Cookies véganes faciles

Voici une petite recette spéciale confinement, quand il faut occuper les mouflets alors que la moitié du pays a décidé d’acheter des oeufs et du beurre en même temps. J’ai découvert cette recette de la célèbre blogueuse cuisinière végane d’ Au vert avec Lili alors que le rayon d’oeufs bios de mon supermarché peinait à se réapprovisionner.

Je l’ai adaptée au contenu de mes placards et au talent de mes enfants. Et à J18 aujourd’hui, nous l’avons fait 5 fois. Vous retrouverez l’original sur la page de Lili. Je vous mets pour ma part notre version préférée : les cookies véganes à l’amande, deux chocolats et caramel. Ma fille de 7 ans l’a réalisée de A à Z, pesées comprises.

Côté ingrédients, nous avons utilisé:

  • 2 CàS de poudre d’amandes
  • 1 CàS de cacao
  • 3 CàS d’eau
  • 5 CàS de lait
  • 1 CàS de vinaigre de cidre ou blanc
  • 60 grammes d’huile
  • Quelques gouttes de vanille liquide
  • 100 grammes de sucre
  • Une demi cuillère à café de levure
  • 200 grammes de farine
  • Des pépites de chocolat blanc, noir et de caramel

Cette recette est très maléable. Dans la version originale, Lili utilise ainsi de la fécule de maïs, que je n’avais pas, et que j’ai donc remplacée par de la poudre d’amandes et du cacao. J’ai aussi mis plus de lait, car je trouvais la pâte trop friable. N’hésitez pas à ajuster en fonction de la farine que vous utilisez. Enfin, notez que le vinaigre peut-être remplacé par du jus de citron, et l’huile par un poids équivalent de beurre.

La recette :

– Préchauffez le four à 180 degrés Celsius ou 350 degrés Fahrenheit.

– Mélangez l’eau, la poudre d’amandes et le cacao.

– Ajoutez l’huile, le lait, le vinaigre et la vanille. Mélangez, puis ajoutez le sucre et battez une bonne minute.

– Ajoutez la farine et la levure. Mélangez de nouveau avant d’ajouter les pépites de chocolat et de caramel.

– À l’aide d’une cuillère à glace, ou à la main, façonnez 10 cookies environ que vous déposez sur une plaque recouverte de papier sulfurisé (parchemin). Notez que les cookies ne s’étaleront pas trop.

– Enfournez pour 15 minutes. Sortez-les du four même s’ils ne vous paraissent pas complètement cuits, les cookies ont cette particularité de finir de prendre à l’air ambiant.

Nous avons essayé différentes versions de ces cookies, dont amandes et pépites de chocolat (sans cacao), tout caramel ou framboises et noix de coco. La version donnée est notre préférée mais vous avez des possibilités infinies de déclinaisons… et il semblerait que l’on ait quelques semaines devant nous pour en tester un bon nombre. Alors à vos fourneaux!

-Lexie Swing-

 

 

Une simple histoire de compote

Je suis à ma table de dîner, épluchant des pommes, comme presque tous les soirs. C’est long d’éplucher 6 ou 7 pommes, chaque soir. C’est long considérant le faible rendement. De la compote pour trois personnes, pour un seul repas. Cette compote est notre dessert du midi, et la collation du matin de ma fille aînée, que je glisse dans sa petite gourde réutilisable. Parfois je m’arrête à 4 pommes, et je décide que l’un de nous se contentera de croquer dans le fruit directement. Plus de vitamines et moins de trouble.

Je fais de même pour tous les desserts, pour la plupart des plats. Je prépare des flans, des crèmes soja caramel ou chocolat, des mousses au chocolat. Je fais des gâteaux, du pain et des brioches pour le matin, et la collation de l’après-midi de ma fille. M’avez-vous croisée dans ma cuisine à 5h30? C’est l’heure à laquelle je mélange une dernière fois ma préparation avant de l’enfourner. Souvent, je l’ai préparée la veille au soir et réfrigérée. Parfois, et notamment lorsqu’elle est végane, je me contente de mélanger les éléments secs, ajoutant le lait, l’huile, les fruits ou le chocolat au saut du lit.

Hier soir, ma main était molle sur l’éplucheur et je me suis ouvert un doigt. Mon amoureux m’a dit «va passer ton doigt sous l’eau froide un bon moment», et j’ai automatiquement répondu «je n’ai pas le temps». Avant la compote, j’avais fait la pâte de mon saucisson brioché du lendemain et mon mélange de tofu pour mes sandwichs aux œufs (sans œufs). Il restait encore à mélanger les ingrédients secs de mes muffins à la banane du petit déjeuner.

