… elle joue au moins une fois par semaine à ma station. Le guichet à peine passé, sa voix résonne en moi, rebondissant sur les larges murs du métro. Je souris aussitôt. Je suis habituée à la voir, toujours bercée par sa musique et envoûtée par sa voix mélodieuse. Elle me fait cadeau de quelques minutes de jazz entre ma maison et mon travail, un petit pont, une main tendue. Le métro qui s’annonce et la voix métallique annonçant un retard sur la ligne verte m’agacent, et j’incendie du regard les hauts-parleurs invisibles qui couvrent son timbre pourtant puissant.
Elle s’appelle Juliana Just Costa. Native du Québec, elle est fille de musiciens et se nourrit, si j’en crois sa biographie, de la richesse de quelques mois ou années passé(e)s à Mexico. Elle chante pour moi trois minutes à peine et j’ai le sourire (et sa chanson dans la tête) pour deux heures au moins. Merci à elle et à toutes ces « étoiles du métro » qui me donnent envie d’esquisser quelques pas de danse chaque matin.
-Lexie Swing-