Ça ne pouvait pas louper : ma tendance BoBo écolo-bio m’a fait déboucher sur la construction d’un potager en carré. Associée à l’incontournable argument « mais siii, ça fera tellement plaisir aux enfants », la plantation de légumes home-grown a eu lieu.
Nous avons Youtubé (du verbe Youtuber, regarder sur Youtube) toutes les informations nécessaires : construction du potager, plantation des légumes, taillage des plants… le tout en mode « mute », tant les digressions et autres fautes de langage sont parfois insupportables.
Rapidement, cependant, sont venues les premières questions : quoi planter? Et combien? Directement en plants? Et ça s’arrose beaucoup?
Vous qui connaissez bien la terre ou possédez votre propre potager depuis longtemps, je sais que vous riez. Mais sachez que c’est exactement le genre de questions que j’ai posées à Hélène et Célia (et elles m’ont répondu très sérieusement!).
Quand j’étais enfant, mes grands-parents possédaient une fermette, à laquelle nous nous rendions les fins de semaine et pendant certaines vacances. Cahin-caha sur les chemins (« tu nous secoues comme des salades », riait alors ma grand-mère), nous allions cueillir les légumes fraîchement poussés. Les rares images que mon esprit a conservées sont celles des haricots qui tanguaient dans la chaudière (le seau) de ma grand-mère.
Pourtant, aujourd’hui, je suis obligée de googler « comment savoir qu’un haricot est mûr ».
Sérieux? Oui, sérieux… Je ne sais pas à quoi sont censés ressembler mes radis une fois prêts à cueillir, ni quand mes poivrons verts vont devenir rouges . Je me pose de vraies questions, ça me remet à ma place d’humain complètement déconnectée de la terre mère, et c’est un peu navrant.
Alors voilà, j’ai un potager. Il fait 1m20 par 1m20, les planches sont en bois non traité, et ça m’a pris deux allers-retours à Home Dépôt pour le remplir jusqu’en haut. Dedans, il y a des petites graines bios des Jardins de l’Ecoumène, commandées en ligne (je recommande, leur choix est incroyable) et des plants issus du Marché Longueuil. Il y a des tomates jujubes (c’est vraiment leur nom), un plant de fraises, des haricots verts, des radis français, des poivrons, des courgettes et pas mal d’herbes aromatiques. A date, on a mangé une fraise, et un écureuil a volé la deuxième. C’est une maigre récolte, mais je suis patiente, je finirai par apprendre. En attendant, les filles ont chacune leur « carré » dédié, dans lequel elles ont planté des radis, des haricots et de la ciboulette. Tempête en a déjà déterré une partie et l’écureuil s’est chargé du reste. Mais les radis résistent…
-Lexie Swing-, qui, entre autres choses, peine à différencier herbes aromatiques et mauvaises herbes
Crédit photo : Lexie Swing
EDIT (dix jours plus tard) : nous avons mangé 8 radis et c’est vraiment le fun de dire aux petites « regarde c’est le radis qui vient de la graine que tu as toi-même – sauvagement et en déterrant ce qu’il y avait autour – planté ». Les premières tomates apparaissent également. Par contre j’ignore toujours si les haricots sont dus et je n’ai aucune espèce d’idée par quel bout sont censées pousser les courgettes… Mais on tient le bon, de bout…