Je n’ai jamais de regret de faire ainsi. Je ne me sens pas lasse, je ne me sens pas frustrée du temps que j’y consacre. Cuisiner est un plaisir infini pour moi, et bien manger, au sens goûteux du terme, l’est tout autant.

Mais je voudrais que l’on arrête de jeter à la figure des gens qu’ils devraient privilégier le fait-maison. Comme si c’était une affaire qui s’achetait au supermarché. Le fait-maison, c’est le fait par soi. C’est du temps, beaucoup de temps, consacré à la préparation, mais aussi à la planification. Êtes-vous de ceux qui planifient leur menu pour la semaine à venir? Vous voyez de quoi je parle. C’est le poids de «charge mentale». Le reste, c’est du temps consacré à découper, mesurer, soupeser, cuire et mélanger. Dans la vie d’une personne qui travaille, d’une personne qui a potentiellement des enfants et/ou des implications hebdomadaires, c’est un temps qui ne peut s’acheter.

Le fait-maison a bien des qualités. On contrôle mieux ce que l’on mange, la provenance et la qualité des ingrédients que l’on utilise, et on économise, aussi! Mais il n’est, et ne sera, jamais accessible à tous. C’est la raison pour laquelle de belles initiatives se développent : pots mason traiteurs consignés, plats traiteurs dans des plats en verre à rapporter, etc.

C’est un luxe, le fait-maison. Un luxe de temps plus qu’un luxe d’argent. Le fait-maison, c’est une femme qui enfile son tablier tous les soirs quand les enfants sont couchés, c’est un homme qui découpe les légumes en aidant aux devoirs, c’est un couple qui fait la liste des menus hebdomadaires le vendredi soir, c’est un groupe d’amis qui cuisinent ensemble le week-end et se répartit les plats pour la semaine. C’est moi, qui épluche mes fruits tous les soirs, pendant que le repas du lendemain cuit.

Écologiquement, c’est le mieux (je pense). Pour notre santé, également. Doit-on accuser ce qui ne le font pas? Certainement pas. Ou alors, allez cuisiner maison pour eux, tiens.

-Lexie Swing-

La fameuse mousse au chocolat végane

La mousse au chocolat est le dessert végane que je fais le plus souvent. Il s’agit en fait du dessert – tout court – que je fais le plus souvent. Elle est composée d’aquafaba, le liquide qui accompagne les pois chiches dans leur boite de conserve (ou l’eau dans laquelle on les cuit, mais le calcul devient alors plus capricieux) et de chocolat, dans son plus simple appareil. Quelque peu édulcorée, elle peut se trouver nappée de caramel, truffée de pépites de chocolat, étagée avec quelques morceaux de poires…

Je publie souvent des photos de mes précieux desserts, dont j’emmène toujours quelques exemplaires au bureau. Il est courant d’en trouver également dans le bas de mon frigo.

La raison en est simple : en bons végétariens nous mangeons des pois chiches chaque semaine (il y a tant de recettes faciles avec des pois chiches) ! Avec l’utilisation du jus de la boite, point de pertes, et un dessert extrêmement bon marché, goûteux, dont vous avez surveillé et validé la composition (presque) de A à Z.

Je remplis cette page de mots pour dissimuler le fait que cette recette tient en quatre expressions : Monte l’aquafaba en neige. Fais fondre le chocolat. Incorpore l’aquafaba au chocolat. Réfrigère.

En plus court : monte, cuis, incorpore, réfrigère.

La recette :

Les ingrédients : une conserve de pois chiches, quelques gouttes de vinaigre ou de jus de citron, du chocolat.

– Ouvrez votre conserve (au Québec, nous disons «canne»), séparez le liquide des pois chiches et réservez ces derniers pour une autre utilisation.

– Pesez le liquide ainsi obtenu.

– Pesez la même quantité de chocolat (chocolat à pâtisser de préférence)

– Placez votre chocolat dans un cul-de-poule et faites le fondre au bain marie

– Simultanément, versez le liquide des pois chiches, ou aquafaba, dans le bol de votre robot ou dans un saladier et ajoutez quelques gouttes de jus de citron ou de vinaigre. Le liquide est capable de monter en neige sans ces quelques gouttes mais l’acidité donne un vrai coup de pouce au processus.

– Lancez le batteur à pleine puissance et montez votre liquide en neige, jusqu’à obtenir une mousse consistante (un bec d’oiseau se forme lorsqu’on retire le fouet).

– Admirez cette science jusqu’ici inconnue : le jus d’une conserve de pois chiches est capable de monter en neige comme n’importe quel blanc d’œuf!

