Il vient me chercher, embêté. Me tourne autour, jetant des œillades à sa gamelle assaillie. Elle tente de lui insérer les croquettes une à une, en soulevant une babine. Il ne sait pas comment éviter les dix petits doigts qui grouillent dans sa nourriture. Alors je chasse Tempête, l’intéresse à un autre jouet, mais elle revient toujours, et il ne dit plus rien. Il lui doit beaucoup ceci dit. Elle est celle qui n’oublie jamais une caresse, celle qui lui donne à manger matin et soir, empoignant sa gamelle et tirant, du haut de ses 15 mois, le paquet de croquettes du fond du placard. Elle est aussi celle qui l’escalade pour atteindre les coussins du canapé alors qu’il est assoupi devant. Celle qui lui écarquille la paupière et soulève les oreilles lorsqu’il ne se méfie pas.
Je le croyais indifférent. Il avait toujours été indifférent. Je me souviens du jour où nous avons ramené Miss Swing à la maison et que nous avons posé tout excités le cosy au milieu du salon.
Il ne lui a pas accordé un regard. Il ne l’a jamais fait, lui faisant payer, je le crois désormais, sa présence, alors qu’il avait eu jusqu’ici la place royale de l’enfant unique. Je croyais qu’il n’aimait pas les enfants, et puis il a rencontré Tempête. Tempête l’intrépide qui a fait de sa fourrure un coussin confortable, qui a appris à son contact comment caresser doucement et nourrir à la main, même s’il y a laissé quelques poils…
Elle lui a redonné vie, quelque part, lui qui semblait toujours s’ennuyer dans sa tranquille existence. Elle lui a donné chaud. Ils sont souvent tous les trois, avec Miss Swing, affalés par terre. Nous passons l’aspirateur trois fois par jour tant l’un d’eux – je ne nommerai personne – perd ses poils. Mais Tempête m’a rappelé pourquoi c’était lui, pourquoi je l’aimais tant. Car au-delà du gros chien tannant maladroit comme dans un jeu de quilles, insortable et couineur, il est ce chien exceptionnel de gentillesse, qui se laisse attraper les dents et tirer les oreilles, qui sert de banc et de poney, qui jette des coups d’œil suppliants lors qu’il se retrouve agrippé sans jamais chercher à se dégager.
J’ai fait l’addition de ses qualités récemment et pris la mesure de sa présence. Je ne l’aurais jamais échangé contre un autre, amoureux des grands espaces mais qu’il m’aurait fallu surveiller à l’intérieur comme le lait sur le feu. Ces deux-là sont heureux, le reste attendra.
-Lexie Swing-
C’est touchant :) Le mien aime les enfants et les bebes. Je garde un petit de temps en temps chez moi et mon chien adore etre avec lui. Meme si bien sur il me lance aussi un regard suppliant quand les jeux vont trop loin.
J’avoue qu’a defaut d’avoir un bebe, je materne mon chien lol
Après tu materneras un chien ET un bébé, mais il risque d’être jaloux de s’être fait chiper sa place :)
Oui :) en attendant, crois moi, il en profite haha
Il en a de la patience ton toutou ! Je sais pas si Toupie le sera autant, bien qu’elle devienne plus docile avec l’âge. Mais c’est une solitaire collante. Elle aime sentir une présence, mais faut pas que ce soit trop près… Mdame a besoin de son espace (j’en connais une autre comme ça hehe).
Oui il est épatant pour çca, je n’en connais pas bcp des comme lui
Tu as deux enfants ET un chien? Déjà que je t’admirais pour ta façon de jongler avec tout, mais là c’est carrément de l’ébahissement. Et moi qui crise avec le bazar de Mark, seul…!
mais oui! Je t’en avais jamais parlé? Un gros en plus!! Et toi? Des animaux? Je crois me souvenir que tu disais un jour ne pas être fana des chiens.
Ça donne envie mais ayant eu l’expérience inverse avec un chien agressif avec tout le monde y compris les enfants, ça me tente plus!
J’avais vraiment peur de ça!
Oh c’est super touchant comme texte! Ici on a deux chats… mais bien qu’ils sont hyper câlins ils ne sont pas toujours très patients avec les enfants…! Bisous
Yey, les chats ne sont pas tjs très patients c’est dans leur nature :)
C’est touchant cet attachement entre les hommes et les bêtes. ..je pense toujours à mon alma quand tu parles de ton chien!
Etait ce un chien?
Oui un golden :-)