Toi et moi

Montréal mon amour./ Photo Gerry Lauzon

Montréal mon amour./ Photo Gerry Lauzon

Je ne me souviens pas du moment précis de notre coup de foudre, mais je pense qu’il s’est produit sur papier glacé, avant même que l’on se rencontre pour de vrai. Je t’ai aimé au premier regard. Tu étais charmant, accueillant, tranquille et bienveillant. Tu n’étais pourtant pas de tout repos! Les premières semaines, tu soufflais le froid et le chaud, m’obligeant à redoubler d’ingéniosité pour te suivre.

Grâce à toi, j’ai redonné un souffle à ma carrière professionnelle, attrapant au vol les rênes que l’on me tendait, et me rendaient désormais responsable d’un site tout entier.

Grâce à toi, j’ai donné à ma fille la chance de connaître deux nounous parfaites, qui la font rire et danser chaque jour, et lui apprennent tant de choses que je reste souvent pantoise de ses progrès au quotidien.

Grâce à toi, mon amoureux poursuit sa carrière avec brio, et a choisi sans hésitation de changer de parcours, parce que tu lui as rappelé que, oui, c’était possible, et qu’avec toi toute expérience était une expérience de plus, et pas une tache dans un CV.

Tu m’as fait découvrir la tarte au sucre, et le hockey, le cidre en petites bouteilles, les expressions comme « sa blonde » même si je suis brune, « avoir la fale à l’air » qui m’a valu quelques quiproquos, et « ça me bouillonne dans le fond d’la flûte » , sans commentaires! Tu m’as fait aimer les orignaux et détester les écureuils, parce qu’ils vident ma poubelle sans vergogne dès que j’ai le dos tourné.

Tu m’as appris à traverser les tempêtes et les canicules,  à résister au -40 degrés de l’hiver dernier et aux +35 d’il y a quelques jours. Tu m’as montré que j’avais des ressources, des tas, même en plein blizzard, perdue au milieu de nulle part, ma fille sur la hanche, avec pour seule vision le bus qui file au loin.

Grâce à toi, je sais désormais prendre mon temps. Je ne râle plus. Je ne critique presque plus. Sauf les vélos, qui continuent à me griller la priorité à tous les coins de rue.

Tu as fait de moi quelqu’un de meilleur, je crois, et de plus heureux, c’est sûr.

Joyeux premier anniversaire mon Canada.

 

-Lexie Swing-

13 réflexions sur “Toi et moi

    • Oui, absolument. Il suffit de voir un Québécois pelleter stoïquement la neige autour de sa voiture par – 20 pour le 50e matin de suite, pour se rendre compte que nous ne voyons pas la vie de la même façon. Ils râlent aussi hein, et ils n’hésitent pas à te dire dès les premières neiges qu’ils sont déjà « tannés de l’hiver ». Mais ils te le disent une seule fois. Pas durant TOUT l’hiver » :)

  1. Moi aussi à vrai dire, c’est mignon comme animal.Mais je ne laisse plus jamais une poubelle dehors la veille au soir, histoire de prendre de l’avance pour le lendemain. Un jour ils m’ont vidé une poubelle de couches sales, et éparpillé joyeusement son contenu dans toute la rue :)

  2. Rho je peux t’envoyer mon homme dis ? Tu me le renvoies quand il ne râle plus que 3 / 4 fois par jour stp (si je te le laisse trop longtemps il ne voudra plus revenir).
    Je rigole en lisant ton commentaire sur l’écureuil qui a éparpillé les couches sales. Je crois que ça m’aurait fait rire.

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