Les astuces zéro-déchet qui simplifient la vie

Je ne suis pas vraiment partie, mais quand même un peu. Je m’étais perdue entre mes compotes zéro-déchet et mon implication professionnelle. Bien sûr, mon amie la culpabilité maternelle me tenait compagnie, avec sa copine l’amoureuse nostalgique (l’adepte du «c’était bien avant hein? Quand on avait du temps pour nous deux»), et je ne vous parle même pas de l’email-pro addict, celle qui réserve des salles de conférence depuis le resto, à 19h.

En parallèle, je continue mon cheminement vers le «moins tu as de déchets, mieux tu te portes». Mon chum fait un peu la sourde oreille (ça doit être depuis que je rationne les coton-tiges jetables), et pourtant il n’y a pas que des efforts incommensurables, en bout de ligne. Il y a aussi des aspects positifs, outre le salut de ton âme, s’entend.

Les poubelles

C’est mon aspect préféré. Une fois vides, mes bocaux repartent dans leur placard, parfois après un détour par le lave-vaisselle. Il n’y a pas de cartons de coquillettes à recycler, pas de plastique souillé dont je ne sais que faire, pas même de pot de yaourts géants que j’empile une fois rincés dans l’espoir de leur offrir un jour une vie meilleure. Ma poubelle de recyclage est assez petite, comparativement à la place prise par trois boites de céréales empilées par-dessus deux cartons de mouchoirs en papier. Les allers-retours quotidiens ne sont (presque) plus un cauchemar. Maintenant, ce sont les 10 dessins quotidiennement ramenés du service de garde de l’école qui la remplissent. On ne peut pas gagner partout!

Les mouchoirs

À la fin de l’été, j’ai lancé un grand appel familial, invoquant partage, trousseau, dot et héritage au besoin, pour récupérer les mouchoirs de nos aïeuls. Exit les mouchoirs en papier – sauf pour le nez fin de vous-avez-compris-qui – un lot conséquent (quoique jamais suffisant, rapport à l’hiver qui a fait son entrée en grandes pompes la semaine dernière, neige et rhume inclus) a donc rejoint nos tiroirs. Plus de petites choses tristement fripées sur le sol des chambres, fini les bouloches sur les vêtements après un malheureux oublié dans une poche de pantalon avant lavage : une fois utilisés, les mouchoirs en tissu familiaux rejoignent la panière de linge sale. J’en glisse dans les poches des manteaux (plus facile de se frotter le nez – on est tous d’accord pour dire qu’en bas de 6 ans, les enfants ne se mouchent pas vraiment, en tout cas pas sans son parent qui s’époumone à ses côtés «mais souuuuffle bon sang, Mamie ne t’a pas entendu de l’autre côté de l’Atlantique»), j’en laisse dans les tiroirs et sous les oreillers, j’en utilise même pour emballer une madeleine ou un morceau de pain.

Les boites à lunch

Ici, au Québec, ma fille amène chaque jour son lunch à l’école. Pâtes ou soupe dans un Thermos, sandwich dans une poche en tissu dédié, compote dans une gourde réutilisable, eau dans une bouteille également Thermos. Les idées de repas manquent parfois mais les contenants jamais. Grâce à ça, j’évite la perte des cuillères, malencontreusement jetées avec les contenants de yaourts, je n’ai pas non plus de maudit sachet qui s’ébroue l’aluminium en déversant leurs restants de miettes à l’intérieur du sac de lunch, ni d’opercule de yaourt se séchant la couenne dans un recoin de la boite à collation. La consigne ici est «ne jette rien», même dans le doute. Certes, je récupère des gourdes jetables mal rebouchées – j’ai pas dit qu’on était parfait – mais c’est un moindre mal, n’est-ce pas?

Les serviettes de table

Le grand appel familial susmentionné à porter ses fruits en matière de serviettes de table en tissu également – c’est qu’on était écolo dans le temps! Elles ont rejoint le lot de serviettes mignonettes achetées à une couturière du coin. Le sopalin/scott towel mène désormais une vie de patate de sofa. Il peut garder ses feuilles plus longtemps qu’un palmier en Floride et c’est un grand pas pour l’humanité de trois ans qui déroule habituellement le sopalin avec un peu trop d’enthousiasme. La serviette peut se réutiliser plusieurs fois, dans tous les coins, et elle est une nouvelle raison parfaite de dispute fraternelle. Vous pensiez vos serviettes parfaitement similaires, et bien non! Là maman tu vois il y a un renard à vélo, et bien sur celle-là le renard on le voit pas son vélo. Voilà, bien fait pour toi maman, t’avais qu’à y penser aussi.

-Lexie Swing-

11 réflexions sur “Les astuces zéro-déchet qui simplifient la vie

  1. J’admire la façon dont tu mets en oeuvre tes idées pour être plus près de tes idéaux! J’avoue que les poubelles me font flipper–pas les containers, mais la tonne d’ordures que je vois déposée devant les maisons chaque semaine avant le passage des éboueurs. Je rentre souvent perplexe de ma promenade du soir, ces jours-là. « Mais ils jettent quoi, les gens? » je demande à Feng. « Attends, pourquoi y’a toujours plein de maisons qui jettent des meubles? Genre, ils déménagent toutes les semaines, les voisins? »

    Bon, nous aussi on a des déchets. Je ne composte pas, vas-y, lance-moi des pierres. On recycle papier, plastique et verre et finalement, on n’a pas tant de déchets que ça parce qu’on cuisine–je jette l’oeil vers la maison des voisins et leur bac à ordure qui déborde de take-out, cartons de pizza et grosses boites dans lesquelles il y a dû y avoir du take out du supermarché.

    Je maudis souvent les industriels. J’achète de plus en plus en vrac, surtout les grains et les biscuits secs. Marre des boites en cartons + plastique + cellophane + je sais pas quoi. J’évite les produits à usage unique (sauf les yaourts, je ne me fais pas au grand container et j’en fous partout quand je transvase dans un petit container à 1 h du mat, heure à laquelle j’ai souvent envie de yaourt)…

    • Tous ces plastiques me rendent dingues aussi. Avec mention spéciale à l’espèce de préservatif qui entoure le concombre anglais lol ! Quant au compost, je commence à peine, parce que la ville vient de le mettre en place et nous ont fourni les bacs

  2. C’est simple comme bonjour et pourtant!
    Encore des cartons et papiers ici. Pour le plastique je me bats. Seule mais je me bats!
    Les mouchoirs oui et les serviettes de tables aussi.
    Le compost ils en ont installé un pas très loin mais impossible d’y aller tous les jours, alors je congèle les épluchures en attendant…
    Plus de cotons non plus et je suis même passée aux serviettes hygiéniques lavables…

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