– Une fois le chocolat fondu et l’aquafaba monté en neige, ajoutez une à deux cuillères à soupe de jus de pois chiches au chocolat, et mélangez vigoureusement. Si votre aquafaba est froid (vous avez utilisé les pois chiches plus tôt dans la semaine et avez réfrigéré le liquide en attendant de l’utiliser), le chocolat va figer à son contact. Mettez un peu plus de blanc monté et d’huile de coude pour retrouver une texture de chocolat lisse et souple.

– Une fois le chocolat détendu, incorporez cuillère par cuillère votre aquafaba, à la cuillère en bois ou à la maryse, tranquillement, sans casser votre blanc.

– Versez dans des pots individuels et ajoutez-y ce que bon vous semble (fruits rouges, pépites de chocolat, coulis de caramel, poires, noix, noix de coco…)

– Réfrigérez pendant deux heures (au moins).

– Donnez m’en des nouvelles!

-Lexie Swing-

Un an que je suis devenue végétarienne!

Ça faisait quelques années que j’avais réduit drastiquement la viande, achetant du jambon «à la coupe», des escalopes de poulet et parfois du magret. Et puis il y a un an, j’ai sauté le pas et banni toute viande de mon frigo. Au fur et à mesure des mois, nous avons lentement intégré des plats véganes. Un an de vie avec un poupon qui ne pouvait pas manger de produits laitiers avait déjà largement enrichi notre vocabulaire en la matière. Ma belle amie D., végane, a aussi contribué à cette transition, nous nourrissant de plats incroyables et alimentant ma bibliothèque.

Désormais, nous vivons en équilibre. Il y a parfois du fromage à notre table mais plus de yogourts, ou de lait. Il y a des œufs et du miel, mais jamais de viande. Rarement du poisson – bien que Miss Swing commande des pâtes au saumon à chaque occasion spéciale.

Qu’est-ce que ça a changé? Tout. Ou rien. La transition a finalement été si lente qu’elle a laissé peu de stigmates. Mais quand même.

Je vais mieux. J’ai demandé à quelques amis également végés ou véganes et tous disent se sentir mieux, physiquement, mais aussi aller mieux, simplement. Moins de rhumes, moins de virus, moins de fatigue. Une diminution des symptômes de sa maladie chronique pour l’une de mes amies, également.

J’ai un discours (presque) cohérent. J’ai toujours aimé les animaux, mais j’ai un petit quelque chose pour les animaux de ferme. Je n’ai jamais mangé de cheval – à ma connaissance! – parce que je ne comprenais pas comment on pouvait aimer un animal et accepter de le manger. La voiture familiale arborait même un autocollant qui scandait « un cheval ça ne se mange pas ! Non à l’hippophagie ». Ce faisant, j’étais dans une hypocrisie palpable, mais dont je n’avais pas vraiment conscience à l’époque. Aujourd’hui, je me sens incapable de manger «une bête». Même un truc que j’adorais, comme le saucisson. Hier j’arrivais parfaitement à séparer l’animal vivant et le morceau de viande, aujourd’hui quand je vois une pièce de viande, j’ai l’animal en tête, toujours, indissociable. Le cerveau est réellement une machine extraordinaire!

J’ai un odorat différent. Quelques semaines après avoir cessé de manger de la viande, mon supermarché a déplacé – en raison de travaux – le rayon boucherie au milieu d’une allée qu’il fallait nécessairement traverser pour se rendre dans le reste du magasin. En y entrant, j’ai eu des hauts le cœur dignes d’un premier trimestre de grossesse. L’odeur de la viande était telle, qu’un instant j’ai cru qu’elle était avariée. Et puis, à force de discussions, j’ai compris que mon odorat avait certainement évolué avec mon alimentation. Tout comme mes papilles gustatives d’ailleurs. La première fois que j’ai utilisé du lait de soja dans une recette, j’ai jeté l’ensemble du plat dans une poubelle, dégoutée. Un an plus tard, je l’utilise dans mes lasagnes, mes crèmes au chocolat et mes gâteaux. Je verse de la crème de soja dans mes épinards, et dans mon riz au lait. Il a ce goût caractéristique, cette saveur rassurante, que je n’échangerais plus. D’ailleurs, la crème d’origine animale est devenue difficile à manipuler pour moi, d’autant qu’avec l’éviction des PLV de ma toute petite demoiselle, j’ai cessé d’en utiliser de façon régulière depuis bien longtemps. Vous êtes dubitatif? Faites l’expérience! Je trouve décidément le corps humain capable d’une évolution aussi épatante que l’esprit!

