été une source d’info précieuse. Il m’a ainsi recommandé Tiny Tots, une clinique pédiatrique située sur Décarie. Un service payant (40$ de cotisation et 10$ par visite ensuite), mais des RDV rapides et des urgences le dimanche. Nous avons rapidement eu un rendez-vous, avec l’un des nombreux pédiatres de la clinique.

Comme il fallait rattraper le calendrier de vaccination, nous avons cherché à avoir RDV au CLSC où ceux-ci se font gratuitement, mais pas de disponibilités avant un mois. Qu’à cela ne tienne, notre clinique possède également un service de vaccination, payant également (une vingtaine de dollars pour les rappels habituellement faits à 6 mois). Quelques jours après, nos rappels de vaccins étaient à jour!

Depuis, nous avons également déniché un médecin de famille dans la clinique Forcemedic à Montréal-Ouest. Ce n’est pas mentionné mais il est évident que montrer sa frimousse de temps à autre permet de garder sa place dans le fichier (éliminer les patients qui ne viennent plus ou pas, c’est ainsi que les cliniques font le ménage et libèrent des place pour les gens sur liste d’attente). «On n’aurait jamais dû te dire ça», s’est moqué Mister Swing…

Si vous cherchez un médecin de famille, sachez qu’il existe un guichet d’accès dans chaque CSSS d’arrondissement, pour se mettre sur la liste d’attente d’un médecin près de chez soi. Mais surtout, n’hésitez pas à poser la question autour de vous, à vos collègues, au pédiatre, aux autres parents… 300 000 Québécois sont encore sur liste d’attente, mais suivant votre région ou vos arrondissements, vous pourriez trouver la perle rare. Et en attendant, pas de panique, les cliniques sans rendez-vous sont faciles d’accès et ouvertes presque tous les jours.

-Lexie Swing-

La famille du vendredi: Virginie et Pierre en Thaïlande

Un vendredi sur deux, Lexie rencontre une famille, un couple, un voyageur en solo, des Français partis poursuivre leur vie loin de leurs contrées d’origine. Cette semaine, c’est Virginie et Pierre, du blogue Les Dessales thaï’s story, qui s’invitent dans la rubrique avec le quotidien de leur famille en Thaïlande! En amoureux, ils racontent leur histoire…

./ Photo DR Viryze

./ Photo DR Viryze

Quels sont vos p’tits noms ?

Virginie: Pi Nit en Thaï, et Viryze sur le net

Pierre: Pi “R” en Thaï.

De quel coin de France venez-vous?

Virginie: France, Evreux

Pierre: Belgique, près de Mons

Où êtes-vous partis vivre votre vie?

Après nous être rencontrés sur Toulouse, nous avons déménagé en Bourgogne, puis dans le Périgord et enfin expat’ vers Ranong en Thaïlande.

Mais surtout quand, comment et pourquoi?

Départ en Septembre 2013, pour un contrat d’expatrié disponible dans le groupe européen pour lequel Pierre travaille. Il a postulé, nous avons fait un voyage de reconnaissance et avons misé que ça marcherait…et qu’en plus ça enrichirait toute notre petite famille de belles découvertes.

Qui avez-vous emmené dans votre valise?

Nos filles de 6 et 2 ans, leurs doudous et nos souvenirs.

Où travaillez-vous, avec quels horaires, vous déjeunez sur place? Je veux tout savoir de vos jobs!

Virginie: Je suis devenue par la force des choses maîtresse de CP pour notre fille aînée. J’organise le homeschooling avec le CNED et avec l’aide que je peux trouver sur internet. J’ai aussi fait appel à une coach, Bernadette Dullin, du site Happyparents.com, pour préparer cette éventualité avant de partir car on a tenté d’inscrire notre fille dans une école thaï mais elle ne s’est pas adaptée. C’était le risque.

Bernadette est une aide précieuse et connaît bien l’expatriation et l’éducation des enfants.

Je gère aussi la logistique, les courses, les relations avec la nursery et je suis maman aussi à 100% quand je récupère la plus petite etc…

Pierre : Je travaille dans la montagne près de Ranong, dans une carrière de kaolin (argile blanche). 6 jours par semaine de 8h à 17h. Je déjeune toujours avec de nombreux collègues dans un minuscule resto à 30 baths le repas (moins d’un euro). Tout est délicieux, typique, frais et super épicé. Cuisine plus birmane que thaï. Des fruits frais tous les jours.

