
Time goes by./ Photo Sara B.
Je n’ai jamais été scout. J’aurais pu! Mes copines étaient Jeannettes et m’apprenaient toutes les chansons à connaître! De cette période de non-scoutisme je garde un sens aigu du « toujours prêt ». Et cela vaut pour les road-trips (décollage demain dix heures pour les Maldives? Ready to go honey !) (Oui, je suis aussi totalement prête dans mes rêves) comme pour l’arrivée de mes enfants.
Je lis une future juillettiste (entendez par là : une fille qui doit accoucher en juillet) et celle -ci assure qu’elle n’est pas du tout, du tout pressée de voir sa rose progéniture pointer le bout de son nez. La preuve : elle n’a encore rien. Ni le berceau, ni le siège-auto, et encore moins l’attirail nécessaire aux 4 jours de séjour à la maternité (en France). Mais elle a bien le temps, écrit-elle. Il ne va pas arriver demain. Peut-être même pas au terme (croise-t-elle les doigts).
Je ne suis pas non plus pressée de rencontrer ma demoiselle. Je ne suis pas encore pressée, devrais-je dire. Car je suis le genre de fille à trépigner à 37 sa venues. Je ne voudrais pas qu’elle arrive demain, parce que ce n’est pas son heure (il paraît que 37 sa non plus, ce n’est pas forcément la bonne heure, mais comprenez bien qu’à ce stade, je perds ouïe et raison). Mais si c’était le cas, je serais prête.
Je ne suis pas du genre à me poser beaucoup de questions. Je suis un chemin que je trace à mesure et deal avec les obstacles avec plus ou moins de patience (très peu en fait). Mais de question, point. Il y a des gens qui se contraignent à l’immobilisme parce qu’ils soupèsent sans cesse le pour et le contre, et que chaque pas est assorti d’un « est-ce le bon ». Chez moi, l’immobilisme est un synonyme de la flemme. Et si je ne fais pas, ce n’est pas par peur d’échouer, mais bien parce qu’à ce moment-là, je dors (et je dors beaucoup).
Je crois fermement qu’on est toujours prêt pour tout. Et qu’il faut finalement peu pour accueillir un enfant, surtout dans un pays où les magasins sont ouverts 7 jours semaine. Je ne suis pas de celles qui pensent que ma valise de maternité serait mal faite si elle devait être préparée en urgence par mon amoureux (parce qu’il aurait pensé à l’essentiel : le chocolat), ni qui relisent sans cesse leur bouquin de maternité à la page « Comment accoucher » (pousse chérie pousse). On y arrive toujours, no matter what. On se découvre des réserves insoupçonnées. On se surprend à demander poliment la péridurale à l’anesthésiste lorsqu’on aurait envie de lui arracher les yeux et de les mitonner en bourguignon. On s’aperçoit qu’un pull d’adulte peut faire une excellente couverture et que pain-chips-chocolat peut être un très bon repas improvisé (surtout avec quelques baby carottes pour se donner bonne conscience). Et on estime finalement que se coucher à 22 heures est un moment acceptable si cela signifie grasse mat’ pour tout le monde.
En d’autres termes, ne paniquez pas : vous pouvez couper votre cheveu en dix mille et en scruter un par un les morceaux, vous trouverez toujours la réponse ailleurs. Dans votre expérience, dans votre instinct, dans les yeux de quelqu’un d’autre.
-Lexie Swing-
J’adore ta philosophie, Lexie !!! Et je ferais bien d’en prendre de la graine !!!
Tu es du genre à te couper le cheveu en quatre ? :) C’est bien pour plein de choses ceci dit, parce qu’au moins toi tu réfléchis avant d’agir. Mais je trouve que c’est aussi atrocement fatigant!!
Tu vois pour ma premiere, je me suis arrêtée de travailler un mois avant ma DPA, prête à accoucher mais elle m’a fait attendre jusque 40.5 SA! Du coup, pour ma deuxième, je me suis arrêtée pareil en me disant que j’allais avoir le temps de me reposer avant son arrivée mais voilà que cette demoiselle a déboulé à toute vitesse à 38SA! Point de repos pour cette fois-ci alors que j’avais eu le temps de m’ennuyer de mon travail pour la 1ère!
Même pas le temps de se reposer ;)
Je suis du genre organisée (mais pas à faire des plans longtemps à l’avance). Pour Mark, je n’ai rien voulu prévoir, surtout par superstition. J’ai fais mon sac entre deux contractions :lol: (et du coup j’ai accouché dans un beau t-shirt à l’effigie d’AC/DC… j’avais pas fait la lessive…)
Et moi qui voulais emmener mon sweet-shirt à capuche fétiche d’Iron Maiden (une tête de mort scalpée sur une chaise électrique)… impossible de remettre la main dessus, les « eaux » inondant ma chambre, j’ai dû me résoudre à partir à la maternité sans :-p
Oui bon l’imprévu a aussi ses mauvais côtés ;) Perdre les eaux me fait penser à mon chéri, qui, réveillé en sursaut, arpentait la chambre en disant « où se trouve la serpillère, mais où se trouve la serpillère » lol!
Je trouve ça terriblement classe!
Michoco est né à 37sa, bien entendu, je n’étais pas du tout prête, mais j’étais tout à fait prête en fait ! J’aime bien ta philosophie car oui on est finalement toujours prêt puisqu’on ne sait pas de quoi sera fait demain et que la vie vient comme elle vient !!!
37 sa, tu n’as pas traîné…. C’EST QUOI TON SECRET?? ;)