J’ai un répertoire de recettes épatant! Pendant longtemps, je concevais les repas comme une viande accompagnée de légumes et/ou de féculents. Le soir, c’était seulement des légumes, une soupe, une salade, ou bien une pizza, quelque chose comme ça. Enfant, je craignais les plats mélangés, inquiète que les légumes touchent de trop près les pâtes ou que le jus de la viande détrempe les à-côtés. Les plats végétariens, et surtout véganes, nous ont forcé à reconsidérer complètement notre façon de manger. Nous dînons désormais de pois chiches et carottes au garam masala (servis sur un riz basmati), ou d’un plat de pâtes aux légumes, sauce tomate aux lentilles. Les plats sont plus consistants, ils sont le partage même, généreux, savoureux, riches en couleurs et en épices.

J’ai ouvert une porte. En ouvrant la porte du végétarisme, j’ai l’impression d’en avoir ouvert des dizaines d’autres. La prise de conscience autour du sort des animaux, mais aussi de la qualité des produits qu’on nous propose et des conditions d’élevage m’a fait rechercher de plus en plus de produits peu transformés, avec le moins de pesticides possibles. Privilégier les circuits courts, les produits locaux. Me pencher sur les impacts environnementaux de l’élevage, et adopter tranquillement un mode de vie avec moins de déchets… C’est comme si toutes ces pièces étaient imbriquées. Je ne sais pas encore à quoi ressemble la grande image. Mais je suis curieuse d’ouvrir d’autres portes. Les perspectives semblent riches, vue d’ici.

Je suis curieuse, désormais. Avez-vous changé des choses dans votre vie ces dernières années ? Consommez-vous différemment ?

-Lexie Swing-

Vie de parents : la planification des repas

Ça m’étonne toujours un peu moi-même, d’évoquer des techniques d’organisation et de planification, quand on voit l’état de mes tiroirs, mais j’ai cette dualité particulière en moi. J’aime l’organisation, j’en parle facilement, je connais les bonnes techniques, mais il m’est difficile des les appliquer à mon propre compte.

Cependant, je suis l’exemple parfait de la personne chez qui ce n’était pas inné (j’entends ma mère penser «c’est rien de le dire!), mais qui a fini par en faire son métier. Normal.

Je crois aussi qu’on parle avec parfois plus de justesse des choses qu’on a acquises que celles qu’on a d’instinct. Je prendrais pour exemple ici l’orthographe : je fais globalement peu de fautes, je n’en ai jamais vraiment fait. Facilité ou apprentissage à travers la lecture? Difficile à dire mais : je suis incapable d’expliquer clairement des règles d’orthographe. Pire, je suis atroce en grammaire.

Pour en revenir à l’organisation, je pratique depuis fort longtemps la planification des menus. Pas toujours de façon constante, mais j’y suis revenue à chaque fois.

Pourquoi?

  • Ça enlève une sacrée partie de votre charge mentale. Plus besoin de vous demander tous les jours sur le chemin du retour ce que vous allez cuisiner, en faisant l’examen mental du contenu de votre frigo. La liste est à portée de main, ou affichée sur votre frigidaire, et votre frigo a été rempli en fonction de cette liste.
  • Vous contrôlez bien mieux vos dépenses. Vous n’achetez que ce que vous pensez manger…
  • … et vous évitez ainsi les pertes! Plus de produits frais oubliés, plus de surplus non consommés.
  • Vous équilibrez vos repas. Manger la viande plutôt le midi, éviter les pâtes trois repas de suite… C’est plus facile à faire quand on a le menu de sa semaine sous les yeux!

Chaque semaine, dès le lundi, je prépare une petite note dans mon cahier de boulot. Je l’intitule «Idées repas» et j’y note les plats dont je découvre la recette sur Hellocoton, ceux que je vois passer sur les réseaux sociaux, ceux testés par mes amis et ceux réclamés par ma petite famille (et mon propre ventre). Le samedi matin, à la faveur de ce moment spécial qui accompagne la fin du petit déjeuner, quand les petits plongent sur leurs jeux et que les grands trainent encore un peu devant leurs cafés chauds… à ce moment précis donc, je sors mes bouquins de cuisine. J’en profite pour ajouter quelques recettes manquantes ou définir un peu mieux la mention «pâtes + légumes» que j’ai griffonnée à la hâte. Je sonde mon téléphone à la recherche des recettes que j’ai pu garder ou que je me suis envoyée par courriel… Bref je synthétise et je mets le tout en forme dans un tableau de menu.

Comment organiser ses menus?