Mon job consiste à diriger 80 personnes pour produire de l’argile qui servira à fabriquer du carrelage, des assiettes, des cuvettes de toilette ou de douche.

./ Photo DR Viryze

./ Photo DR Viryze

Comment est la rue où vous vivez?

Résidentielle, toutes les maisons ont le même design, mais pas la même grandeur, c’est donc une rue calme avec des chiens et des chats errants, comme partout en Thaïlande. Les voisins sont tous Thaïlandais, on les connaît peu mais les filles ont été invitées pour jouer avec des enfants. Quelques rares soirées karaoké chez les voisins et les bruits des geckos (gros lézards)  animent nos nuits.

Quelles sont les choses nouvelles pour vous en Thaïlande? 

La vie 3 à 5 fois moins cher qu’en France. Les scooters avec 3 ou 4 personnes dessus, parfois même des tronçonneuses ou des plantes, car c’est le moyen de transport le plus fréquent ici. L’extrême pauvreté, notamment dans la population Birmane car Ranong est frontalière de la Birmanie. La chaleur: depuis 3 mois pas une goutte de pluie, ça manque un peu j’avoue…il fait 37 degrés! Suivie d’une pluie abondante et incessante pendant 8 mois (Ranong est surnommée “Ranong 84” : 8 de pluie, 4 de soleil).

La corruption, le détournement des lois etc…

A Ranong le ramassage des ordures est très mal organisé : les déchets du quartier finissent poussés dans la rivière bien souvent, faute de place dans les “containers”.

La faible influence américaine nous a beaucoup étonnés. Ici tout est tournée vers l’Asie, à savoir la Chine, pour son modèle économique, et le Japon, pour sa culture.

Le bouddhisme mélangé à des croyances comme la numérologie, le spiritisme, le chamanisme : ils croient aux fantômes, au pouvoir des chiffres sur une plaque d’immatriculation, la couleur de la voiture doit se choisir en fonction du jour de naissance, etc.

Où allez-vous manger lorsque vous n’avez pas le temps (ou l’envie) de faire le repas?

N’importe où dans la rue, il y a des commerçants ambulants et de la nourriture à vendre. Tout se vend et surtout n’importe où, ou presque. Un opticien peut vendre des sodas ou des biscuits…. Manger est important pour un Thaïlandais et donc se pratique toute la journée, mais en petites quantités!

En quoi l’école ou la garderie sont différentes de la France?

Les enfants thaïlandais, pour les plus riches d’entre eux du moins, étudient sans arrêt car les parents considèrent que c’est bien de “payer” des cours à ses enfants en plus de l’école. Ils le font dès la crèche, avec enseignement de l’anglais en deuxième langue.

Ils chantent l’hymne national tous les matins à 8h pour le roi et les plus grands animent les récréations en musique pour les plus petits. C’est ce qui se passait tout du moins dans l’école où notre fille a passé deux mois.

Nous avons aussi assisté à une soirée de Gala, en l’honneur du roi, et comment dire….c’est GRANDIOSE tant au niveau du nombre de participants que des costumes, coiffures et danses des enfants. Notre fille a eu la chance de le vivre, ça restera un très beau souvenir.

Est-ce qu’il y a du bon fromage où vous vivez? Et du bon vin?

Du bon vin, oui, très cher mais très bon : les alcools importés sont très fortement taxés. On en boit peu car on a peu l’occasion de partager un verre avec des expats ici. Nous n’avons pas de communauté d’expats comme dans une grande ville. Les Thaïs ne boivent pas de vin mais plutôt du whisky/eau gazeuse. Pas de bon fromage, mais bizarrement ça ne nous manque pas, à cause de la chaleur sans doute. Il faut se rendre dans les grandes villes pour en acheter.

Vous partez où en vacances?

Sur l’île de Koh Phayam, à 45 minutes de speed boat de Ranong. Une île calme et tranquille, où les touristes du monde entier viennent se reposer et buller pendant la saison sèche.

Nous avons aussi visité Phuket, Khao Lak et Bangkok et bientôt Koh Samui. Retour en France pour trois semaines prévu aussi en avril…

./ Photo DR Viryze

./ Photo DR Viryze

Et, last but not least, que faites-vous le vendredi?

