Education fille/garçon: mixte ou genrée?

Je reçois régulièrement la newsletter du site Infobébés, un site plutôt bien fait et fourni sur la santé et l’éducation des enfants. L’autre jour, un test retient mon attention: « Donnez-vous la même éducation aux filles et aux garçons? »

Je n’ai qu’une fille, que j’éduque depuis… oulala, bien 4 mois… mais bon, on peut imaginer. Imaginons donc Miss Swing dans dix ans, grande soeur d’un petit Damoiseau Swing, sixantroismoisdeuxsemainestoutça. Seraient-ils éduqués de la même manière ? Dans mon idéal, oui. Si je raisonne trois minutes de plus, je sais déjà que non, parce que c’est utopique.

Soccer girl./ Photo Paul Falardeau

Une « soccer girl » (je retire ce que j’ai dit, c’est assez classe en fait, et au moins elles ne s’arrachent pas les oreilles)./ Photo Paul Falardeau

Je suis le genre de mère à taper du poing sur la table en râlant « je vais offrir à ma fille un ballon de foot pour Noël, comme ça, ça em**** (bêtera) les bien-pensant(e)s ». Mais est-ce vraiment ce que je veux pour elle, moi qui déteste le foot ? En typique habitante du Sud-Ouest, je chéris le rugby, mais est-ce pour autant un sport que je l’imagine pratiquer, alors qu’elle me reviendrait toute emmaselée ? Sauf que. Sauf que ce n’est pas non plus ce que je veux pour mon fils. Sauf que, pour l’un comme pour l’autre, j’accepterais le rugby, le foot, le hockey, la danse classique (je fais volontairement dans le cliché), la cuisine ou le tricot, si c’est une envie réelle et raisonnée.

Le risque, à être dans les clichés (« les petites filles aiment les poupées, les petits garçons aiment les outils »), ou à trop lutter contre (« Tiens chérie, cette Barbie fera un excellent marteau »), c’est d’oublier de faire ce qui est le mieux pour nos enfants: s’adapter à leur personnalité. Rassurer l’enfant anxieux, poser un cadre à l’enfant tête brûlée. Leur donner des limites, des responsabilités, et des libertés. Les pousser à se dépasser. Les laisser trébucher, et se relever, savoir se débrouiller seuls, sans nous, et leur tendre la main pour les remettre debout.

Finalement, le plus important à mes yeux, ce n’est pas ce qu’ils feront, mais qui ils seront. Qu’ils soient respectueux et tolérants, fiers de ce qu’ils sont. Et qu’ils aient le choix d’être qui ils veulent. Et puis qu’ils sachent tous, grands et (pas trop) petits, filles et garçons: cuisiner, repasser, faire le ménage, lire, calculer, écrire sans fautes d’orthographe, courir, sauter, faire du vélo, nager, monter à cheval, aimer, présenter des excuses, pardonner et profiter des petits instants comme des grands…

-Lexie Swing-

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