  • En fonction de votre emploi du temps. Pensez à garder sous la main des préparations rapides pour les jours où vous revenez plus tard. Tenez compte des situations particulières de la semaine à venir : restaurants, soupers entre amis chez vous…
  • En fonction de votre vie. Avez-vous besoin d’un lunch le midi? Et vos enfants? Préférez manger des lunchs « inédits » ou les restants du souper font-ils l’affaire? De notre côté, nous mangeons presque exclusivement la même chose au souper et au lunch suivant. Mais la dynamique sera différente lorsque notre aînée commencera l’école et qu’il faudra lui préparer des lunchs faciles à manger, froids, équilibrés, sains, sans arachides, sans… (j’en ai déjà mal à la tête).
  • En fonction de votre menu. Pensez à placer en début de semaine les repas avec viande et poisson, ainsi que les légumes qui s’abiment vite. Vous aurez ainsi l’assurance de manger des produits vraiment frais (et de ne pas devoir jeter votre saumon chèrement acheté).

Les plus méticuleux choisiront un tableau dessiné dans Word ou l’œuvre d’un graphiste. Pour ma part je tranche souvent pour un tableau à main levée improvisé sur un joli papier. Je note chacun des plats et, si nécessaire, la page du livre où le retrouver. Je les insère dans mon tableau, en prenant soin d’éviter les pois chiches ou les fameuses pâtes-légumes deux jours de suite, et je note au fur et à mesure les produits à acheter au supermarché, en divisant ma liste par secteur (sinon j’oublie toujours quelque chose).

La liste est gardée à portée de main (tiroir de cuisine) ou affichée sur le frigo. Les conjoint(e)s ou les grands enfants peuvent ainsi s’y référer facilement (plus d’excuses du type « j’savais pas quoi faire »). Elle est évidemment souple: pourquoi ne pas interchanger des jours si vous n’avez pas tant le goût de manger des pâtes aux légumes ce soir? Et la mienne comporte aussi quelques « soupers de restes » et des pizzas tous les vendredis.

Si vous aimez cuisiner, c’est aussi l’occasion de planifier des goûters ou desserts particuliers pour la semaine, ces fameuses recettes que vous avez notées quelque part mais que vous n’avez jamais le temps de faire. Ainsi cette semaine, une tarte pacanes-érable trône dans mon frigo. Elle sera suivie d’ici peu par son confrère « gâteau végane au chocolat », une autre recette à tester, parfaite pour une soirée cuisine parents-enfants!

-Lexie Swing-

Crédit photos : Lexie Swing

Vivre de fruits et de salade {idées recettes}

Je ne voue pas un culte aux salades. « Oh si l’été c’est si frais! », « je mangerai de la salade toute l’année » et « moi une petite tomate mozza ça me fait ma journée » sont des phrases qui ne trouvent aucun écho. Je pourrais manger un camembert rôti en toute saison, ça oui. Mais les salades non.

Cependant, depuis quelque temps, je suis véritablement tombée en amour avec  les mélanges salades à feuilles – légumes – fruits. Plein de fruits.

Ça apporte de la couleur, du goût, de la fantaisie. Ça satisfait mon amour récent pour le sucré salé (brie-pommes-canneberge, chèvre-raisins…) et ça plait aussi aux enfants. Pour un barbecue avec des amis, j’ai simplement rempli pour les enfants un grand Tupperware de légumes et fruits coupés, avec quelques noix et du fromage. Grand succès! (Le plat de service est rapidement devenu l’assiette de Tempête qui y avait vidé l’intégralité du contenant.)

RecetteLa première salade est celle du barbecue. L’idée m’est venue après avoir dégusté quelque chose de très similaire dans un restaurant. Elle était tellement grosse que j’ai été incapable de finir et que j’ai emporté le restant dans un doggy bag… pour faire goûter à la maisonnée.

Dans ma propre version, j’ai donc mis du quinoa, du kale, des feuilles d’épinards, des noix, de la fêta, du concombre, des radis du jardin, des poivrons de différentes couleurs, des pommes, du raisin, et du kiwi jaune (celui dont le goût est plus doux et sucré). J’ai saupoudré de flocons d’érable et j’ai servi avec une vinaigrette à l’érable. Dans une première version effectuée plus tôt, quand j’avais tenté de copié la recette du restaurant, j’avais remplacé le kiwi par des oranges (des clémentines seraient délicieuses aussi) et ajouté des pois chiches pour un plat très complet!

RecetteJe trouve que ces salades se marient à merveille avec un barbecue, qu’ils soient fait de saucisses de porc ou de saucisses veganes. Hier, j’en ai imaginé une nouvelle pour accompagner du halloumi grillé au bbq, un fromage que je n’avais jamais testé. J’ai détesté le halloumi (peut être la marque ? N’est ce pas affreusement salé et caoutchouteux ?) mais j’ai adoré la salade.

La salade de base était faite de pousses d’épinards ajoutées à un « mélange printanier ». J’y ai ajouté des framboises, des amandes effilées, copiant une ancienne recette,  avant de disposer sur le dessus quelques tranches de poires que j’avais d’abord fait revenir à la poêle dans un peu d’huile et de sirop d’érable. Délicieux !

