(Not) born to run

Avez-vous remarqué comme il y a des choses que l’on apprécie faire mais pour lesquelles on a aucun talent naturel ? Je pense aux sports (variés) bien entendu, aux arts plastiques bien sûr, ou même aux concepts financiers. Personnellement, j’adore la finance, la Bourse, l’idée qu’on peut placer 10$ et qu’ils fructifient dans mon dos. Un jour, j’ai lu les conseils d’un financier qui disait que le meilleur placement est celui que l’on oublie. Annoncer ça à la fille qui ne connaît même pas ses codes de connexion et se trompe de société quand on lui demande laquelle gère ses placements… C’est dire si c’est fait pour moi. Je suis comme ces écureuils qui cachent précieusement leurs noisettes et ne les retrouvent jamais. Mais au delà de ça, les concepts financiers, je n’y comprends pas grand chose non plus. Je suis zélée pourtant : j’emprunte des bouquins à la bibliothèque, je lis des articles spécialisés, je suis des comptes vulgarisateurs et… ma mère est conseillère financière. Et pourtant, ça ne rentre pas. Ni les appellations, ni les mécanismes. Mais je m’accroche.

Pour la course à pied, c’est pareil. Je n’ai aucun talent. Déjà, je suis lente, mais apparemment c’est désormais à la mode. On trouve des slows runners, en bon français. Ils ont des comptes Tik-Tok et ils courent à reculons. Bon je me moque parce que je trouve qu’on fait vraiment des publications pour n’importe quoi mais vous avez l’idée : je suis à la mode. Mais ça ne me donne pas du talent non plus (faut pas confondre la notoriété et le talent) (je n’ai pas la notoriété non plus ceci dit).

Ce qu’il y a de magnifique avec la course, c’est que les gens partent de zéro et se rendent au bout du monde en trois mois en sautant à cloche pied. Moi ça fait deux ans que je cours et je suis toujours essoufflée en bas de la rue. J’exagère un peu (coucou Marseille) mais je ne suis clairement pas au niveau des plus endurants. Mais que faire alors lorsque l’on a le sentiment de repartir du début à chaque nouvelle grippe (et j’ai quand même eu deux fois la grippe en six mois, mon record personnel) ? Je pense que ça vaut la peine de se plaindre un bon coup, jurer ses grands dieux que ça sert à rien, de toute façon on y arrivera pas, si on avait dû progresser ce serait déjà fait, et qu’on sera nul toute sa vie.

Et puis après ça, on enfile son coûteux attirail, chèrement acquis au fil des mois, et puis on reprend la route. Et oui, c’est difficile. On court deux kilomètres et demi comme on en courait sept quelques semaines avant. C’est rageant. Il fait froid alors on diversifie ses entraînements, on raccourcit pour mieux multiplier. Ma nouvelle obsession du moment, ce sont les cours de groupe au gym. Je cours au rythme d’une musique assourdissante, à l’unisson de onze autres paires de jambes qui rebondissent sur les tapis. Je fais des exercices de muscu que j’ignore royalement d’ordinaire et je me shape en prévision du redoux printanier. Il sera alors temps de reprendre l’entraînement, le vrai, le fatigant, et d’allonger les kilomètres.

Je vous ai dit que je courais un semi-marathon cet automne ?

-Lexie Swing-

Crédit photo : Andrew Rashotte

6 réflexions sur “(Not) born to run

  1. Waouh: Un semi marathon! Mais c’est top Lexie!!
    Je n’ai aucun talent en course à pied, mais aucune envie non plus. Donc au moins je suis en phase avec moi même.
    Allez courage, tu vas retrouver ton rythme à ton rythme, j’en suis certaine.

  2. Semi ! Wow!!! J’ai jamais franchi la barre des 12k et je ne pense pas tenter, même si j’aurais sûrement aimé. Mais… I am not born to run 😅

    • C’est drôle car pourtant tu cours beaucoup ! Si on m’avait demandé, j’aurais clairement dit que tu courais sûrement des semis ! Est ce que tu trouves ça facile, la distance que tu cours aujourd’hui, le 10-12 km ?

  3. Je ris mais je sais que ma capacité respiratoire est tout aussi prodigieuse que la tienne^^ Ceci dit, on n’y est pour rien et les grands sportifs n’ont pas non plus un si grand mérite que ça (bon ok un peu quand même) mais l’origine de leur succès ne dépend ni de leur volonté, ni de leur travail. La capacité respiratoire est bien liée aux battements du cœur. Si le tient bat un peu plus vite que la moyenne, tu es forcément plus essoufflée. Pour te dire, mon père (dont je n’ai pas bénéficié de la transmission génétique) a découvert fortuitement lors d’un rdv chez le cardiologue, à 70 ans, que son cœur battait plus lentement que la moyenne. Tu m’étonnes qu’il excellait en sport !

Laisser un commentaire