Ça fait quelque temps qu’on ne s’est pas vu, vous et moi. Je passe en coup de vent, le temps d’évoquer quelque jouet, et puis je repars. Vous vous dites probablement que la conciliation travail-famille m’a aspiré dans son vortex avant de me rejeter chaque soir sur la jetée, ou mon lit plutôt, et vous n’avez pas tort. Mais ce n’est pas toute la vérité.
La vérité est que nous avons récemment été pris aux griffes d’un montre puissant, implacable, vindicatif et assoiffé, qui est revenu maintes fois à la charge avant d’être terrassé. La ma-la-die. Une maladie qui a frappé bruyamment à la porte un samedi matin en assaillant Miss Swing d’un bon petit 40 de fièvre qui l’a laissée exsangue et fatiguée. À peine semblait-elle avoir repris du poil de la bête que nous avons dû à notre tour livrer bataille. Plusieurs fois. Au point de ne plus pouvoir se lever. Au point de défiler à la clinique. Au point de finir à l’hôpital parce que le monstre avait pris trop d’ampleur. Il a fallu les bons médicaments et l’appui indéfectible de nos amis Aurore et Thomas pour que le vilain prenne ses microbes sous le bras et s’en aille terrasser d’autres foyers que le nôtre. Une semaine à ne pas pouvoir se lever. Une semaine à tituber. Une semaine à manger des restes et du congelé. Une semaine à espérer que demain serait meilleur et à ne pas voir le jour se lever.
Je le répète : sans nos amis, qui sont la famille que nous n’avons pas ici, nous serions probablement encore dedans, faute d’avoir pu se libérer du temps pour se soigner. Alors prenez soin des vôtres, tous les vôtres, pas seulement ceux dont le sang et le nom resplendissent dans votre arbre généalogique.
Et que cet hiver que je n’ai presque pas vu, arrivé tard et parti tôt (je sais je sais, « on va sûrement se prendre une autre tempête dans les dents», mais c’est ça qu’on aime non? La belle tempête finale après avoir ressorti le barbecue?), s’éloigne tout à fait. Lui, ses températures mitigées, sa slush et ses moues dépitées à la gare le matin, qui me laissent à penser que tout le monde est définitivement tanné de ce demi-hiver qui prend fin.
À nous les cabanes à sucre.
À nous les beaux trenchs de printemps.
À nous l’herbe et les fleurettes, bien gardées au chaud sous leur manteau de neige.
À nous les factures Hydro qui reviennent à des montants raisonnables.
À nos enfants les parcs à jeux qui réouvrent leurs glissades et leurs balançoires.
Et à moi les trente printemps.
-Lexie Swing-
PS Ce n’est pas parce que je n’écris pas que mon esprit ne fonctionne pas, lui. Plusieurs idées me sont venues au fil de mes jours d’agonie. Ainsi, plus de photos devraient bientôt apparaître sur le site, un blogroll, une rubrique spéciale sur les boutiques et créateurs pour enfants québécois et même une vidéo pour vous faire découvrir en sons et en images notre dernier coup de cœur de la littérature enfantine. See you!
Vraiment dur dur d’être malade en ayant des enfants… moi aussi qui suis loin de ma famille je me suis recréée une famille ici !
C’est dur dur hein…
Contente de lire que le monstre vous a quitté. C’est quand on est malade qu’on se rend compte à quel point il est bon d’être en bonne santé!!
Au plaisir de te retrouver avec toutes ces nouveautés Lexie. Bises à tous. Et vivement le printemps.
Est il déjà arrivé à Paris?
Non…et j’espère qu’il s’est perdu en chemin!!
Contente de lire que le monstre vous a quitté. C’est quand on est malade qu’on se rend compte à quel point il est bon d’être en bonne santé!!
Au plaisir de te retrouver avec toutes ces nouveautés Lexie. Bises à tous. Vive les amis. Et vivement le printemps.
Je suis malade depuis dix jours (je tiens debout, ça va!), Mark aussi… je compatis. Je deviens folle, c’est un cercle vicieux, l’un est malade, l’autre tombe malade, le troisième… et ça repart. Quand c’est juste des petits virus, ça va encore, on fonctionne même au ralentit. Mais je me suis vue complètement HS et heureusement que Feng ne l’était pas sinon je ne sais pas ce qu’on aurait fait.
Prends soin de toi!
Grippe? Pauvre toi!