Découper et poêler des fruits est un peu fastidieux mais réaliser ce genre de salades ne l’est pas! Devant la mine un peu déconfite du hot-dog qu’était censé amener pour son lunch mon amoureux, j’ai pris le parti de faire un petit quelque chose de plus, pour accompagner.

J’aime ce moment où l’on se retrouve devant le frigo en choisissant tout ce qui pourrait agrémenter au mieux sa salade. Il en a résulté un mélange de feuilles, des fraises, des raisins, du kiwi jaune,  de la fêta, des noix et quelques radis.

Et vous, avez-vous des mélanges pas trop secrets à partager ?

-Lexie Swing-

Crédit photos : Lexie Swing

« J’aime pas ça » {repas et enfant}

A 4 ans, on aime un jour mais pas toujours. Surtout le riz et le brocolis, surtout si c’est vendredi et qu’on préférerait des pâtes avec des petites lettres pour faire des mots, hein, dis oui maman.

Tous les soirs, si seule elle choisissait, B. mangerait l’alphabet. Mais en parents contraignants, nous diversifions leur alimentation. Nous jouons la carte des légumes, du quinoa et fruits à tous les repas. On est pénibles, mais pas trop quand même. De la crème glacée deux repas de suite ne nous fait pas froid au gosier, et les bonbons, s’ils ne sont pas légion, ne sont pas pour autant bannis de la maison.

Mais nous avons des règles. On goûte, et on juge. On n’aime pas? On prend son yogourt, et on s’en va. Mais on goûte, c’est la règle. Et parce que B. a quatre ans, outrepasser la règle est devenu son objectif.

Ainsi certains soirs elle gémit, elle trépigne, elle se roulerait par terre de devoir goûter du maïs ou des tomates farcies. On insiste : « Une seule cuillère, pour goûter ». Et souvent ça marche. Elle goûte. Parfois même, elle en reprend un peu, pour voir si… Ça veut dire que la règle fonctionne et qu’elle a raison d’être. Aller au delà des appréhensions et découvrir le goût des choses.

Mais parfois, parce qu’elle a 4 ans et besoin d’asseoir sa volonté, la consigne se fait menaçante et la perspective du dessert ne suffit plus. L’engouement parental ne trouve pas écho et la crainte de quitter la table sans délai ne l’effraie pas du tout.

Ainsi, ce soir, elle a quitté la table. Elle a bu un verre d’eau, un verre de lait d’amande et elle a quitté la table. C’était la deuxième fois qu’elle tentait d’obtenir du sucré sans passer par le salé. Mais les consignes sont simples à la maison, elles sont souples aussi. Mais on n’y déroge pas.

Et si elles peuvent sembler un peu absconses, elles ont leur raison d’être. Elles trouvent leurs racines dans le souvenir d’une petite fille de 5 ans qui ne voulait pas manger. Une petite fille de 8 ans qui avait peur des œufs au plat. Une adolescente de 14 ans qui détestait le riz. Une adulte de 20 ans qui ne mangeait pas les aliments « qui se touchent dans l’assiette ».

Et même si tout le monde n’est pas cette petite fille là, et même si les enfants évoluent et font d’autres choix, moi je souris tranquillement quand mon amie me dit « bof il mange que des pâtes mais ça lui passera ». Parce que oui, c’est vrai peut être, peut être ça lui passera. Peut-être qu’il se découvrira un goût certain pour les épices, pour le fait maison, pour les légumes de saison. Peut-être qu’il aura un palais incroyable et deviendra critique culinaire. Et les journaux en feront leur anecdote, de ce gourmet-là qui ne mangeait que des pâtes, à 5 ans.

Mais sache que non, tout le monde ne change pas. Et que certains comportements sont vains, ancrés dans l’individu comme une routine bien huilée. Voir un nouveau plat, dire je n’aime pas au simple regard, réclamer des crêpes surgelées.

Tu me dis « tu es beaucoup trop dure, moi je le laisse manger ce qu’il veut, ça finira bien par lui passer ». Et je te crois. Mais sache que non, parfois, ça ne passe pas. Et l’on passe sa vie à déconstruire ce manque d’apprentissage, ce goût qu’on a pas forgé, cette appréhension de la nourriture qu’on a créé. On devient un poids pour sa famille, un vrai boulet de la vie en société. On rencontre l’homme de sa vie, on fait la moue au premier grain de riz, et on croise son regard incrédule. On a 20 ans, on fait la liste des choses que l’on n’aime pas, et on n’a pas assez d’une feuille A4 pour en venir à bout.

Ça m’a pris 25 ans pour aimer manger, ma belle amie. Alors sache que je ne passerai pas les 26 prochaines années à lui faire cuire des crêpes surgelées.