Rien de spécial….Pierre travaille les samedis, alors c’est une soirée comme les autres. Il nous est arrivé de sortir tous les deux ou avec un couple de Français que nous connaissons ici, quand nous avions une baby-sitter, mais ce n’est plus le cas. Je pense aussi avoir fait une soirée aux bains chauds de Ranong une fois, ouverts tard le soir.

-Lexie Swing-

La famille du vendredi: Eva à Singapour

Un vendredi sur deux, Lexie rencontre une famille, un couple, un voyageur en solo, des Français partis poursuivre leur vie loin de leurs contrées d’origine. Cette semaine, c’est Eva, du blogue The Singapore Mimi News, qui s’invite dans la rubrique avec le quotidien de sa famille à Singapour!

Singapour./ Photo DR Eva B.

Singapour./ Photo DR Eva B.

Quel est ton p’tit nom?

Sur le blog je signe mes articles Mummy B. la plupart du temps, mais j’aime aussi prendre le clavier sous l’apparence de ma fille ou de mon chien pour raconter nos aventures d’un autre point de vue et je signe alors Mimi B. ou Doggy B. Par contre, je préfère discuter avec les autres blogueurs sous le nom de Eva B. parce que j’adore être maman, mais je ne me définis pas uniquement par ce rôle.

De quel coin de France viens-tu?

Avec mon mari, nous sommes tous les deux de la région nantaise, mais nous habitions à Paris depuis plusieurs années avant notre expatriation.

Où es-tu parti(e) vivre ta vie?

Nous nous sommes installés à Singapour, pays totalement inconnu et à l’autre bout du monde pour nous!

Mais surtout quand, comment et pourquoi?

Nous sommes arrivés courant juin 2013. Nous voulions tenter l’aventure à l’étranger et souhaitions connaitre “l’American way of life”, mais une opportunité de travail intéressante pour mon mari s’est présentée à Singapour et nous nous sommes lancés. En moins de 6 mois, nous avons boucler les valises, trier nos affaires pour n’emporter que quelques cartons et organiser la quarantaine de notre chienne Doggy B.

Qui as-tu emmené dans ta valise?

J’ai rejoins mon mari, qui était à Singapour 3 semaines avant nous, avec notre bébé de 13 mois et notre chienne.

Où travailles-tu, avec quels horaires, tu déjeunes sur place? Je veux tout savoir de ton job!

Pour le moment je ne travaille pas, je fais une formation en sophrologie qui me permettra, je l’espère, de m’installer à mon compte. Mon mari, quant à lui, est directeur de projets informatiques pour les médias sur la région Asie du Sud-Est. Il travaille à Singapour mais part aussi régulièrement en déplacements professionnels dans les différents pays alentours, notamment la Corée du Sud, les Philippines, le Vietnam, la Thaïlande et la Malaisie.

Comment est la rue où tu vis?

Notre quartier est très résidentiel et donc très calme. Nous habitons une résidence qu’on appelle ici condo (diminutif de condominium). Ces résidences sont principalement habitées par des expatriés et offrent de nombreuses installations très agréables comme une piscine, des courts de tennis, une aire de jeux pour les enfants et des barbecues. Notre grande chance est d’avoir juste en face un arrêt de MRT (le métro singapourien) qui nous emmène en 2 minutes dans un grand mall (centre commercial) sur 8 niveaux.

Quelles sont les choses nouvelles pour toi à Singapour?

Même si la Cité-Etat est très occidentale par rapport aux pays voisins, cela reste une destination très dépaysante. Il y a 4 langues officielles, on entend donc parler anglais dans la rue et on peut communiquer sans trop de difficultés, mais le chinois, le malais et le tamoul sont également très présents. La plupart de nos habitudes ont changé (de l’alimentaire au vestimentaire) et le paysage, tant urbain que nature, est très différent de ce qu’on connaissait à Paris ou à Nantes.

Où vas-tu manger lorsque tu n’as pas le temps (ou l’envie) de faire le repas?

Dans la culture singapourienne, les gens mangent souvent à l’extérieur. On trouve des food courts un peu partout. Ce sont des ensembles de petits stands de restauration traditionnelle qui proposent des plats simples et bon marché. Et quand on ne veut vraiment pas lever le petit doigt, on commande en ligne chez Mac Donald qui nous livre à domicile très rapidement.

Quel rythme ont tes enfants à l’école?