-Lexie Swing-

Cuisiner avec un enfant de dix-huit mois

Les premières années de B., ma grande fille, j’étais dévouée corps et âme à son développement. Je lui faisais faire des puzzles, je m’interrogeais sur la pertinence des légos, je lui faisais réaliser des collages et de la peinture… C’était un plein enthousiasme qui a malheureusement fondu avec l’arrivée de ma deuxième, débarquée en combo gratuit avec fatigue et surmenage.

Preuve en est, lorsque j’ai voulu lui offrir une petite chose pour sa fête (la Saint E.), je n’ai juste pas su quoi lui prendre. A mes yeux, elle a déjà tout, hérité des enfants avant elle, et je ne sais trop vers quoi l’orienter.

Mais voilà, Tempête la malicieuse est aussi bien souvent Tempête l’enfant malade. Et un enfant malade capable de retourner une maison avec 40° de fièvre et une toux à décorner un caribou. Deux jours – non consécutifs, malicieuse je vous dis – de maladie cette semaine m’ont obligée à ressortir mon enthousiasme et mes vieilles idées. Alors après avoir dessiné, collé des gommettes et plié (fait des boules avec) le linge, on est passé aux choses sérieuses.

Tempête est gourmande. Ses joues sont là pour le prouver. Quelques bananes en fin de vie étaient donc le prétexte idéal pour la faire passer en cuisine. Mais ça cuisine-tu vraiment un enfant de dix-huit mois? Impossible de me souvenir à ce stade.

Je l’ai plantée dans sa chaise haute, j’ai mesuré tous les ingrédients et j’ai lancé l’offensive. Je craignais les débordements et la pâte en mottons sur le plancher du salon, mais ma toute petite était bien trop absorbée par ce bol de nourriture odorant pour le pitcher par terre.

Elle a éternué dans la farine, crié quand j’ai voulu mélanger moi-même le beurre et a attaqué goûlument les bananes avec la fourchette destinée à les écraser. Chose étonnante : elle n’a pas voulu – de prime abord, tenez les chevaux, on parle de mon affamée cadette – goûter la pâte. Par contre elle a passé sa langue d’un côté à l’autre du moule fraîchement beurré. Normal. Bref, il n’a pas fallu longtemps pour la convaincre. A la faveur d’un index trempé dans la pâte enfin prête, Tempête a goûté au meilleur : le fond du bol du mélange à gâteau. Un peu plus, et elle y plongeait les deux mains et la tête avec. Je l’ai repêchée quelque temps après avoir enfourné le gâteau, occupée qu’elle était à nettoyer avec les dents la cuillère en bois.

Et vous savez quoi? Il était délicieux ce cake. Les éternuements et le moule fraîchement léché, sans doute (ah ah je perçois d’ici vos mines dégoûtées). La recette originelle, réalisée sans PLV, avec du beurre végé Becel et du lait d’amande. Il a cuit tellement longtemps que j’ai pu me faire un marathon de séries, pendant ce temps, mais le jeu en valait la chandelle!

Et puis avez-vous déjà eu votre maison embaumée par une odeur de pain aux bananes? Seriously?

-Lexie Swing-

Crédit photo : Lexie Swing

Muffins à l’avoine, noix de coco et chocolat au lait

dsc_0547Avoir quelques muffins ou cookies au congélateur est pour moi un incontournable bonheur. Plusieurs soirs par semaine, je retrousse mes manches et met la main à la pâte pour regarnir les sacs de congélation qui se vident un peu trop vite.

Ces muffins sont une friandise que nous préparons souvent, Miss Swing et moi, le dimanche après-midi des jours de pluie (l’automne nous rend particulièrement prolifiques, de fait!). Nous cuisinons en miroir, son bol, mon bol, et nos deux fournées, pour un total de 24 muffins (moins tous ceux qu’on aura engloutis dès le goûter) à congeler.

Je les ai garnis de noix de coco et de chocolat au lait, mais l’éventail des possibles est aussi large que votre gourmandise (pour ma part il est tellement large qu’il fait nuit chez moi ;))


Pour 12 muffins à l’avoine, noix de coco et chocolat au lait

  • 1 1/4 tasse (250 g – 300 ml) de lait
  • 1 1/4 tasse (115 g) de flocons d’avoine
  • 1 oeuf
  • 1/2 tasse (60 g) de cassonade et quelques pincées pour saupoudrer
  • 1/2 tasse (80 g – 125 ml) d’huile
  • 1/2 tasse de noix de coco râpée non sucrée
  • 1/2 tasse de chocolat en lait en pistoles ou en grosses pépites
  • 1 1/4 tasse (145 g) de farine
  • 1 cuillère à thé (à café) de bicarbonate de soude

Mélangez le lait et les flocons d’avoine dans votre bol de préparation et laissez reposer 15 minutes.

Préchauffez le four à 400 degrés F ou 200 degrés C.

Ajoutez l’œuf, puis l’huile et la cassonade.

Puis le chocolat et la noix de coco.

Versez la farine et le bicarbonate préalablement mélangés ensemble, et mélangez grossièrement au reste. On dit que le secret des bons muffins réside dans le fait de mélanger minimalement.

Versez dans vos moules à muffins beurrés ou pourvus de collerettes de papier cuisson (ou parchemin). Saupoudrez quelques pincées de cassonade sur chaque muffin.

Enfournez pour 20 minutes. Poussez encore 5 minutes si le muffin manque de cuisson.


 

J’ai souhaité pouvoir présenter une recette à la fois en tasses et en grammes. J’ai pesé ainsi tous mes ingrédients, sauf le chocolat et la noix de coco que je verse souvent à l’œil. Je vous invite à faire de même, ou à utiliser un mug que vous remplirez pour moitié de noix de coco et pour moitié de chocolat.

Vous pouvez utiliser de nombreux mélanges : chocolat blanc – canneberges, coulis de caramel et pacanes, pommes et érable… Pensez simplement à réduire la quantité de sucre en fonction.

Passez un excellent week-end!

-Lexie Swing-

Crédit photo : Lexie Swing

 

Cake enfantin pour becs sucrés

Profil affaissé./ Photo DR Lexie Swing

Profil affaissé./ Photo DR Lexie Swing

Un reste de yogourt à boire, des pommes flétries, des fruits surgelés… J’ai toujours une excellente excuse pour faire ce gâteau. Chaque semaine ou presque, j’affiche la recette, je mélange le tout et j’enfourne. Ma toute première réalisation date d’il y a un an, lorsque je cherchais des gâteaux à réaliser avec ma fille. Pour elle qui adore les yaourts liquides mais qui ne les finit jamais, c’était parfait! Maintenant je le réalise en dix minutes à peine. Ensuite je m’assois pour regarder un film devant la télé. Avant de me coucher, je le dépose sur ma table, prêt pour le déjeuner…
La recette d’origine est de Marilou. J’ai changé quelques petites choses, à peine. C’est une recette comme on les aime, facile, adaptable, évolutive. Je l’ai réalisée avec du sucre blanc et du sucre roux, avec des pommes, avec des poires, avec de la vanille, avec de la confiture, avec des noix, avec du yogourt à boire parfumé ou un reste de yaourt nature. Celui qui cuit tandis que j’écris ces lignes est une pure création : mûres fraîches, bleuets surgelés, chocolat blanc et amandes effilées. Je le fais traditionnel, au lait de vache, et parfois sans PLV, avec du lait d’amande. Je mets moins de sucre que la recette d’origine (n’hésitez pas à l’ajuster car, selon les ajouts que vous ferez, la quantité de sucre évoluera). La seule vraie différence c’est le temps de cuisson. Chez Marilou, ça prend 25 minutes. Chez moi, et qu’importe le nombre de fois où je l’ai réalisée, c’est 50 minutes au minimum, généralement une heure. C’est un cake de dimanche après-midi, qui gonfle à peine. Un cake carpette, réconfortant à souhait, qui autorise toutes les folies créatrices.

 

Un cake pommes-framboise qui se prend pour un cake au jambon./ Photo DR Lexie Swing

Un cake pommes-framboise qui se prend pour un cake au jambon./ Photo DR Lexie Swing

 

Pour un cake pommes – framboise :
1/3 de tasse (85 ml) de yogourt (à boire ou normal) ou de lait végétal
2 œufs
2/3 de tasse de farine (115g)
1/3 de tasse de sucre (blanc cela donne une croûte plus solide, mais le roux est meilleur au goût je trouve) (60g)
1 cuillère à thé de levure
2 pommes
1 cuillère à soupe bombée de confiture de framboise

Mélangez tout, dans l’idéal dans l’ordre yogourt, oeufs, farine et levure ensemble, sucre et vos ajouts tels pommes, framboises ou autres. Beurrez le moule de Mamie G. (ah non ça, c’est chez moi… Un jour je vous raconterai l’histoire extraordinaire de ce moule dans lequel rien n’accroche jamais et qui a traversé les années et un océan, et qui vit sa 108e vie dans mon placard pour mon plus grand bonheur) (des fois je me dis qu’il doit y avoir de l’amiante ou un truc du genre dedans).

Enfournez à 350°F ou 180°C pendant… longtemps! De 30 à 55 minutes donc.

– Lexie Swing-