Mimi B. n’a que 21 mois et comme je ne travaille pas, elle reste à la maison avec moi. On verra l’an prochain si on travaille tous les deux comment on s’organisera. Mais j’avoue que le côté apparemment très strict des écoles locales (même pour les tout petits) me fait un peu peur. Dès 18 mois, ils ont déjà un emploi du temps à tenir avec cours de math, de chinois, d’anglais et on laisse peu de place à la créativité et à l’imagination… Ici les enfants subissent pas mal de pression au niveau scolaire et il n’est pas rare qu’ils aient des journées de ministres, car après l’école ils enchaînent les cours particuliers.

Est-ce qu’il y a du bon fromage où tu vis? Et du bon vin?

A Singapour, peu importe sa nationalité, on trouve à peu près tous les produits de sa région grâce à la forte population d’expatriés (près de 40% des personnes vivant à Singapour)… mais pas à n’importe quel prix! Alors du bon fromage et du bon vin, français de surcroît, il y en a, mais on en achète plutôt rarement. Du coup, on attend toujours avec impatience les colis venant de France et les visiteurs qui passent par chez nous!

Tu pars où en vacances?

Les vacances et les grands week-ends, c’est un des atouts majeurs de Singapour qui est vraiment un carrefour pour toutes les autres destinations d’Asie du Sud-Est. Nous sommes donc déjà allés plusieurs fois en Thaïlande et en Malaisie et nous ferons un petit tour au Cambodge le mois prochain. On espère avoir l’occasion de visiter également le Vietnam, le Myanmar, le Laos et un peu plus loin l’Inde, le Japon et l’Australie. Pas sûr qu’on est le temps de tout faire!

Les B. à Singapour./ Photo DR Eva B.

Les B. à Singapour./ Photo DR Eva B.

Et, last but not least, que fais-tu le vendredi?

Quand il y en a, j’aime bien participer à des activités mamans-bébés de l’association française de Singapour. Playground, waterplay, fit’n poussette, marche rapide à poussette, les occasions et les activités ne manquent pas pour se retrouver entre mamans françaises avec nos petits. Poussée par cette dynamique, je propose depuis peu des ateliers de sophro-relaxation maman-bébé pour apprendre à se détendre et prendre du temps pour soi quand on est maman d’un jeune enfant.

Mais surtout, le vendredi… je souris! C’est le dernier jour de la semaine. Je sais qu’on va se retrouver en famille pour les deux prochains jours et profiter ensemble de notre nouvelle vie.

Si vous voulez raconter votre vie au bout du monde (oui la Suisse peut être aussi le bout du monde), contactez-moi à lexie.swing@gmail.com.

-Lexie Swing-

La famille du vendredi : Jennyfer au Portugal

Un vendredi sur deux, Lexie rencontre une famille, un couple, un voyageur en solo, des Français partis poursuivre leur vie loin de leurs contrées d’origine. Cette semaine, c’est Jennyfer, du blogue A la (re)découverte du Portugal, qui s’invite dans la rubrique avec le quotidien de sa famille… à Torres Vedras, au Portugal.

Torres Vedras./ Photo DR Jennyfer Coville

Torres Vedras./ Photo DR Jennyfer Coville

Quel est ton p’tit nom?
Sur la blogosphère, c’est Jenzinha

De quel coin de France viens-tu?
Je suis née à Auch, dans le fin fond du sud ouest de la France, et ai grandi à Angers à partir de 8 ans, où je suis restée jusqu’à mes 22 ans.

Où es-tu parti(e) vivre ta vie?
Je suis pour l’instant au Portugal, à Torres Vedras.

Mais surtout quand, comment et pourquoi?
Je suis ici depuis juillet 2013. L’explication fait remonter à un peu plus loin ! J’ai quitté la France officiellement en 2011 (ça fait exactement 3 ans aujourd’hui), pour un contrat d’un an au Brésil. Avec mon mari (qui n’était que mon conjoint à l’époque), nous voulions de toute façon partir de France mais visions l’Australie. Puis quand une opportunité de travail intéressant s’est présentée à moi au Brésil, le choix a été vite fait. Sur place et avant la fin de mon contrat, j’ai réussi à avoir un contrat local dans une autre entreprise toute nouvelle, et après un court retour en France pour récupérer les visas et se marier, nous sommes retournés au Brésil en juillet 2012. Le contrat en question ne s’est pas passé comme prévu, ce qui nous a contraints à revenir bredouilles en France en janvier 2013. Initialement pleins de bonne volonté pour essayer de faire notre vie en France, nous nous sommes finalement rendus compte que nous ne POUVIONS pas (et ne voulions pas) rester pour l’instant, que nous avions encore soif de découverte immédiate, et nous étions alors prêts à partir n’importe où dans le monde. Nous sommes partis un mois en Australie voir comment ça se passait là bas côté taf (mais il aurait fallu qu’on reste plus longtemps pour ça!!), et au retour d’Australie, la première opportunité qui s’est offerte à nous a été un contrat au Portugal pour mon mari. Bon bah, direction Portugal alors !

Qui as-tu emmené dans ta valise?
Mon mari ! Ou plutôt, pour le Portugal, c’est lui qui m’a emmenée dans sa valise puisque cette fois-ci, c’est lui qui bosse et moi qui suis !

Où travailles-tu, avec quels horaires, tu déjeunes sur place? Je veux tout savoir de ton job!
A vrai dire, je cherche un emploi dans mon secteur là, en laboratoire pharmaceutique. Mais en dehors de mes candidatures, je consacre beaucoup de temps à mes blogs, que je prends très au sérieux et considère comme un métier à part entière. Je « bosse » donc de la maison, avec les horaires que je veux (3h/jour environ, entre le blog sur le Portugal et un autre dédié à la santé et à la beauté). Du coup, je mange chez moi, mon mari me rejoint quasiment tous les midis, vu que son taf n’est qu’à 10 minutes de la maison.

Comment est la rue où tu vis? Ta maison ou ton appartement?
Il s’agit d’un condominium, pas vraiment d’une rue. De ma fenêtre, j’ai vue sur les autres immeubles du condo et un parc de jeu d’un côté, et de l’autre côté, sur le jardin du condo et une forêt d’eucalyptus. J’habite dans un appartement complètement meublé, avec une grande terrasse ensoleillée. J’y passe pas mal de temps pour l’instant, mais je suis en bonne compagnie, avec une adorable petite chienne que j’ai adoptée ici (il y a énormément de chiens qui sont abandonnés ici).

Quelles sont les choses complètement nouvelles pour toi?
– La façon de gérer les ronds-points… Je n’ai d’ailleurs toujours pas compris comment il faut les prendre, je crois que chacun a ses propres règles, ce qui fait que les ronds-points sont les endroits où il y a beaucoup d’accidents !
– Les cafés sont aussi, voire plus, difficiles à avaler que les shooters d’alcool !
– Rien de trop dépaysant sinon, le Portugal, c’est l’Europe ! Il y avait bien plus de trucs stupéfiants au Brésil.

Où vas-tu manger lorsque tu n’as pas le temps (ou l’envie) de faire le repas?
On va chercher McDo au shopping mall d’à côté :-)

Est-ce qu’il y a du bon fromage où tu vis? Et du bon vin?
Je ne suis pas une grande amatrice de fromage, mais mon mari oui. Le fromage est moins varié qu’en France, mais il y en a des très bons ! Et côté vins, il y a du bon comme du pas bon du tout. un vin typiquement portugais est le Vinho Verde. C’est un vin très jeune, légèrement pétillant.

Tu pars où en vacances?
Depuis qu’on est ici, on a fait Ibiza et Formentera (les 2 plus petites îles des Baléares), Séville, l’Andalousie en entier, Londres, et on a pas mal bougé à l’intérieur du Portugal lui-même. Ce week-end, nous partons à la découverte de l’archipel de Madère, un groupe d’îles portugaises au large du Maroc.

Et, last but not least, que fais-tu le vendredi?
En journée : je fais le bilan des stats de mes blogs, et j’analyse ce qui a plu et moins plu, je prépare les articles de la semaine suivante (au moins les sujets). Je révise mes cours de la semaine (j’ai repris des cours via une université en ligne, très répandu aux States, et tout nouveau en France!), je fais mes cours de langue comme tous les jours, mes candidatures, et s’il me reste du temps, je me penche sur la rédaction de mon livre (sur le thème de l’expatriation, avec le cas très particulier de l’expatriation au Brésil).

Jennyfer et son mari./ Photo DR Jennyfer Coville

Jennyfer et son mari./ Photo DR Jennyfer Coville

Si vous voulez raconter votre vie au bout du monde (oui la Suisse peut être aussi le bout du monde), contactez-moi à lexie.swing@gmail.com.

-Lexie Swing-